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L'île des battements de cœur de Laura Imai Messina

29 Mai 2024, 14:45pm

Publié par durgalola

Qu'est ce que tu aimerais faire quand tu seras grand ?

....

Le travail de mon père. Maman dit toujours qu'il voit plus de choses que tout le monde. Des millions de fois plus. Et pas parce qu'il a une meilleure vue, mais parce qu'il veut les voir.

...

Plus de choses dans un petit espace. Du coup,pas la peine d'aller chercher ailleurs pour être heureux.

 

Laura Imai Messina 

L'île des battements de coeur 

 

 

(Boltanski les archives du coeur)

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Devenir nuit de Marie Joqueviel

29 Mai 2024, 14:33pm

Publié par durgalola

Nous ne sommes vivants que

Glissés dans la vie des autres

comme une page d'un livre

Arrachée reste

Orpheline         ne bruit

Que touchant aux autres

Ne parle qu'embarquée dans leur rumeur 

 

Nous ne sommes vivants 

Que glissés dans les draps du rêve 

Que la nuit récrit nos jours

Et nos corps désormais sans poids

(le songe nous allège d'être)

 

nous ne sommes 

vivants 

Que glissés dans les mots des livres

Par le corps retenus

Dans des phrases que nous ne savions pas ----------  étrangères 

aussi sauvages soudain aussi seuls

Que l'orage

Et pourtant si pleins       si certains de vivre 

 

Nous ne sommes vivants que

dans la déchirure qui nous accomplit

 

Marie JOQUEVIEL

Devenir nuit

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Bonne fête mamans

26 Mai 2024, 09:49am

Publié par durgalola

Bonne fête mamans 

 

C'est aujourd'hui notre fête 

Et de tous ceux qui s'embrassent.

Ils sont nos enfants 

Ou pas

Ils sont nos aimés 

Ou moins.

Nombreuses donnent et reçoivent.

Des filles sont devenues mères.

Là, la terre est honorée.

Les fraises, les cerises

Un bouquet de marguerites

Un chant de tout petit.

Offrir la vie, aimer sans façon.

"Bonne fête mamans !"

 

Agab (05/24)

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Esprit d'Amour

20 Mai 2024, 13:08pm

Publié par durgalola

Esprit d'Amour

 

J'ai vu l'amour en œuvre,

Le dimanche de Pentecôte 

Pas une colombe,

Une jeune enfant aux couettes brunes.

Assis sur le banc à gauche, le père,

Deux mètres après, la mère.

Et elle, au milieu.

Ils ne se regardent pas,

Ne se parlent pas.

Et la petite à la robe fleurie,

Pas l'âge de raison,

Va vers l'un, sourire,

Vers l'autre, câlin.

Mouvement d'aller et venue.

Elle regarde autour d'elle

Et ses yeux bruns fleurissent.

Elle raccommode gaiement 

Le différent, l'anicroche.

L'Amour en œuvre, oui !

 

Agab (05/24)

 

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souvenirs de voyage (Grande Canarie)

19 Mai 2024, 21:13pm

Publié par durgalola

 

 

 

 

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Agacements

15 Mai 2024, 19:25pm

Publié par durgalola

 

pour Cécile 

 

Agacements

 

Froissements de papier.

 

Pierres, galets arrondis,

assouplis par le méli mélo 

de la mer, advenant

encore après encore.

 

Scories de bois, de cœur,

milliards de secondes

s'effritant du rabot.

 

Agacements, des insoumis,

des libres, des aimants.

Agacements de l'amour au long cours.

 

Jamais tiédir.

 

 

 

Agab (04/24)

 

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Terre libre

12 Mai 2024, 20:45pm

Publié par durgalola

Terre libre

 

Je connais une terre libre

Arbre abritant les nids,

Iris prêts à fleurir.

Herbes, plantes,

Broussailles et restes de chantier.

Elle vit près d'un Norauto,

D'un centre de récupération de points,

De plusieurs ginkgos biloba.

Elle chante le printemps 

Et les autres saisons.

Les chats la traversent.

Peu la voit, la côtoie.

Hélas après tant d'années d'oubli

Un panneau la met en vente !

 

Agab (05/24)

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Symphonie noire pour plume rose de Martine Martin-Cosquer

9 Mai 2024, 19:53pm

Publié par durgalola

"Les livres sont des lettres qu'on écrit à des proches ou des amis

pour leur communiquer l'indicible."

Martine Martin-Cosquer

Symphonie noire pour plume rose 

Symphonie noire pour plume rose de Martine Martin-Cosquer

 

Notre amie Martine  des Sables d'Olonne nous offre à la lecture, ce nouvel opus. Son histoire est surprenante ; elle se déroule dans le monde des écrivains mêlant les personnages, fiction, réalité. C'est un puzzle bien organisé, bien construit. (elle me fait penser à Michel BUSSI). Et surtout je me suis laissée embarquer  dans la peau du lecteur. Pour ceux qui la connaissent, nous retrouvons les Sables d'Olonne, le mot pâtisser, les tartes au citron (dans un précédent livre, c'est le limoncello qui était présent), le cancer du sein. 

Son personnage principal n'est pas une princesse d'un conte de féées, mais bien une femme vivante, d'aujourd'hui, avec ses désirs, ses peines, ses ressentiments. 

Plus loin, je suis étonnée, déroutée, et bientôt tout nous est dévoilé. Je me dis ça y est voici la fin. Celle que nous promet chaque écrivain. Et pourtant, elle termine par quatre phrases qui résume bien ce que j'ai ressenti tout au long du livre et ................ je vous laisse découvrir ses derniers mots d'auteur. 

Bravo Martine,

et je vous conseille la lecture de son livre, vraiment.

 

 

 

 

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Je te laisse dormir (Edith Bruck)

1 Mai 2024, 13:57pm

Publié par durgalola

... Je l'aime pour sa liberté de dire, d'agir, son engagement civil et sa générosité, riche sans qu'il soit riche. Sa religiosité de laïque qui dialogue avec un rat dans notre salle de bains et, pour le faire sortir par la fenêtre, lui fait une petite échelle improvisée ; sa mère aussi attirait avec du sucre sur une feuille de papier les fourmis pour les déposer au-dehors, dans le jardin. Moi qui ne suis pas croyante, je pense que c'est là que réside la religion : dans le respect envers tout être vivant.

Je l'aime pour sa grâce, pour son charme, et parce que je crois que c'est le seul Italien auquel le fisc a rendu de l'argent pour un trop-payé.

Je l'aime pour m'avoir servi d'exemple à moi, en tant que femme et écrivaine estimée, et m'avoir encouragée dans mes travaux, et poussée à être autonome.

....

Enfin, je peux dire qu'il me manque, comme le pain aux affamés, et qu'il vivra en moi tant qu'il me sera donné de vivre.

Mon unique consolation est d'avoir fait tout mon possible pour le voir encore un jour, une minute, en prenant soin de lui avec un total dévouement et amour jusqu'au 17 septembre de l'an dernier où il a glissé de mes mains, inanimés.

...

13 octobre 2016

 

Edith BRUCK

Je te laisse dormir 

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