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naufragé de l'île de Kos : 1. le canot pneumatique

30 Septembre 2015, 16:18pm

Publié par durgalola

 

Le canot pneumatique

Il avait échoué un soir, avec son canot pneumatique orange, tout abimé, tout cassé. Ulysse ne se souvenait de rien. Ni des étoiles, ni des rivages, rien. La mer clapotait, les libellules-reines vrombissaient autour de lui. L’homme, car c’était un homme, pas de doute, barbe de 3 jours… pour l’instant, un canif dans la poche, pas un joli miroir.

Manger et boire. Dormir sur la plage avec cette vue d’îles petites, montagneuses, baignées de brume, était une réalité privilégiée.

Certains naufragés ont peu de chance. L’îlot est balayé par des bises froides, mouillées, rendant l’endroit inhospitalier.

Ici, respirer l’air doux, se laisser caresser par les apaisantes mains zéphiriennes, un pur moment de bonheur.

Il resta là car pourquoi aller vers un ailleurs qui ne serait pas plus agréable, pas plus accueillant.

Boire et manger. Sa langue s’épaississait, s’alourdissait. Bougre d’Ulysse qui monta sur la petite dune juste avant quelques oliviers et vit une mignonne rivière, un ru clapotant, murmurant le chant de l’eau mille-gouttes.

Les olives, quelqu’un existait, venant entretenir les arbres et la terre. Une petite maison blanche inhabitée juste devant.

Bien, bien, de l’eau, un voisin prochainement. Alors, il retourna dormir car sa tête était lourde. Demain, un autre jour, il trouverait à manger.

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Epauler (Remise de peines - Anne Bragance)

30 Septembre 2015, 15:26pm

Publié par durgalola

Épauler est un verbe que je n'ai pas l'habitude d'employer mais depuis que mon amie l'a prononcé, je l'examine sous toutes les coutures, je le presse comme un citron pour en exprimer tout le sens. C'est un verbe généreux qui suggère des liens et ouvre de belles perspectives ; il me plaît de plus en plus. J'aimerais connaître sa traduction dans toutes les langues. En espagnol on dit echar una mano, qui signifie aider, littéralement : donner la main. Il faudra que je demande à Mathilde de me le traduire en italien et en croate.

Le mot épaule est lui aussi très évocateur et plein de résonances. Il suscite quantité d'images et de visions réconfortantes : on pose sa tête sur l'épaule d'une personne aimée, on peut s'appuyer contre une épaule. Dans la langue de Cervantès que j'utilise en classe comme tu sais déjà, épaule se dit hombro que l'étymologie rapporte à hombre, le substantif qui signifie homme. Je trouve la relation entre ces deux termes très édifiante.

J'en ai une belle illustration dans une histoire que Mathilde m'a racontée il y a longtemps. Un jour, alors qu'elle devait avoir quatre ou cinq ans, grand-père Jules l'a emmenée à Paris pour assiter au défilé du 14 juillet. Sa soeur et mémé Colette n'étaient pas du voyage, elles avaient refusé de les accompagner. Après deux heures de train et un trajet en métro, lorsqu'ils sont arrivés sur les Champs-Elysées, grand-père a joué des coudes pour fendre la foule qui se pressait le long de l'avenue. Là, comme il n'avait pas réussi à atteindre la première ligne au bord du trottoir, il a attrapé Mathilde et l'a juchée sur ses épaules. Ainsi placée sur les hombros d'un hombre, elle n'a rien manqué du spectacle. A en croire ma mère, c'est le meilleur souvenir qu'elle garde de son enfance. 

En anglais, épaule se dit shoulder. Mathilde possède quelques vieux disques qui datent des années cinquante, je les ai écoutés il y a quelques années quand je commençais l'apprentissage de l'anglais. Parmi eux, une chanson ringarde d'un crooner à la guimauve, Paul Anka, qui s'intitule : Put your head on my Shoulder. Non, tu ne connais pas, ça ne te dit rien ? Dommage.

