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Lila de Marilynne Robinson

21 Juin 2016, 14:35pm

Publié par durgalola

Pourquoi ce livre plutôt qu'un autre ?

Pour son titre, Lila et parce qu'il s'offrait devant mes yeux à la médiathèque, parce qu'il parlait de Lila, d'une enfant enlevée à sa famille biologique par Doll, parce qu'il parlait d'un révérend et de la foi, parce qu'il parlait de confiance. 

Puis une semaine ou deux plus tard alors que j'en finissais la lecture, un article sur le nouvel observateur montrait l'auteur recevant du président Obama, une distinction et lui confiant qu'il aimait ses livres. 

Pourquoi vous offrir ces mots au lieu d'autres ?

Il y en avait beaucoup dans ce livre, beaucoup. Des mots racontant l'histoire des Américains pauvres allant d'un état à un autre pour donner l'aide aux agriculteurs. Des mots racontant l'instabilité de cette Lila, se retrouvant un jour seule, sans sa Doll, sans son groupe, l'impossibilité de faire confiance. Des mots racontant l'émerveillement de ce révérend veuf et âgé devant cette femme, entière, directe, en peine aussi. Les mots, elle ne savait pas trop les dire, les formuler, sauf qu'elle planta des fleurs sur la tombe de sa femme et son enfant.

 

 

premier extrait (Lila)

... un jour, à l'église, ils avaient lu l'histoire de la reine d'Egypte qui, descendant à la rivière, avait trouvé un bébé flottant dans un panier, et ce bébé était devenu le sien. Vis. La mère de cet enfant était censé le tuer, mais elle n'avait pas eu le courage. Elle l'avait mis dans la rivière, et la reine l'en avait sorti. Mais, ensuite, il grandit, devint un homme et décida qu'il ne voulait pas être l'enfant de la reine. A moins qu'elle ne soit morte, et que ce ne soit le père de la reine qui n'aime pas l'enfant ; de à, l'histoire ne dit rien. J'espère bien qu'elle est morte avant qu'il ait eu l'occasion de la traiter de cette manière, songea Lila. Elle aurait dû pouvoir lui faire confiance. Et voilà que je me remets à penser comme ça. On peut se fier à personne. C'est ce que je me dis tout le temps. Si jamais je dois essayer un jour, autant que ce soit maintenant, tant que je peux partir s'il le faut, tant que je suis encore assez jeune pour me débrouiller toute seule un moment. Tant que c'est pas trop grave si ça marche pas. 

deuxième extrait (le révérend)

Il ne s'agit pas de dire que la joie et là pour compenser la perte, mais que l'une et l'autre existent individuellement et doivent être reconnues pour ce qu'elles sont. La souffrance est très réelle, et la perte nous semble tout à fait définitive. La vie sur terre est difficile, grave, merveilleuse. Notre expérience est fragmentaire. Ses parties ne s'additionnent pas. Elles ne s'intègrent même pas dans un seul et unique calcul. Parfois, on a peine à croire qu'elles forment un tout. Rien n'a de sens tant que nous ne comprenons pas que l'expérience ne s'accumule pas comme l'argent, les souvenirs, les années ou les faiblesses.

 

troisième extrait

Allons, pour l'heure il y avait des géraniums sur le rebord des fenêtre, et un vieil homme assis à la table de la cuisine, récitant à son bébé un poème qu'il connaissait depuis toujours, se demandant sans doute encore s'il avait réussi à assurer à son épouse une place dans cette vie d'après, s'il pourrait jamais en être certain.

 

 

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moment magique

20 Juin 2016, 21:55pm

Publié par durgalola

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promenade verte

20 Juin 2016, 21:52pm

Publié par durgalola

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je vous offre ces fleurs

20 Juin 2016, 21:48pm

Publié par durgalola

 

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la fiancée des corbeaux de René Frégni

20 Juin 2016, 19:02pm

Publié par durgalola

pour Bonheur du jour

 

J'ai vu le grand poker mondial des Bourses jeter en cliquant des continents dans la famine. 

J'ai vu les eaux monter inexorablement, avalant des villages de pêcheurs et les ours blancs tourner sans trouver le sommeil sur une banquise en loques. 

J'ai vu des cyclones arracher des forêts, et des hommes se dessécher dans de nouveaux déserts.

