Photos, poésie, extraits de livre
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Les vérités sont toujours provisoires (Henning Mankell - Sable Mouvant)
Dans mon monde, les vérités sont toujours provisoires. Rien de ce que j'ai pu penser au cours de ma vie n'est resté à l'identique. Les vérités sont comme des bateaux. Il faut les piloter en gardant le cap. Eviter les écueils et les récifs. Adapter la vitesse et la voiture. Les vérités voyagent, elles aussi, dans ma tête et dans ma vie. Pour qu'elles survivent, je dois parfois les remettre en question et les modifier.
Quand j'avais une vingtaine d'années, la guerre des Etats-Unis contre le Vietnam fut un marqueur important, décisif à bien des égards. J'ai pensé, et je le pense toujours, qu'il était juste de s'opposer à cette guerre. Mais une fois les troupes américaines repoussées, le Vietnam a attaqué sont voisin le Cambodge. Et de la même manière que je trouvais juste auparavant de blâmer les Etats-Unis, j'ai pensé qu'il était juste de condamner le Vietnam pour cette agression. A ma surprise, beaucoup ont alors délaissé la raison au profit de la sentimentalité. N'avais-je pas honte de m'en prendre ainsi au courageux peuple vietnamien ? Non, non, assuraient-ils, les Vietnamiens avaient toutes les raisons du monde d'agresser le Cambodge.
Pour moi, cela été une révélation. Parfois, la vérité doit être mise à l'envers pour être vue à l'endroit.
combien ont laissé une trace ? (Henning Mankell - sable mouvant)
Sur les cent milliards d'êtres humains qui ont successivement peuplé le monde avant nous, combien ont laissé une trace, un nom, une oeuvre qui ait subsisté jusqu'à nos jours? Une proportion infinitésimale.
Le destin de l'être humain est d'être oublié.
Pas même ceux qui se sont distingués de façon exceptionnelle à un titre ou à un autre ne survivront indéfiniment dans la mémoire collective. Combien seront encore connus dans cinq siècles ? Ils ne sont guère nombreux. La mémoire n'a jamais été aussi courte dans l'histoire humaine.
Nous avons beau être assaillis en permanence par une tempête d'informations, nous en savons de moins en moins. Métaphoriquement parlant, notre cerveau est menacé d’explosion. Pour assimiler les informations nouvelles, il doit se débarrasser des anciennes et les consigner à la décharge. Si notre palais de la mémoire était un lieu réel, ses salles seraient remplies à ras bord depuis longtemps.
Henning Mankell
Sable mouvant
Fragments de ma vie
Partis (Kate Chopin)
Partis
Partis, la nuit, l'année, l'hier,
Les douze petites heures que j'ai volées
Et puis cachées dans l'ombre de mon âme
Pour me distraire en chemin...
Qu'ils partent donc, tous, nuit, année, hier !
Du passé j'ai gardé une petite heure,
Un joli petit rien que je tiens bien,
Qui me distrait en chemin.
Kate CHOPIN (1851/1904)
Sous le ciel de l'été
Partage photos d'octobre : Chemin
Octobre s'achève et je vous remercie pour vos photos sur le thème du chemin. Qu'ensemble, nous continuions à cheminer ... les propositions sont autant de voies possibles.
Pour le mois de décembre, le thème sera : AUTOMNE en ville ou à la campagne, avec des animaux ou sans. Comme vous voulez.
Si vous souhaitez participer, vous pourrez envoyer vos photos jusqu'au 27 novembre à agab57070@yahoo.fr (maxi 4 photos) en indiquant également le nom de votre blog. Merci d'avance.
sur le chemin de Martine85
sur le chemin de Pascale
Camargue
forêt bourbonnaise
Saint Nicolas des Biefs
sur le chemin de Cathie
Château de Lamorlaye
sur le chemin de Janou
Plateau de Gève en Vercors
sur le chemin de Aloysia
sur mon chemin
Jeudi en poésie
Martine (Quai des Rimes) propose pour les jeudis en poésie des 19 et 26 octobre 2017 :
Le corps humain (dans son intégralité ou en partie).
Si le thème ne vous inspire pas : quartier libre
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Yeux verts, jaunes aussi
bien en place
dans sa tête féline.
Elle me regarde.
Yeux verts, gris aussi
Enfoncés
Bien aidés par les lunettes.
Je la regarde.
Qui regarde l'autre ?
Je dirai nous nous entre-regardons
Fixité de sa pose
de la mienne
un rien, une lassitude, une hésitation
pourrait lâcher ce regard tricoté.
Nos yeux mélangés
ouvrent la porte de nos âmes.
Un silence s'ouate
paix, bruits dénoués
un silence, soir paisible
…..
D'un bond, énergique,
précis,
elle enjambe la distance
et me rejoint.
…..
L'une contre l'autre.
Amour partagé.