Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

campagne lorraine - près de Delme -

30 Août 2015, 17:02pm

Publié par durgalola

 

le grand homme marchait, le chien avait perdu sa balle, la balle, l'unique balle 

la tête de linotte avait senti une souris .... 

 

 

les coquelicots vieillissants s'offraient à la chaleur torride

dernière splendeur avant le lâcher des graines pour le printemps prochain

 

 

 

les chardons piquaient les chardons chantaient la Lorraine

les chardons s'irradiaient de soleil

 

et les vaches jeunes, curieusement, m'avaient suivie au trot presque au galop

stoppant net ... non, je ne vous emmènerais pas à la boucherie

et oui, vous êtes mieux que dans la ferme aux mille et une vaches

 

Voir les commentaires

monastère de Ganagobie

27 Août 2015, 22:28pm

Publié par durgalola

 

 

Voir les commentaires

sieste ronde (Oraison juin 2015)

27 Août 2015, 22:19pm

Publié par durgalola

Voir les commentaires

tournesols à Oraison (juin 2015)

27 Août 2015, 22:17pm

Publié par durgalola

 

 

Voir les commentaires

son souffle s'est suspendu .... hommage à Lucie

26 Août 2015, 22:13pm

Publié par durgalola

Son souffle 

s'est suspendu,

un instant, une éternité 

dans le cœur duveteux

d'un nuage gris.

 

C'était hier

c'était dimanche

elle était et ne sera plus.

 

Envolées les 90 années 

dans sa maison, sa rue, son Borny

disparue la présence vivace

de cette Lorraine fidèle.

 

Sa maison,

du raisin pour le vin paternel

son histoire

où les Messins endimanchés 

fréquentaient la guinguette proche.

Son village 

à l'heure allemande

où le maire choisit

les familles à "virer".

Le train,

sa grand-mère malade

le voyage vers la Dordogne

son père à Toulouse.

Trouver à manger, se loger,

la Dordogne était pauvre.

Elle pédalait

pédalait, à ses 16 ans

sur les chemins creux.

 

Au retour,

la maison dépouillée

les objets chez les voisins,

le vélo à nouveau,

travailler dans un garage

au milieu d'hommes

L'accident,

l'opération, l'année

couchée dans son lit,

le corset ...

 

Elle grandissait Lucie

Un jour, après,

Robert est venu

l'a épousée.

Ouvrier, il travaillait

dans les usines actives,

La vallée de la Fensch,

désamiantant les installations.

La mort de la mère,

la naissance de Vincent

Toujours présent,

le grand père aimait l'enfant.

Et le maire

vendit le village

à l'affamée messine.

Bradant ses terres,

Du blé, des pâtures ;

une baguette technologique

les changeant en immeubles serrés

en boîtes à ouvriers,

puis à migrants.

 

Modernisme effréné,

l'enfant grandissait.

Elle, affairée,

conduisait le foyer

droit comme un sillon de blé.

Les maisons serrées

entre Cora, Buffalo Grill,

Jardiland,

Terres transformées

en technopole, ZAC Sébastopol.

Robert se mourait,

l'amiante le minait.

Elle l'aimait

le pleura.

 

Elle se courbait

les ans passèrent,

et peu à peu,

son champ rétrécit.

Elle souffrait 

Ses petits enfants devenaient grands

Son fils a pris quelques rides .

 

Et avec ténacité,

elle maintenait le cap

85 ans, 90 

et un AVC la sortit

de la maison natale.

Les jours d'été

se sont effeuillés

Elle était toute fragile

Elle m'a regardé

longuement de ses yeux

où brillait fortement

son âme. 

 

Elle était ma voisine

depuis 20 ans

Et je l'aimais.

Paix à son âme.

 

Voir les commentaires

comprendre l'offenseur (Don et pardon de Enzo Bianchi)

26 Août 2015, 21:55pm

Publié par durgalola

comprendre l'offenseur

De cette manière on arrive tôt ou tard à voir l'autre en le dissociant du mal qu'il a commis. L'autre n'est pas le mal, il ne l'incarne pas, il ne peut être diabolisé : l'autre reste un homme ou une femme qui a commis une action mauvaise, mais chacun est toujours plus grand que le mal qu'il a accompli. Si on n'assume pas ce regard, la seule issue possible est la condamnation à mort de l'offenseur, sa négation au prix de sa destruction. La personne n'est pas un délit qui a une personnalité, elle est et elle reste un être humain.