Il y a même des endroits où on continue à couper le clitoris des femmes.

Les derniers hêtres vont quitter la Provence.

Et pourtant chaque matin certains d'entre nous se ruent sur leur ordinateur pour rejoindre les autres. Quand ils les croisent dans la rue, dans le vie, ils ne les voient pas.

Qui est responsable ? les hommes, la nature ? Le bien et le mal n'ont jamais existé dans le chaos de l'univers. Les étoiles font leur vie et s'en vont. Chacun de nous essaie de sortir un instant de la nuit, d'être aimé, d'éloigner la mort. Je ne suis ni pire ni meilleur que les autres, j'écris pour être aimé, pour comprendre ce chaos, notre folie, pour retenir ceux qui s'en vont.

La trace que je laisse n'a pas plus d'importance que la bave argentée d'un escargot. J'aime la blancheur de mon cahier, l'odeur du café dans un bol rouge et la lumière des saisons qui glisse derrière mes vitres comme si l'homme n'avait rien dérangé.

René Frégni

la fiancée des corbeaux

 

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la coiffeuse aux tatouages

20 Juin 2016, 18:54pm

Publié par durgalola

La coiffeuse aux tatouages

 

L’attente ne serait pas longue.

« la fiancée des corbeaux » remisée dans le sac.

La coiffeuse aux souples mains

Lava les cheveux

Et surtout massa, redonnant sérénité à la tête fatiguée.

Déjà « Venez, prenez place, j’arrive »

Le livre à nouveau sorti

Pour l’attente probable replongea dans le sombre.

La jeune femme demanda

J’indiquai « coupe plus courte, 5 cm et quelques ».

Les ciseaux, le peigne virevoltèrent.

Et les tatouages colorés dansaient

La conversation

Moment privilégié dans ce couple éphémère

Commença.

Djinnie, jagd-terrier, SPA, Nancy

Follette, fidèle, ferme.

Et elle, allant, venant,

Cheveux glissants sur le sol,

Spitz et colley,

L’un vif, l’autre plus doux,

Bichon chez papa, maman.

Les vétérinaires, prix surprenants,

Nervosyl, fleurs de Bach, agility…

La demi-heure s’envolait

Ma tête s’allégeait.

Il ne me serait plus possible de les sentir papillons frivoles,

Et curieuse, je lui demandai enfin

« Vos tatouages ? »

Aimable, elle se pencha découvrant

Son spitz tatoué dans un cadre orné

Son colley plus bas assis tendrement

Et son bichon, aussi.

« Jamais je ne les oublierai, jamais ! »

La coupe était bien un peu courte

Je n’avais lu qu’une page.

La tatouée généreuse

M’avait déjà tendu le blouson vert

Il était temps de partir joyeusement accompagnée de son sourire.

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10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

19 Juin 2016, 19:20pm

Publié par durgalola

10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

mardi : jeu de bulles

mercredi : plumetis en formation

jeudi : lilas et bleu ciel,

bon pour le moral

vendredi : qu'a fait cet arbre

pour subir cet outrage

samedi : trios jolis

 

10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

dimanche : souvenons-nous

des horreurs des guerres

lundi : jaune je suis, soleil

souhaiterai

mardi : papillon à l'abri

mercredi : des figues peut être

jeudi : le coquelicot

attend un parapluie  

10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

10 jours en photos (du 3 au 12 mai)

 

 

en retard, pour mes regards en photos, j'ai choisi une décade plutôt qu'une semaine.

Juin rime avec crachin, mai avec mouillè.

 

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Grisette, reine des lieux

15 Juin 2016, 17:06pm

Publié par durgalola

 

Grisette est un petit chat gris,

qui illumine la vie d'une dame très âgée. 

 

 

Elle est très gourmande et très curieuse

Ce jour là elle trônait à côté d'un des rares objets

qu'avaient ramenés les parents de mon beau père après l'invasion du Vietnam par les Japonais. 

 

 

Et si elle se faisait dragon, la jeune demoiselle,

c'est qu'un chien noir essayait de vainement sauter pour l'embrasser. 

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Les tableaux du Lutin bleu (pinacothèque virtuelle)

15 Juin 2016, 16:57pm

Publié par durgalola

 

Il s'appelle Vassily Kandinsky (1866/1944)

et a peint cette toile Gelb-Rot-Blau en 1925.

