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Défi 218 auprès de mon arbre

30 Mars 2019, 18:53pm

Publié par durgalola

Défi 218 auprès de mon arbre

 

Imaginez, pour le défi de ce lundi, que vous êtes un arbre (chêne, bananier, charme, ce que vous préférez) et racontez votre histoire en une trentaine de lignes.

Au début de votre texte, vous insérerez une citation ou un proverbe relatif à un arbre.

 

Les mots sont comme les glands. Chacun d'eux ne donne pas un chêne, mais si vous en plantez un nombre suffisant, vous obtiendrez sûrement un chêne tôt ou tard.

William Faulkner

 

Je me souviens d'une promenade dans la campagne lorraine. Le printemps éclatait, le vert se multipliait et les oiseaux bâtissaient leurs nids. Je me pressais, l'orage approchait et soudain la pluie m'éclaboussait. La chienne tirait fortement sur la laisse, sous l'emprise d'une frayeur incontrôlable. Sous un chêne, je trouvais un abri. Les éclairs claquaient, fouets d'un ciel en désordre. Une lumière zébra le sol, un craquement sinistre l'accompagna. 

Quand je relevai la tête, sensation étrange, je ne sentis plus mes deux mains. "Étais-je dans le coma, chamboulée par l'éclair ?" La pluie tombait drue et mes sensations changeaient ; j'étais heureuse de cette pluie qui s'éparpillait sur mes feuilles. 65 ans, tout comme moi, tiraillements des branches, de grandes en petits embranchements, fleurs qui me grattouillaient. J'étais le chêne ! Sooooannnnnnnnn, le vent s'infiltrait, dansait à travers les branches. Etre un chêne, ne plus trembler comme une feuille, vibrer à l'unisson de tout : feuilles, animalcules, oiseaux, racines et air. Se nourrir, mes racines profondes avaient trouvé le chemin du ruisseau et envoyait la sève du bas en haut. La pluie cessa, à mon pied, vase évasé, formidablement puissant, mon corps d'humaine endormi, fragile et limitée humaine. Le chien était couché tout contre et diffusait sa chaleur.

Vibrer chêne, mes feuilles s'égouttaient, un couple de geai jasait ; la femelle couvait cinq oeufs blancs aux tâches verdâtres, attendre patiemment la naissance puis les cris, les premiers vols. Des fourmis grimpaient sur mon tronc, à la rencontre des pucerons. J'agitais mon houppier et voyait le soleil se coucher, jaune, rouge, or flambant. Quelle magnificence ! Incroyable cette sensation d'étirement, de largeur, de profondeur. Des mésanges s'approchèrent pour se coucher. Pas très loin des vaches brunes et blanches rejoignaient leur abri. Elles venaient les moments de soleil dardant, se coucher sous mon ombre, quelquefois même, elles se frottaient contre mon écorce pour stopper les piqûres des infernales mouches.

J'étais un chêne et mes souvenirs d'humaine s'estompaient, ceux d'une femme qui devaient encore marcher une heure avant de retrouver sa voiture. Oublié le dérangement climatique, oublié la centrale nucléaire aux nuages gros et ronds, dépassé les tracas quotidiens et même les moments doux à lire les livres des trois amis ou les poèmes de Thomas Vinau. Je me balançais en rythme avec les feuilles nouvelles et savourait la sève nourricières. Des mésanges, quelques moineaux se posèrent et repartirent. Le pré se piquait de fleurs de pissenlits. Tout près de mon tronc, dans sa petitesse admirable, une fleur nouvelle haute comme trois rouge-queue veillait sur moi. La nuit s'approfondissait,  la lune tentait la hulotte. Une petite brume enveloppa le corps de l'humaine.

Je me sentais vaste comme le monde, vaste ; plus loin un chêne cousin m'envoya ses effluves amicales. Je comprenais comme le monde était relié. Et à l'aube vivifiante, le pissenlit se tourna et me chuchota, "il est l'heure, dame blanche, il est l'heure, vos frères vous attendent". Le brouillard se fit épais et dense, lentement, précautionneusement, mon corps de femme se réveilla. Des tremblements me saisirent, Le chien, queue en panache, heureux, me lècha. 

Je n'étais plus chêne  juste une femme âgée  dans un monde à la grande beauté souvent menacée. Et  je gardais au fond de moi l'espérance d'un monde où tous les vivants nous vivrons tous reliés : vent, étoiles, abeilles et renards argentés. Le chêne continua sa mission, élever des glands pour qu'ils poussent par milliers.  Et il m'arrivait d'aller m'asseoir sous lui et de vibrer à l'unisson.

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jeudi en poésie avec les croqueurs de mots - avec une poétesse

26 Mars 2019, 20:42pm

Publié par durgalola

Notre heure

 

Écoute le doux bruit de cette heure que j’aime
Et qui passe et qui fuit et meurt en un poème !

Écoute ce doux bruit tranquille et passager
Des ailes de l’Instant qui s’envole, léger !