 

Anne BRAGANCE

Remise de peines

 

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un ciel si bleu, des couleurs si éclatantes ... le champ des soeurs dans toute sa magnificence

29 Septembre 2015, 18:53pm

Publié par durgalola

un ciel si bleu, des couleurs si éclatantes ... le champ des soeurs dans toute sa magnificence

un ciel si bleu, des couleurs si éclatantes ... le champ des soeurs dans toute sa magnificence

un ciel si bleu, des couleurs si éclatantes ... le champ des soeurs dans toute sa magnificence

un ciel si bleu, des couleurs si éclatantes ... le champ des soeurs dans toute sa magnificence

un ciel si bleu, des couleurs si éclatantes ... le champ des soeurs dans toute sa magnificence

un ciel si bleu, des couleurs si éclatantes ... le champ des soeurs dans toute sa magnificence

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défi 151 des croqueurs de mots : sept péchés capitaux

29 Septembre 2015, 16:03pm

Publié par durgalola

Ohé, Ohé Matelots, Matelots navigueront sur les flots des péchés capitaux pour ce défi N° 151 

des croqueurs de mots :

Lundi : 5 octobre 2015

Écrire avec pour thème un, plusieurs ou ces 7 péchés capitaux


 

Péché capital : la luxure

Je ne l’ai jamais confié à personne. Un soir de juin, derrière les volets entr’ouverts de ma chambre, un soir de juin tiède et doux, un diablotin noir, encre, est apparu, furtivement, tendrement, coquinement, me saluant d’un geste amical. J’avais 8 ans ou presque. Et nous sommes devenus amis.

S’il ne se présentait pas souvent, ni régulièrement, il était quand même présent. Je me souviens du jour où papa revint avec une mignonne statuette d’un de ses voyages en Russie, la réplique de mon ami, un rien exagéré, une grande queue s’enroulant semblable au lierre et des pieds crochus (pieds de crocodile ou de lézard ?). Alors que lui, était à peine différent de moi, noir bien sûr, et surtout plus drôle et amusant.

Et il y eut cette nuit où il souhaita dormir avec les décors de Noël, pour tout vous dire avec les moutons de la crèche. Simplement, juste avant, il était venu avec un petit sac entouré d’un friselis doré. « C’est pour toi, m’avait-il dit. Chez mon père, le feu dévore tout, pas de fleur, pas de joli oiseau roucoulant, juste ceci pris dans le coffre émaillé. » Il était adorable mon ami ; en ouvrant le cadeau, une belle jeune femme s’en dégagea, habillée de rouge vénitien, aux lourdes tresses dorées, à la poitrine généreuse.

« Je suis Agrippine, souveraine de la luxure, prodigue et voluptueuse. Les hommes seront à toi, ils ne rêveront que de tes caresses ou de tes coups de fouet. Ils boiront à ton corps comme à une source vive qui  jamais ne les désaltèrera complètement.  Ils se battront entre eux, ils se disputeront ton lit, et chaque minute sera jouissance exacerbée. »

Agrippine, belle et belle, sérieuse, son corps sentant l’ambre. Je regardais mon ami, un peu dépitée… lui aussi. Qu’allais-je faire de ce cadeau ? Je réfléchissais car je ne voulais pas exprimer mon désappointement sans le peiner.

Bref, j’étais dubitative quand derrière la majestueuse femme, se révéla une jeune demoiselle à peine plus âgée que moi, à la peau sombre comme l’aimée dans le cantique des cantiques, cheveux frisottés, robe soie piquetée de pâquerettes.

« Voici ma sœur, Agapè, l’amour, disait Agrippine. Tout ce qui est de trop, elle l’enlève, le cisaille, le jette aux orties. Alors volettent les baisers légers, les échanges papillons, la joie des rencontres, je suis, tu es, nous sommes. Proches, aimants, tous et tout ensemble,  ballet  d’amour. »

Ma décision fut prise, Agapè,  l’amour, je choisis comme compagne et à Agrippine, je demandai sa poitrine généreuse. Elle m’avait présentée sa sœur et je souhaitais la remercier.

C’est ainsi que diablotin dort entouré de ses moutons et moi suis accompagnée de l’amie Agapè.

J’oubliais de vous raconter l’histoire du diablotin. Il est le fils du diable et d’une madame  ange au doux sourire, comme l’on voit à la cathédrale de Reims, aimée de Dieu.  Elle supplia même pour obtenir que l’enfant accompagne le père dans les ténèbres. Peut-être que …

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chambre 823 avec vue mer (Kos - septembre 2015)

27 Septembre 2015, 20:20pm

Publié par durgalola

chambre 823

 

la chambre 823 était vue mer 

 

chambre 823

 

aérée, écologique, sans voisin direct

 

chambre 823

 

nous avons apprécié le fauteuil face au paysage maritime

chambre 823

chambre 823

 

l'hôtel nous proposait également un service zen et un balai fait maison 

 

chambre 823

 

la décoration nous a plu tout de suite

 

chambre 823

 

une chambre unique, une chambre de Robinson avec une vue imprenable ....

