Promenade du matin avec un peu de soleil
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Photos, poésie, extraits de livre
Un peu de soleil
Pour un bleu profond
Moins de nuages
Pour des arbres fiers
Un peu de soleil
Les oiseaux chantent
Et dansent
Et les hommes rient
La grippe sème la zizanie
La voisine hospitalisée
L'autre aux urgences
Pour vivre, un peu de soleil
Agab (01/25)
DEFI NUMERO 300
Lilousoleil nous propose pour ce défi :
de nous mettre dans la peau du Loup ou de la Grand-Mère du petit Chaperon Rouge, d’écrire un petit texte sur le thème ci-dessous.
« Le loup présente ses vœux à la grand-mère du chaperon rouge »
Il est une fois,
Il fait froid, de la neige dans la forêt, et j'ai faim (je suis une louve) : Ouh ! Ouh ! hurle-je dans l'air, me sens abandonnée, la meute de Loup blanc, partie chassée, me laissant seule. Et je vois soudain une presque adolescente , qui chante, lance des boules de neige.
"Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver"
Elle me voit, recule, s'arrête. (peur ou surprise ?)
Celle à l'anorak rouge porte un sac ; elle n'avance pas vers moi, mais prend une cuisse de poulet bien rôti et la dépose à ses pieds, partant prestement.
Voilà comment notre histoire a commencé. Après ce fut une tranche de porc, des haricots et même une boite de raviolis achetée en ville. Et en cet hiver rigoureux, elle chante toujours :
Dans les grands sapins verts
Oh ! Vive le temps, vie le temps
Vive le temps d'hiver.
Alors, elle me raconte, sa maman qui l'envoie chez sa grand mère porter un repas et le partager ensemble. Des moments radieux, doux ; l'ancienne n'a pas voulu emménager en ville et continue à vivre dans son petit chalet en pente.
Elle dit à sa grand mère qu'elle n'aime plus le poulet ni le porc ni toutes les viandes animales. Durant les repas chez sa maman, elle se sert un peu plus pour me gâter toujours davantage. Et un jour, fameux jour, je me suis laissée caresser, oh juste un tout petit rien car je suis sauvage et ma meute m'a tant prévenue contre les humains. Bon, Emilie n'a pas de fusil, ni arc et flèches.
Boule de neige et jour de l'an
Et bonne année grand-mère.
Et un jour de janvier, puis un deuxième et un troisième, j'ai suivi la petite demoiselle rouge de 11 ans jusque chez la grand-mère. Une grande dame au chignon blanc, ses bras largement ouverts pour embrasser sa chère petite.
Et bien le quatrième jour, Emilie me dit assieds toi ; mamie veut te souhaiter une bonne année.
Et je hurle comme je peux
"Et bonne année grand mère".
note :
Après avoir écrit ce défi, je me suis rappelée que vers 11 ans, je passais dans une petite rue pour me rendre à l'école, à 20 mn de la maison. Un chien aboyait fort devant sa porte et m'apeurait. Tout doucement nous nous sommes apprivoisés, (grâce à mes petits dons aussi). Puis j'ai connu son papy , et plus tard le chien me suivait de plus en plus, jusqu'au porche de notre école. Un bon souvenir.
La belle vie
Ah il est bien usé votre neuf
Messieurs les faiseurs du monde qui vient
Messieurs les inventeurs du nouveau nouveau
Vos fusées voyez-vous ne sont qu'un avatar de la roue
Et votre intelligence d'artifice somme toute
Reste de l'ordre de la fourchette
Vous aurez beau faire
Vous aurez toujours par bonheur mal aux dents
Et vos doigts saigneront
D'avoir volé des mûres aux ronciers
A moins que vous ne vous quittiez vous-mêmes
En quittant les roses et les ronces
Le monde vous pèse-t-il tant
Que vous vouliez le soulever
Avec le brin d'herbe du savoir ?
Qu'auront-elles retenu au bout des âges
Vos mains avides
Du frisson des feuilles
Du pli des ombres
Et de la vérité simple d'un sourire ?
Hommes aux idées pleines et aux rêves bruyants
Vos oeuvres prennent toute la place
Mais un vide est en vous
Mort déjà venue avant la mort
Nous autres hommes de peu poètes
Notre pensée est nue comme un matin de neige
Un rien donc l'habille
Une couleur de printemps
Une brise sous les doigts
Et son bruit de soie dans les branches
Ou ce qui revient au même
Le baiser qui tremble aux lèvres de l'aimée
Cet avenir certain et clair
La vie la pauvre la belle vie
Toujours recommencée.
Jean Pierre SIMEON
Avenirs suivi de la peintre au coquelicot
D
Défi 299
les croqueurs de mots
Pour ce premier défi de l'année Marie Chevalier nous propose une réflexion sur une situation donnée et il faudrait que ces cinq mots y figurent : plaisir, joie, tendresse, film et gentillesse
Il y a vingt ans, vous avez connu un(e) ami(e) et vous vous êtes tout de suite entendus. Vous êtes toujours en accord quand vous parlez des grands problèmes de société. Il (ou elle) sait tout de vous et réciproquement ; tous vos petits secrets mais nous ne vous êtes jamais rencontrés « en vrai ».