Je crois que ma douleur n’est que celle d’un autre…
Et cette heure est à nous comme une chose nôtre…

Car cette heure ne peut être à d’autres qu’à nous,
Avec son doux parfum et son glissement doux…

Elle est pareille à la chanson basse qui leurre
Et qui vient de la mer… Ah ! retenir notre heure !

Ô triste enchantement de se dire : Jamais
Je ne retrouverai cette heure que j’aimais !

Renée Vivien, Dans un coin de violettes, 1910

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promenade photographique du 1er au 15 mars

25 Mars 2019, 16:19pm

Publié par durgalola

promenade photographique du 1er au 15 mars

 

promenade photographique du 1er au 15 mars

 

promenade photographique du 1er au 15 mars

 

promenade photographique du 1er au 15 mars

 

promenade photographique du 1er au 15 mars

 

promenade photographique du 1er au 15 mars

 

promenade photographique du 1er au 15 mars

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promenade photographique du 16 au 28 février

25 Mars 2019, 15:58pm

Publié par durgalola

promenade photographique du 16 au 28 février

 

promenade photographique du 16 au 28 février

 

promenade photographique du 16 au 28 février

 

promenade photographique du 16 au 28 février

 

promenade photographique du 16 au 28 février

 

promenade photographique du 16 au 28 février

 

promenade photographique du 16 au 28 février

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partage photos de mars

17 Mars 2019, 17:34pm

Publié par durgalola

 

 

C'est avec joie que je vous partage les photos reçues par nos amies blogueuses  sur le thème :

premiers balbutiements du printemps et/ou maison

Merci pour toutes vos visites. De tout coeur.

 

 

les prémices du printemps avec Christiane

 

 Ces arbustes sont stupéfiants.

Ils ont fleuri sans interruption depuis que je les ai achetés au début du printemps dernier et cela malgré les rudes gelées hivernales.

 

 

Viennent ensuite  deux Euphorbes, une pourpre et une verte. J'en ai trois autres différentes.

J'aime ces plantes. Elles résistent au froid et à la sécheresse. J'en mets toujours au cimetière près de Michel.

Et enfin une timide Anémone Banda. Elles aussi résistent bien.

Elles se ressèment au gré du vent depuis plus de quarante ans. 

 

les prémices du printemps avec Bernadette

 

partage photos de mars

 

partage photos de mars

 

partage photos de mars

 

partage photos de mars

 les premières fleurs qui annoncent le printemps,jasmin de Madagascar, nouvelles pousses ....jasmin d'hiver, pins presque en fleurs ...!

pour la plante grasse velue, j'attends qu'ils ne gèle plus pour retirer les tiges fanées, car il fera encore froid la nuit, même sur la terrasse à l'abri ! 

 

les prémices du printemps avec Zaza

ciels de mars

 

partage photos de mars

 

partage photos de mars

 

partage photos de mars

 

partage photos de mars

 

 

 

les prémices du printemps avec Martine

 

 

partage photos de mars

 

rhododendron de mon jardin en avril dernier

 

 

les prémices du printemps/et maison  avec moi

 

 

partage photos de mars

 

partage photos de mars

 

partage photos de mars

 

partage photos de mars

 

la ferme de Borny

se meurt,

pierre après pierre elle disparaît

tout s'est enfui, vaches, chats, pigeons

et paysan au béret.

- casser, briser, défoncer et assembler maisons en carton - 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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défi 217 avec Marie Chevalier

17 Mars 2019, 16:53pm

Publié par durgalola

 

défi 217 avec Marie Chevalier

 

Pour ce défi 217, c’est une première, c’est Marie Chevalier qui s’y colle et nous propose :

 

« Un(e) ami(e) de longue date vous demande de mentir à son (sa) conjoint(e)

sur son emploi du temps du samedi dans la soirée.

Elle veut que vous lui disiez que vous étiez ensemble … ce qui n’est pas le cas…. »

 

Nadège, petite femme courageuse, entre en courant par la porte entr'ouverte et me souffle au creux de l'oreille. "Samedi soir, j'ai dit à Georges, mon poux ronchon, que nous allions toutes les deux, toi et moi, au concert de Gregory Parker aux Arènes. Tu as compris, toutes les deux, toi et moi ... compris, bouche cousue et secret."

Dans sa petite robe noire, elle s'en va, petite sorcière bien-aimée, sillage de citron et de mandarine, elle s'en va et je suis là abasourdie, un secret, un secret et je ne sais pas les garder, c'est comme ça. Ou alors une technique éprouvée, le détruire de mon souvenir. Le chien bleu approche, bientôt deux mois qu'il rôde près de la maison. Grandes pattes, fourrure un rien ébouriffée et impressionnant, même à quatre pattes, il est aussi grand que moi. Dans le quartier, certains ont dit qu'il est dangereux, un canolupus grandus et peut me dévorer.

