Photos, poésie, extraits de livre
les fins de soirée (Metin ARDITI)
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Les fins de soirée étaient pour Nadelmann des instants de grâce. Il se préparait un thé et lisait un poème des grands écrivains allemands. Un seul, jamais deux. Multiplier les plaisirs, c'était les banaliser.
Il le choisissait avec appréhension, comme on hésite devant une boîte de confiseries sachant que toutes sont délicieuses mais qu'on en mettra une seule en bouche.
Nadelmann lisait d'abord le poème dans son entier, à voix haute, pour la joie d'être bercé par la musicalité d'une langue chargée de souvenirs douloureux et pourtant merveilleuse. Il reprenait ensuite le poème, 'arrêtait sur tel ou tel passage, le relisait, toujours à voix haute, à l'affût d'une nouvelle consonance qui pourrait l'aider, par sa mélodie, à en approfondir le sens.
Son choix se porte sur l'un des derniers poèmes de Hölderlin. Il ferma les yeux quelques instants, le lut à voix soufflée comme une confidence, et ferma ses yeux à nouveau.
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Sa vie avait été un sentier escarpé chargé de ronces sur lesquelles ses illusions s'étaient accrochées, l'une après l'autre. Au moins se trouvait-il à son sommet, débarrassé d'elles, libre, pour le temps qu'il lui restait à vivre, d'écouter le vent siffler, dépouillé de toute illusion. Sans doute avait-il fallu qu'il s'appauvrisse ainsi, pour être heureux come il l'était à cet instant, éperdu de bonheur à la lecture de l'un des plus beaux poèmes du monde, écrit dans une langue où éclataient à la fois, la lumière et le désespoir.
Métin ARDITI
Tu seras mon père
l'homme
Quand de lui-même vit l’homme et quand son reste apparaît,
C’est comme quand s’est un jour des autres jours dissocié,
Que sur son reste concentre l’homme son intérêt,
Coupé de la nature et en rien envié.
C’est comme s’il était seul dans l’autre vie déployée,
Où le printemps verdit, l’été séjourne en ami,
Jusqu’à l’automne où décline l’an qui s’enfuit,
Et planent sans fin autour de nous les nuées.
Friedrich HÖLDERLIN
Traduction Claude Neuman
d'autres impressions d'Almunecar
Qu'est-ce que ça veut dire ? Edith Bruck
Qu'est-ce que ça veut dire ?
J'avoue que je suis bouchée,
je ne comprends pas ce que ça veut dire
d'abord les Italiens,
d'abord les Américains
et ainsi de suite... toute nation
peut utiliser le même slogan.
Mais d'abord par rapport à qui ?
Est-ce qu'un Américain vaut plus
qu'un Suédois ou un Français ?
Qui est-ce qui décide ?
Par amour des patries
les cimetières sont pleins.
Une vie vaut l'autre
et elle est chère aussi à ceux
qui comptent moins
que les nations privilégiées
plus armées,
plus avancées
mais ils n'apprennent rien
de leurs propres erreurs
ils en sont restés au b.a.-ba.
Edith BRUCK
Pourquoi aurais-je survécu ?
poèmes
Michel, l'archange Michel
Michel, l'archange Michel,
D'un regard bleu azur
il arrive avec sa paix d'ici-bas ;
son corps transpire l'amitié.
Son genou se défile,
des infiltrations le soulage.
Il repart gambader ici-bas.
Enfant abandonné, il aidait à la ferme
à cinq heures du matin, en Savoie,
puis servait, enfant de chœur,
les messes, celles d'enterrement aussi.
Sourire espiègle, à 17 ans, para,
il rencontre son aimée
qui meurt en 2000 d'Alzheimer.
50 ans de joie commune.
Chaque jour il lui parle.
Il nous bénit, couple
soixantenaire pour un amour
toujours d'ici-bas.
S'en va l'ange jovial.
Agab (06/22)
Almunecar premières impressions
Se réveille et se pâme
Sa palmeraie amie
L’évente de sa palme
Déjà la mer se grise
Des rayons du soleil
Sous une légère brise
Une barque se faufile
A l’horizon vermeil
Là où le rêve défile
Que cette matinée calme
Me donne le vague à l’âme
Almunecar.es
Les Maissineries.IV.19
de retour d'Almunecar
Almunecar en Andalousie, ses plages, ses palmiers, sa citadelle et ses trottoirs
Je vos remercie pour vos commentaires et bientôt je retournerai sur vos blogs.
Nous avons apprécié cette région andalouse et son soleil, où la chaleur fut mesurée malgré la canicule. 32 degrés au maximum, alors qu'à Grenade il faisait 40 degrés. Nous avons renoncé à la visiter.
un matin rentrant d'une promenade avec Stella je suis tombée, ma main gauche heurta le trottoir et c'est aux urgences de la ville puis à celles de Motril à 30 km que l'on me posa un plâtre pour six semaines. Finies les baignades, et apprentissage pour m'habiller et faire uniquement avec la main droite
Jeudi je vais faire un contrôle à l'hôpital de Mercy.
L'Andalousie est belle ; sur la côte tropicale, beaucoup de vergers avec des papayes, des avocats, des mangues, des nèfles du Japon.
Heureusement que le smartphone a permis que je prenne des photos. La photo est vraiment une passion.
A BIENTÔT SUR VOS BLOGS
Andrée