Comment ressentez-vous ou ressentiriez vous cette situation ?
Dites-le nous !
Klara et Audrey sont des sœurs d'âmes, oui, oui ! Je suis la fille d'Audrey et maintenant à presque 40 ans, ma mère me confie que l'été dernier elle a rencontré Klara dans un petit bourg d'Auvergne après 20 ans d'échanges bloguiens.
Leur amitié a commencé par des petits bouts d'histoire à tricoter sur le blog de Klara. Quel plaisir pour Audrey, de mettre des mots ! Un vrai film que ces mots enchaînés, des contes imaginaires. La blogueuse bretonne avait une inspiration intarissable.
Elles ont partagé leurs lectures, Bernard Werber, Chogyam Trungpa et le chanteurFlorent Pagny. Plaisirs et peines aussi, les enfants adolescents qui commencent à se faire une vie ailleurs, les parents malades et qui décèdent et tendresse aussi, amours de nos chiens, chats. Elles habitaient loin, alors elles ont franchi le pas en échangeant par mails, de longs mails. Puis elles se sont téléphoné, leurs voix entremêlées, l'une commençait l'autre continuait.
Je connaissais leur histoire d'amitié mais ma vie me prenait ailleurs, amour, travail, puis maison, enfants. Maman a quitté son entreprise de plus de 40 ans, la retraite ! Son amie est partie de Bretagne pour le Massif Central. Et c'est là qu'avec douceur, j'ai proposé qu'elles fassent connaissance.
Elle hésitait, pas trop son truc de parcourir la France. Mais maman, lui dis-je, vous êtes en vacances à 50 km de sa nouvelle maison !
Et aujourd'hui, elle est si heureuse de me raconter leur première rencontre en vrai : "c'est comme si nous nous étions vu la veille". Elle m'a prise dans ses bras et nous sommes parties nous promener avec les chiens autour d'un lac. Les maris nous suivaient, papotant.
Et pas de point final à cette amitié et même merci à Internet, les smartphones et toute la technologie décriée. Des photos ont été prises et échangées.
- 4 -
N'exagérons rien, nous ne sommes même pas les hommes que nous prétendons être puisque nous en sommes encore à l'âge du lance-pierre. Heureusement, il nous arrive d'aimer, ce sont les seules heures où - parfois - nos gestes sont plus intelligents que nous.
Oui, l'homme est désespérant. Il est comme un oiseau dont la porte serait ouverte et qui s'entêterait à compter ses plumes en piétinant ses fientes.
L'homme est désespérant, c'est pourquoi certains d'entre nous continuent d'espérer envers et contre l'homme : les rivières, les arbres, les poètes, les herbes sauvages, tous rêveurs insomniaques. Ceux-là seuls qui ont les pieds sur terre.
Jean-Pierre Siméon
Avenirs suivi de le peintre au coquelicot
Notre capitaine a lancé le fameux défi de la lettre au père Noël. Chacun, chacune a donné le mot a inséré dans son courrier :
IA (Intelligence Artificielle) - maison - santé - ensemble - esprit - étoile - bêtise - âme - pirouette - désolation - bocal - réel - lumière - Joseph - cœur - polyphonie - enguirlander
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"Noël n'est pas un jour, ni une saison, c'est un état d'esprit"
Calvin Coolidge
Cher père Noël et ami,
Après une année à avoir l'esprit embrouillé par les bêtises des enfants et des adultes que je ne connais même pas, me voici prêt à réendosser le costume pour la vingt cinquième année. Ma barbe est prête, longue, blanche, taillée et bien réelle.
Je te remercie encore de m'avoir accueilli pour cette aventure, lorsque mon coeur attristé par le décès de mon épouse en bonne santé, était en complète désolation. A la maison, ce soir de Noël, les enfants, ensemble, avaient tout préparé, sapin enguirlandé avec l'étoile à sa cime, bûche à la sauce pirouette (cacahuètes mixées sur une mousse banane) et grande table avec un bocal empli de litchis de Madagascar. Non, il m'était impossible de rester, mon âme était trop triste. Colombe, mon ainée à qui j'ai raconté ta proposition de le représenter au Secours Catholique où les enfants attendaient, m'aida gentiment à me préparer.
J'oubliai qui j'étais, un presque retraité, veuf, malheureux. Les enfants étaient tous là, une lumière brillait dans leurs yeux quand je les prenais dans mes bras et leur offrais un joli paquet enrubanné. Je me souviens d'un petit Joseph, un mignon garçon de trois ans, au teint de pain d'épices. Il ne m'a pas lâché de la soirée, me prêtant son doudou lapin.
Les années ont passé, une vraie polyphonie d'évènements, gais et douloureux, où j'ai pleuré, souri et aimé. Cette année, j'ai rencontré en Norvège, une toute jeune femme qui participe à des courses en traîneau, elle est musher je crois, et elle aime tant ses chiens qu'avant de se reposer, elle s'occupe des animaux, nourriture, caresses. Elle souhaite conduire ton traîneau et prendra soin de tes rennes.
Je t'envoie tous mes vœux, cher ami, et serai très heureux de te rencontrer dans les Baronnies au printemps.
Bien à toi
Jean-Noël
(lettre écrite sans les propositions de l'I.A.)