Nadège est partie, rejoindre je ne sais qui et préparer je ne sais quoi et moi je suis subjuguée par le bleu, par ses yeux gris foncés. Nous nous fixons tous les deux. Chacun dans sa condition, si mon coeur a battu au début, je crois le sien aussi, maintenant nous en sommes aux prémices de la rencontre. Il est assis à deux mètres, sa queue, panache de mousquetaire, fouette l'air avec aisance. Sa gueule ouverte sur des crocs larges, blocs de granit,  et une langue pendante, rouge, rouge. Il avance, avance et je ne recule pas, il avance et me pousse dans le canapé, s'allongeant sur moi, langue râpeuse et douce chaleur. Je me sens si heureuse, si parfaitement heureuse, libérée des mots, libérée de l'anxiété. 

Et Nadège revient, vif argent, Verra-t-elle le monstre ? Verra-t-elle ? Et bien non, dans le nuage de son histoire, de son mental, elle ne voit qu'une couverture bien chaude sur moi. "C'est pas la peine me souffle-t-elle, c'est plus la peine ! Finalement, je lui ai dit : Viens avec moi rencontrer le compagnon de notre fils. J'ai trouvé un billet de concert. Autant se présenter dans des circonstances favorables. Jérémie est un bon fils, de ceux dont tous les parents rêvent, un homme pétillant, dévoué et joyeux. Avec Jean, nous partirons à Florence et à Honfleur." Alors elle s'est mise à rire et courir rejoindre sa petite troupe.

Krishna, cher canolupus, soulève toi de là, je n'arrive plus à respirer, plus à respirer ! Pousse-toi mon ami !

et mes yeux s'ouvrirent, grands, grands, dans la fraîcheur de la chambre verte. Ce soir, tard ce soir, je te retrouverai et là tout à l'heure, à Nadège, je lui confierai, parles enfin à Georges.

 

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Est-il vrai ?

14 Mars 2019, 20:26pm

Publié par durgalola

Est-il vrai que tu danses dans mon cœur

Que tu ris dans mon cœur

Que tu pétilles dans mon cœur

Que tu fleuris dans mon cœur

 

Est-il vrai que telle une bulle de lumière

Tu files dans mes veines à travers tout mon corps

L'éblouissant de ta Présence

Et l'inondant de ta Vie radieuse

 

Au battement de mon cœur Tu es là

A l'éclosion de mon souffle Tu es là

Au-delà de l'écoute et de ma pensée Tu es là

Pulsé par le Silence

 

Ton parfum est mon ivresse

Le flux de tes bénédictions s'épand à l'infini

L'espace ouvert entre tes cils m'aspire

 

Tu es torrent d'Amour

 

Martine MAILLARD

La quête / poèmes

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comment mettre à jour la Vérité ....

14 Mars 2019, 20:16pm

Publié par durgalola

Alors, comment mettre à jour la Vérité que la Parole divine est censée révéler ? Il convient d'en saisir l'intention générale. Jamais la Bible n'a eu vocation à enseigner les sciences. En revanche, elle répond directement à notre soif de béatitude, en offrant un raccourci vers des vérités morales que les sciences ne peuvent pas démontrer. Cette notion de "raccourci" est sans doute la plus importante de l'Interprète.

... L'interprète affermit deux postulats majeurs dans l'exégèse biblique. D'une part, il articule une théorie de la réception qui ne place plus la Vérité du texte dans les mots eux-mêmes - l'Ecriture, seulement l'Ecriture... En particulier il soutient que la notion de 'Révélation' ne peut inspirer aucune 'foi', tout simplement parce que la Vérité ne se transmet pas du texte vers le lecteur, mais du lecteur vers le texte.  Pourquoi ? parce que les vérités divines sont en nous. Ainsi, c'est notre critère rationnel intérieur, qui nous guide à travers les méandres du texte, et non l'inverse. De plus lorsqu'un passage semble absurde ou erroné, le suffisamment bon lecteur cherchera du sens en lui-même afin de trouver sous quel angle, dans quel registre, dans quel contexte ce qu'il lit peut avoir quelque chose de vrai.

L'interprète  (Traité paradoxal sur la philosophie interprète de l'Ecriture sainte - édité en latin en 1666 - auteur inconnu)

Maxime ROVERE

Le clan Spinozza

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jeudi en poésie avec les croqueurs de mots

13 Mars 2019, 20:37pm

Publié par durgalola

Avec  Marie Chevalier ce jeudi en poésie est libre choix

 

Oubliant complètement

mon époux et mes enfants,

je reste les mains dans les poches

TEIJO NAKAMURA

 

Douce journée.

Un de nous deux

sera seul un jour.

MOMOKO KURODA

 

Printemps limpide -

j'entends les nuages

naître dans le ciel

REIKO AKEZUMI

 

HAIKUS

Pensées de femmes

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rappel partage photos de mars

11 Mars 2019, 19:19pm

Publié par durgalola

 

rappel partage photos de mars

 

Si vous souhaitez participer au prochain partage de nos photos ; je vous propose le sujet suivant

premiers balbutiements du printemps et/ou maison

et vous remercie de m'envoyer pour le 16 mars, vos photos (4 maxi) à agab57070@yahoo.fr

 

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