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Contre vents et marées (Denise Desjardins)

5 Septembre 2024, 20:36pm

Publié par durgalola

XIII

 

Tout au long de ma vie,

Combien souvent j'ai pu constater

les singulières différences qui séparaient les êtres ;

combien de fois aussi

j'ai pu sentir passer,

à travers chacun, la même

énergie venue d'une même source,

d'une source unique.

Elle les traverse,

les rassemble,

les unifie.

De même sont séparés les cinq doigts

mais ils appartiennent

à une même main.

 

Denise Desjardins

Contre vents et marées

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princesse rêveuse et preux chevaliers

30 Août 2024, 18:51pm

Publié par durgalola

princesse et chevaliers

 

 

princesse et chevaliers  

 

 

princesse et chevaliers

 

 

 

princesse rêveuse et preux chevaliers

 

 

princesse et chevaliers

 

 

 

princesse rêveuse et preux chevaliers

  

 

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Les dictateurs (Zamir de Hakan Günday)

28 Août 2024, 15:38pm

Publié par durgalola

Les dictateurs n'étaient pas tous faits dans le même moule. Au fil des années, je les avais tous rencontrés. Les dictateurs d'Asie Centrale, par exemple, avaient une gravité de Politburo qui leur restaient de l'ère soviétique. Ils ressemblaient à de modestes bureaucrates, ne parlaient pas plus qu'un glacial agent des renseignements, et puis, au moment où l'on s'y attendait le moins, ils faisaient ériger une statue de 40 mètres de haut à leur effigie au beau milieu de la capitale, quand ils n'écrivaient pas la préface des livres qui échappaient à la censure dans leur pays. Enfin, ils la faisaient écrire, se contentant de la signer.

Les dictateurs d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud avaient le sang beaucoup plus chaud. Avec eux, on pouvait parler foot en buvant du rhum ou danser le tango à leurs côtés dans les salons de leurs palais. Ils parlaient comme Che Guevara mais se comportaient comme Pablo Escobar. C'est pourquoi, même quand ils donnaient un homme à manger à leurs tigres, c'était une "nécessité de la révolution". De plus, ils lisaient de la poésie lors de leurs rassemblements et avaient forcément un poète qu'ils évoquaient comme leur "préféré". D'après moi, le meilleur poème d'Amérique latine se trouvait dans la lettre de suicide de l'un de ces poèmes. Son titre était : "Etre le poète préféré d'un dictateur".

Les dictateurs du Moyen Orient et des pays du Golfe étaient les plus faciles à comprendre. Ils ne jouaient pas aux échecs comme leurs homologues d'Asie centrale et ne collectionnaient pas les vinyles comme ceux d'Amérique latine. Contrairement aux autres dictateurs qui mettaient à profit leurs heures de travail pour acquérir fortune et pouvoir, posséder fortune et pouvoir n'étaient pour eux qu'un hobby. Ainsi ils considéraient tous les domaines de l'existence sous cet aspect et pouvaient marchander n'importe quoi. Pour peu que l'on se mette d'accord sur le prix, ils pouvaient vendre en quelques heures les terres sur lesquelles ils régnaient, après quoi ils couraient à la Bourse de Londres pour multiplier leurs gains par deux en investissant "halal" dans des sukuk (obligations islamiques). Parce qu'ils étaient aussi prévisibles et dépourvus de relief que le désert sur lequel ils vivaient, c'étaient les plus cohérents. 

Mais les dictateurs africains, c'était tout le contraire ! Chacun était l'incarnation de l'incohérence et du déséquilibre. Ils parlaient vite, guerroyaient vite, même la paix ils la faisaient vite. Ils ne parvenaient jamais à contrôler totalement l'espace qu'ils gouvernaient et se savaient susceptibles d'être renversés à tout moment par un coup d'Etat, ce qui les transformait en paranoïaques vivant au jour le jour. C'étaient surtout leur visage à eux qui vous faisait comprendre à quel point être dictateur était un crime universel. Car on lisait toujours dans leurs yeux la peur de se faire prendre. Et cette peur, ils essayaient de la réprimer avec tout ce qu'ils pouvaient trouver. C'était parfois la cocaïne, parfois le sexe. Mais ce qui les apaisait le plus, c'était de faire peur aux autres.

 

Hakan Günday

ZAMIR

 

 

Au traître Pinochet 

 

Quand tu voudras dire « petit connard », 
Et que tu voudras ajouter « gros connard », 
Et « assassin » et « pédé », 
Ou changer encore une fois, je préfère « félon ». 
Si tu y penses, au chacal, « grosse merde » ; 
Aux putains et bienheureux, « le coureur de jupons » ;
Hyène famélique au grand crêpe ; 
Cerveau de porc. 
Quand tu voudras dire « fils de pute »
Je recommande le corollaire suivant. 
Deux mots résument tout, 
Dis « Augusto Pinochet » et de cette façon, 
Tu as dit plus que tout un dictionnaire. 

David Valjalo

(pour l'article en entier )

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Le retour (Alès Steger)

27 Août 2024, 18:59pm

Publié par durgalola

Le retour

 

Chacun de nous

est  de quelque part,

chacun constamment

vient

de quelque part.

