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Photos, poésie, extraits de livre
Mandalas d'automne
Un bel automne coloré
Des champignons par milliers
Défi 295 avec Domi, la commandante du navire
défi 295
Voici ce que Domi, notre commandante, nous propose ...
En nous inspirant de l'image, de mettre dans un contexte de notre choix , la phrase suivante : " J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle... ". Pour corser la chose, vous introduirez dans votre texte les mots suivants : manivelle, ablation, poivre, anniversaire, boutons, vert, avion, flacon, explosion, mariage.
Voilà, termine-t-elle, amusez vous surtout et amusez nous
J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer :
le texte préparé avec joie, mots tous placés, mariage, flacon, boutons et tout le reste.
tapoti, tapota,
sur le clavier, les mots coulaient, s'enroulaient, chantant entre eux l'histoire de ma rue, avant la guerre, maintenant, et j'étais heureuse de vous la partager, ses moments de villageoise, avec les bouses de vache, ses nouveaux temps où son village fut dévoré par la ville gourmande de ses terrains, le prisonnier allemand artiste peintre, les maisons délaissées remises en forme par des ouvriers de partout, migrants ou pas.
Les bonnes, les moins bonnes nouvelles, et sa vie serpente à travers les changements, l'hier, l'aujourd'hui.
et après relecture, enregistrement,
patracrac, mauvaise nouvelle, tous les mots ont disparu, abolis par le vide. sans secours d'une ia récupératrice.
Et le soleil et le bleu vont et viennent, le dehors nous attend, ma rue de ville avec ses passants allant et venant vers l'hypermarché du bout.
Je viens d'entendre l'humoriste Gad Elmaleh échangeant avec l'ethno psychiatre Tobie Nathan, parlant de ce rire qu'il donne, un rire, engageant son corps tout entier, à en avoir mal quand ça ne marche pas. Oh je ne crierai pas, je ne jetterai pas l'ordi dehors.
Juste je sourirai car le plus important n'est il pas de participer ! Et cela me fait toujours un bien fou de découvrir votre amour des mots, des situations, votre diversité.
octobre
OCTOBRE
Un octobre
tout en pluie
frais, froid,
rais de soleil
limités
pauvre octobre
où les marrons
restent seuls
les figues pourrissent
léger sourire
les feuilles rougissent
jaunissent
les champignons en délire
se font forêts
et villages.
***
Un octobre
tout en guerre,
morts, destruction
un prix Nobel
de littérature
pauvre octobre
où les Gazaouis
tremblent
Ukrainiens,
Soudanais aussi.
octobre rose
frémit, danse
pour la Vie.
Agab (10/24)
Samedi matin 12 octobre avec Stella
rencontre de septembre
Elle est jeune, aimable, harmonieuse. Dans ce restaurant, le Maharadjah, elle sourit, sert, hôtesse discrète.
Son père est venu du Sri Lanka, à peine âgé de 19 ans, seul, ne parlant pas français. Aujourd'hui, elle prévoit , longtemps à l'avance, son séjour là-bas, argent, billets d'avion, saison , chez sa grand-mère. "Une autre vie" confie-t-elle, "une autre vie pendant 3 mois". Elle se recueille, sourit. "Vivre une autre vie".
les chiens
Les chiens
Les chiens ! chiens ! chiens !
noir, petit, blond,
aboyeur, sourieur,
traversent nos vies
gâtés, gâtant les
gens que nous sommes !
Newton, Neptune,
Doodlie.
Venus de l'île Bourbon,
courant à perdre haleine
sur la plage vide.
Petits amis de ces vieux,
de ces jeunes ; exubérants,
peureux, vivants,
le bonheur !
Agab (10/24)
Défi 294 avec Jeanne Fadosi
- Défi 294
Cette quinzaine, c'est Jeanne Fadosi qui tient la barre des CROQUEURS DE MOTS.
Celles et ceux qui la suivent depuis longtemps aux défis d'écriture des CROQUEURS DE MOTS se souviennent peut-être qu'un de ses dadas, c'est le temps, qu'il soit météorologique ou historique.
Alors pour le défi 294,voici le thème : illustrer à votre manière (prose, vers, dessins, images) un monde où le temps serait aboli.
(Celui de l'Histoire ou celui de la météo ou les deux)
Souffler sur cette bougie supplémentaire qui m'indique une vie sans cesse sur le navire du temps. Les bleus succéderont aux tristes nuages gris, les évènements à pleurer de douleur, de colère. Guerres, innocents et ...
La bougie vacille et ne s'éteint pas. Nous sommes bluffés par ce mystère. Et un rire s'épanouit, celui d'une enfant jamais devenue grande. Cristal d'une clochette. Et je suis avec les miens, et dans le temps d'avant où ma grand mère devenait la femme de Benoît.
Aussi sur la planète cherchée par les scientifiques et ses êtres de chair et d'âmes. Ma robe est bleue, les pommiers sont fleurs et fruits. Cela pleut, cela rayonne, et tous ces êtres vivants, vaches, dinausores, et papillons du jour.
La flamme immobile. La sensation d'être traversée par une chaude énergie. Je vois la paix, enfin, l'inexplicable vigueur de l'éternité. Et André et Denise et Christian Bobin et Djinnie et Thérèse de Lisieux. Je fais un tour sur moi. Les fleurs sourient. Je vibre. Cela crépite, s'épanouit, et m'apaise. Rien n'empêchera l'éternité.
Et l'esprit de la flamme me plonge dans les yeux de tous ceux qui acceptent ce temps aboli.