 

chambre 823

 

et même un bateau pneumatique pour naviguer 

 

Chambre 823, 

pour 10 jours avec ciel bleu - mer bleue - soleil et doux vent

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instantanés félins

26 Septembre 2015, 16:41pm

Publié par durgalola

 

 

 

 

 

 


mais il est noir tout noir - quelle drôle de bestiole à 4 pattes !

curieux, curieux tout de même !!! 

 

 

 

 

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Caroline croyait en Dieu (le grand dérangement de Jean ANGLADE)

23 Septembre 2015, 12:30pm

Publié par durgalola

... Caroline croyait en Dieu comme elle croyait au soleil et aux étoiles. Avec cette nuance que Lui est éternel en face de leur fragilité. Elle croyait en Dieu parce qu'elle Le voyait partout dans l'univers, dans la variété infinie de Sa création et de Ses créatures. Parce que Lui seul et Sa justice irréfutable pouvaient lui faire comprendre la perversité des hommes. A côté de tant de merveilles, ce monde serait trop détestable s'il n'existait quelque part des récompenses éternelles.

Mais surtout, elle croyait en Dieu parce que ses deux grands-mères croyaient en Lui. Parce qu'Il était la seule chance qu'elle eût de les revoir un jour. Si elle ne croyait pas, ce serait leur dire :

"Vous n'avez été que deux bécasses, deux pauvres innocentes dupées par vos prêtres, deux ignorantes incapables de concevoir un monde sans son Créateur, une horloge sans horloger ; de savoir que le hasard fait bien les choses si on lui donne du temps ; de comprendre que l'Evangile n'est qu'une fable pour faire tenir les enfants sages."

Elle ne leur ferait pas cette injure. 

Jean ANGLADE

Le grand dérangement

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la tolérance (le grand dérangement de Jean Anglade)

23 Septembre 2015, 12:16pm

Publié par durgalola

Guillaume Ecart, ayant repassé la vie de Michel de L'Hospital *, comprit que la tolérance ne suffit pas. Que nous sommes tous des émigrants venus de races aussi lointaines que les diplodocus. Que les musulmans, les bouddhistes, les fétichistes qui vivent en des pays chrétients comprennent qu'ils sont des invités ; qu'ils doivent respecter les usages de leurs hôtes ; ne pas se comporter comme s'ils étaients dans leur patrie d'origine ; ne pas se rendre insupportables. Il faut que de leur côté, les chrétiens ne considèrent pas ces invités comme des inférieurs. Cela s'appelle le respect.

Mais le respect ne suffit pas. Des liens de bon voisinage doivent se tisser entre les diverses communautés. On travaille ensemble, on s'amuse ensemble, on se fréquente. Dans le meilleur des cas, des mariages mixtes se concluent. Cela s'appelle l'amitié. Beaucoup de chemin reste à  faire. Si l'amour, selon Saint-Saint-Exupéry, consiste à regarder dans la même direction, l'amitié interraciale consiste à marcher l'un vers l'autre. 

A Guillaume Ecart, le mot de racisme donnait des convulsions. A Saint-Pierre-et-Miquelon et ailleurs, il avait trouvé des amis arabes, juifs, africains. Et même, en naviguant autour de l'île de Beauté, des amis corses.

Dans un très grand nombre de cas, les immigrés ne sont pas un problème, mais une solution. Ils accomplissent souvent les besognes auxquelles les Français de souche répugnent. 

Quand les Celtes envahirent ce qui devait devenir la Gaulle et ne portait pas encore de nom connu, ils y trouvèrent des populations plus anciennes, les Ligures, les Ibères, qu'ils chassèrent ou reléguèrent dans les montagnes. Lesquels Ibéro-Ligures avaient fait de même à l'encontre des populations précédentes.

On nous réplique : Et le chômage ? Les immigrés n'y sont pour rien. Quelle en est donc la cause réelle ? Nul ne le sait vraiment. Mais une chose est sûre : celui qui arriverait à la déterminer aurait de bonnes chances de faire fortune.