 

Nous n'arrêtons pas

de venir, de chanter, d'être chacun.

 

Etoiles, rivières, montagnes

sont des points de repère incertains.

 

Seulement ce que tu portes,

ce que tu ne peux arrêter

de porter avec toi,

quand tu viens et viens,

constamment,

il n'y a que cela

que cela - 

un seul lieu.

 

Tout le reste, de quelque part,

chacun, vers quelque part.

 

Ales Steger

Au-delà du ciel 

sous la terre

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Prairie et enfant (Ales Steger)

25 Août 2024, 20:53pm

Publié par durgalola

Prairie et enfant

 

Regarde comme les montagnes  s'élèvent !

Les montagnes ne s'élèvent pas, les montagnes sont.

 

Regarde, le temps tourne à la pluie !

Mais le temps ne tourne pas à la pluie, la pluie est.

 

Regarde, le jour naît.

Mais le jour ne naît pas, le jour est.

 

J'ai couru enfant dans cette prairie.

Aujourd'hui, mon fils y marche, âgé.

 

Mais ce n'était pas moi qui courais.

Je suis.

 

Ales Steger

Au-delà du ciel sous la terre

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Démonstration de l'hypothèse et grâce (Ales Steger)

25 Août 2024, 20:48pm

Publié par durgalola

Démonstration de l'hypothèse et grâce

 

Le professeur a prouvé

que l'histoire de l'humanité

est l'histoire d'une constante diminution de la violence.

L'homme préhistorique cruel, les nomades sauvages, les révoltes paysannes.

Aujourd'hui, nous ne nous occupons que 

d'aliments crus, réseaux sociaux, égalité des sexes.

Il y a à peine assez de violence dans le monde,

pour remplir les journaux chaque jour,

Dit pensif, le professeur

et d'un geste vif de la main droite

il tue un moustique qui s'était posé

sur la couture de son pantalon bien repassé.

 

Ales Steger

Au-delà du ciel sous la terre

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Arbre inaccessible (Ales Steger)

25 Août 2024, 20:39pm

Publié par durgalola

Arbre inaccessible

 

Dans ma tête

niche un poème.

Où se trouve son chez-lui ?

Partout.

Quand existe-t-il ?

Toujours.

Si tous les poèmes

sont toujours partout,

Comment puis-je savoir

que le poème

dans ma tête

est vraiment le mien ?

Chiiipchipchipchiiiip

Pépiement moqueur

sur l'arbre

inaccessible.

 

Ales Steger

(Au-delà du ciel sous la terre)

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Annick de Souzenelle

25 Août 2024, 16:03pm

Publié par durgalola

 

"Il n’y a pas plus de séparation entre le monde d’en Haut et le monde d’en Bas,

qu’un fin rideau de soie"  

Annick de Souzenelle

Elle a rejoint Dieu le 11 août 2024 à l'âge de 101 ans.

Annick de Souzenelle a consacré sa vie à la recherche du sens profond et subtil issu des textes sacrés. Profondément engagée dans la rencontre des spiritualités, elle est l’auteure de nombreux ouvrages dans lesquels elle propose une autre lecture des textes sacrés, en particulier ceux de la Bible.

. (extrait du site de l'institut Arigah)

 

quelques citations

 

Le corps est à la fois notre outil et notre système de référence pour atteindre

à notre vraie stature qui est divine.

 

Aujourd'hui il ne s'agit plus de croire ou ne pas croire, mais de devenir.

 

La maladie au niveau du corps est un blocage d'énergies ;

elle peut devenir l'amie qui nous parle au lieu de l'ennemie qu'on doit briser.

 

Je n'ai aucun courage! Le courage est une vertu tensionnelle qui craque un beau jour.

Etre courageux, ce n'est pas la vie. La vie c'est l'amour, l'Amour seul.

 

 

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tu es partie

19 Août 2024, 18:59pm

Publié par durgalola

Tu es partie

Je croyais que le temps

t'habiterait bienveillant.

Et les misères 

sont venues,

douleurs, corps abîmé,

ravages de ton soi,

Un sourire,

une messe, un Adieu,

Le partage de tes biens

rappelant que c'était fini,

fini.

Premier anniversaire

de ton départ, ton envol

Ainsi les hommes vont

 

Agab (08/24)

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Rencontres ça et là (4)

19 Août 2024, 18:48pm

Publié par durgalola

Rencontres ça et là (4)

  

Le gamin est blond, presque blanc, 3 ans ; sur son visage jaillit, jeunesse, force, sourire. Il est. Rire et gaudriole. il fait le pitre devant son grand-oncle. Depuis trois jours, il ne met plus de couche la journée. Il sourit, il vit, il pétille. Me montre ses dents blanches. Me lave les dents ! bonheur !

 

rencontres ça et là (3)

  

Ils se tiennent par la main, les amoureux. Elle et lui bientôt à la retraite. Heureux ! Après une autre vie,  conjoint, mariage, maison, enfants. Aujourd'hui réunis ! Premier amour de jeunesse. La fille de la belle, sourit.

 

  

rencontres ça et là (3)

 

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