....

Le pardon affirme que la relation avec l'offenseur est plus importante que l'offense infligée par celui-ci à la relation, et il amène l'offensé à considérer comme passé le mal qu'il a injustement subi, afin que celui-ci ne cadenasse pas l'avenir de la relation.

Au cours de ce long chemin, l'offenseur et l'ennemi peuvent même devenir de grands maîtres, comme l'enseigne la tradition bouddhiste, car lorsque nous sommes contrariés, offensés, critiqués, une plus grande conscience de nous-mêmes peut nous être donnée : un meilleur discernement de notre capacité de tolérance, de patience, de compréhension des autres, ainsi que de notre susceptibilité, de notre réactivité et du potentiel d'agressivité qui nous nous habite. De cette manière, celui qui a été offensé ne nie pas la dignité de celui qui l'a blessé, au contraire il y croit ; la vision du monstre se dissout et laisse place à l'autre, frère ou sœur en humanité, être fragile, capable toutefois de changer et de se convertir. 

Si on arrive à dire oui à l'offenseur, alors cesse la peur face à lui : on lui manifeste sa propre confiance, en le libérant d'un poids écrasant et en lui reconnaissant la possibilité de la re-création.

Enzo BIANCHI

Don et pardon 

 

Voir les commentaires

le dépoussiérage (Hubert Haddad - le peintre d'éventail)

26 Août 2015, 21:41pm

Publié par durgalola

Le dépoussiérage m'accaparait infiniment en ce temps là : doué en rien, je m'étais fait un devoir d'être au moins parfait dans un des domaines les plus communs au service d'une maison.

La poussière m'était devenue une énigme : comment pouvait-elle ainsi s'accumuler, et dans les endroits les plus protégés ! C'était ma rivale de chaque instant, et même le vol précipité de ces particules dans un rayon de soleil me voyait battre le torchon.

J'appris un jour par Matabei que la poussière blanche qui traversait les interstices des tuiles du grenier provenait de l'espace intersidéral. Ma stupeur n'était qu'un désir de comprendre ; j'étais vraiment bête comme un âne à l'époque. davantage même car l'âne, de France ou d'ailleurs, a l’intelligence qui lui convient. Mais j'avais bien envie qu'on m'instruise.

 

Hubert HADDAD

Le peintre d'éventail

Voir les commentaires

Trêve de neige (Hubert Haddad - le peintre d'éventail)

26 Août 2015, 21:34pm

Publié par durgalola

Trêve de la neige ! on oublie les vieux outils dans un état amorti d'ébahissement, reculant l'heure d'empoigner la bêche ou le râteau pour rouvrir les allées.

Avec un plumeau, on dégage un duvet de cygne du bord des fenêtres.

Les passereaux n'ont pas attendu le jour pour commencer leurs minuscules ravages dans les plate-bandes.

Mais le tricotage d'ouate filée n'a pas cessé. L'écheveau des flocons raccomode sans hâte les fraîches empreintes des chats et des corbeaux.

Hubert HADDAD

Le peintre d'éventail

Voir les commentaires

à table !

24 Août 2015, 22:24pm

Publié par durgalola

Voir les commentaires

Donon (Vosges)

24 Août 2015, 21:45pm

Publié par durgalola

Col du Donon (16 août)

nous rendions nous au Tibet ? en Irlande ? 

Col du Donon (16 août)

 

uniquement au temple de Mercure (reconstitution datant de 1869, musée jusqu'en 1958)

dans les Vosges, en ce jour brumeux, magique

Col du Donon (16 août)

au  Donon près de Schirmek (1009 m)

Col du Donon (16 août)

 et la vue immense sur la vallée ne nous fut pas révélée ;

toute cette brume nous rappela plus précisément qu'au Néolithique le site était déjà occupé.

De nos jours, nombreux sont les visiteurs, même par ce jour gris et pluvieux.

N'écoutant que nos coeurs, nous sentions toute l'énergie dégagée par ce lieu impressionnant.

Voir les commentaires

1 2 3 4 > >>