Jean ANGLADE (né en 1915)

Le grand dérangement (2015)

* l'auvergnat Michel de L'Hospital a rédigé l'ordonnance d'Orléans (établissement d'une instruction gratuite pour les Français) et en 1566 l'ordonnance prescrivant les concours publics pour l’attribution des chaires dans les universités. Sa femme avait adopté la religion protestante, lui était catholique. Sa véritable religion fut la tolérance à une époque où le massacre des étrangers était considéré comme une oeuvre extrêmement agréable à Dieu. (résumé des mots de J. Anglade)

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les croqueurs de mots : les vieux amants

21 Septembre 2015, 21:34pm

Publié par durgalola

Défi numéro 150 des croqueurs de mots avec Jill Bill à la barre

 


 

vieillirensemble

 


 

 

Ils étaient deux ... car n'a-t-on jamais vu trois amants ou quatre ou cinq se promenant bras dessus, bras dessous  ... ils étaient deux, un homme, une femme ... des amants bien ordinaires qui ne s'étaient pas séparés à 25 ans après quelques nuits chaudes, pas un couple qui en 1965 décida de faire leur vie à part, lui se trouvant un nouvel amour, plus sérieux, plus portant la culotte, elle vivant avec l'amant qui se cachait derrière le placard aux chaussures, l'enfant confié à une nourrice.

Ils étaient deux ... ensemble, ils avaient 20 ans, non pas 20 ans, je fais la roue, je cours le 100 m en 12 secondes, je porte ma dulcinée dans mes bras jusqu'au lit nuptial. Non 20 ans, dans l'amour profond, l'amour joie, l'amour partage. Ils avaient vécu plusieurs 20 ans ensemble... les 20 ans avec les enfants, Pierrette, Josette, Armand et Jeanne, marmots aimés, cours préparatoire et CAP menuisier, 20 ans les petits-enfants, bulles de bonheur, Bernard, Martine, Annick, Bernadette et Nicolas avec Super Mario et Nitendo. Là ils vivaient les 20 ans, débarrassés des envies du temps, des projets de maison. Le jour présent était toujours le meilleur.

Ils étaient deux ... et en les suivant, je pensais à Robert et Mathilda dont les souvenirs-papillons s'évadaient chaque jour, Robert le doux, le bon, le protecteur, je me rappelais de Gert et Zilda, dont les habits étaient ceux de leurs 20 ans en 1968, à Charline et Marcel qui venait de changer de contrée, rejoignant le ciel bleu ou le chariot de Cassiopée, laissant de la peine chez son aimée.

Et moi et lui, sur le chemin piqueté d'étoiles, piqueté de chardons, fêterons jeudi nos 32 ans de vie partagée, encore quelques années et nous, vieux amants, donnerons envie d'aimer à de jeunes hommes et femmes. 

 

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partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

21 Septembre 2015, 20:36pm

Publié par durgalola

Je vous remercie pour vos participations pour le mois de septembre

et j'espère que toutes nos photos vous seront agréables.

 

Le prochain thème sera : la pierre dans tous ses états (pierre, maison, sculptures, ponts .... ) 

Vous pourrez envoyer vos images/photos/textes  à agab57070@yahoo.fr jusqu'au 20 octobre

(indiquer les coordonnées de votre blog)

Merci d'avance pour vos envois.

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 


 

les photos de Janou

 

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 

les noix de Grenoble

 

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 

mon coup de coeur de l'été

 


 

les photos de Bernadette

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 

voyons, des légumes, des fruits

je dois avoir çà  dans le jardin et pour les fruits 
ce sera dans le jardin de Yves,
de magnifiques coings, pas encore mûrs
et comme insecte une mante religieuse qui voulait entrer dans mon caddie !
mais pas de covoiturage avec elle !
 
Mistigris34 - la casa fleurie
 

 
 

la photo d'Annick

 

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 

 


 

 

les peintures de Marie-Luce 

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 


 

la photo de Martine

http://www.lagazettedesolonnes.com
http://www.cergyrama.com

 

 

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 


 la photo de Pierre

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 


 

ma photo 

 

partage septembre : légumes/fruits et/ou insectes

 Le Sympetrum rouge sang - Mastahari - Kos - 09/15

 

 

 le matin,

quand le soleil chauffe

juste bien, pas trop ni trop peu

le matin,

les demoiselles ailées

cherchent un perchoir

une herbe haute

solide, bien érigée

le matin

les Isabelle

se font un bain de soleil

les ailes étirées au large

brillance diamant

-

elles se gorgent de soleil

 

 

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