Il s'est inspiré des traités des couleurs de Goethe. Vie à la couleur, vie et spiritualité.

 

"L'artiste est la main qui par l'usage convenable de telle ou telle touche met l'âme humaine en vibration." VK

 

Elle s'appelle Quichottine 

Vous la connaissez, j'en suis sûre

et vient de publier les tableaux du Lutin bleu 

Ses mots elle les offre, ses efforts soutiennent une association qui réalise les rêves des enfants malades. 

Maintenant, je regarderai les tableaux différemment.

Ce sont ses mots qui illustrent la toile de Kandinsky

Merci Quichottine

 

Les tableaux du Lutin bleu (pinacothèque virtuelle)

 

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Défi 168 avec les Cabardouche

11 Juin 2016, 15:40pm

Publié par durgalola

 

Défi 168

Pour la première fois, les Cabardouche prennent la barre

pour faire tanguer la coquille en proposant le défi n°168 pour le lundi 13.

Voilà ce qu’ils nous proposent.

Les petits gamins font moult découvertes en jouant tout autour de la maison.

 Racontez comment les p’tiots gamins en sont arrivés là ! ( la fantaisie est la bienvenue…)

 

 

« Que je suis bien, bien, et bien » cocottait Calissie.

Calimera , elle, gloussait tout simplement et surtout ne bougeait pas.

La vie était belle, leurs plumes blanches éclatantes, leurs petites bedaines rondelettes.

Portées par Léone et Luigi, qui riaient fortement, elles se sentaient balancées. Qu’avaient inventé les enfants ? Une course, un changement de poulailler ou un tour à la cuisine ?

Non, pour Pâques, deux années auparavant, leur père leur avait offert à chacun un vrai œuf et avec un peu d’imagination, avait installé une couveuse. Les poussins étaient bien nés, tout de suite avaient fait preuve de gourmandise et surtout s’étaient attachés aux deux loustics.

Un bout de terrain grillagé avec une maisonnette pour le dodo des nuits, de l’espace et surtout quand les mercredis étaient là, des sorties dans le grand jardin. Calimera était la plus rapide des deux à trouver un ver de terre, Calissie, elle, aimait se coucher sous les feuilles de rhubarbe.

Egalement, elles suivaient les enfants, et c’était amusant de voir la petite troupe.  

Juliette, l’humaine, les attendaient avec une boîte dans la main, un grand carton. Luigi se trémoussait, impatient de voir le contenu et Calimera, curieuse, avait très vite aperçu les trous.

"Ecartez vous les enfants, posez les poulettes !"

Elle ouvrit le carton, une tête apparut, coquine, joyeuse, un peu blanche, un peu rousse.  Les enfants tapaient des mains , Calissie et Calimera tapotaient des pattes, et cot cot cot …

"Maman, dis-nous ? "

"Au marché ce matin, de mignons lapins, de si beaux poussins, et une poule caquetait fort. J’entendais le marchand bien embêté raconter à une marchande de bouquins que sa femme lui avait demandé de tuer la poule pour l'accommoder avec des frites. Et là, il n’avait pas pu. Pas celle-ci …. Et il préférait la vendre. Peut être qu’un bobo des villes la voudrait uniquement pour ses quelques œufs. La Faverolle est une poule charmante, pondeuse et à la bonne chair.

Et j’ai foncé, ma b.a. du jour, vous savez mes petits scouts. Le marchand était si content qu'il me la donna avec un sac de graines me promettant de venir lui rendre visite.

Papa lui construira un petit poulailler et …

Mais regardez, elle suit nos deux blanchettes. Et si on l'appelait Castafiore !".

 

Défi 168 avec les Cabardouche

(photo trouvée sur le net)  

c'est une histoire inventée pourtant quand j'étais enfant, maman gagna à une loterie un lapin gris, très dodu. Nous le ramenions dans l'appartement  et il logea dans la baignoire. Adorable qu'il était. Doux, affectueux, attachant. Puis un jour il disparut. Maman n'avait pas pu le tuer et pas de place pour le garder et l'avait donné à des amis ayant jardin et clapier. Je crois qu'hélas il finit à la casserole. 

 

 

 

 

 

 

 

 

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