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Photos, poésie, extraits de livre
promenade photographique du 17 au 25 octobre
partage photos de décembre
Je vous convie à une belle promenade parmi toutes les participations des blogueuses.
Merci à elles pour toutes les photos et merci à vous pour tous vos regards.
Le prochain partage de janvier aura pour thème :
fêtes de fin d'année et/ou vues citadines
Vos photos seront à envoyer pour le 31 décembre à agab57070@yahoo.fr
(4 photos maximum) avec le nom de votre blog.
Il est possible que j'oublie de publier vos photos par mégarde, je m'en excuse d'avance et vous demande de me prévenir pour que je rajoute votre participation.
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la participation de Martine |
Sans satin ni brocart
L'automne dépouillé
Voile sa nudité
D'un rayon de soleil
Là-bas dans la vallée
Au secret de ses rives
L'Aude, tranquillement
Souffle ses mots de brume
Narguant le premier froid
Petite flamme vive
Sur l'herbe moribonde
Un frêle rouge-gorge
Bientôt dans la lumière
Hardi et généreux
L'arbousier tend ses fraises
Aux becs des étourneaux
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la participation de Janou |
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la participation de Bernadette |
sansonnet ou étourneau, migrateur, poids 75 gr,
quelques baies pour les oiseaux, toxiques pour nous !
vignes et platanes encore en feuilles d'or avant que le gel et le vent ne les emportent
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la participation de Martine85 |
Parc de la préfecture - Cergy
Jardin des droits de l'homme - Cergy
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la participation de Aloysia |
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ma participation |
partage photos de décembre
Le mois de décembre approche, et le partage photos aussi. Ce mois-ci le thème est :
AUTOMNE en ville ou à la campagne, avec des animaux ou sans. Les arbres se sont bien déplumés et de grands tapis se déroulent à leurs pieds.
Je remercie déjà les aminautes qui ont envoyé des photos.
Mais il est encore temps de participer, et vous pourrez envoyer vos photos jusqu'au 27 novembre à agab57070@yahoo.fr (maxi 4 photos) en indiquant également le nom de votre blog. Merci d'avance.
Défi 195
Matelôt Josette à la vigie pour le Défi 195 à l’horizon
Elle nous présente Edmond ! A partir de ce tableau (vu dans une brocante) racontez une histoire courte avec les mots incorporés : « Ciel, chaussure, coq, couronne et crapaud. »
Elle nous attend pour le lundi 20 novembre
Il me regarde, me demandant de l'aider un peu, rien qu'un peu.
« Ils ne me comprennent pas » yeux perçants, d'un bleu polaire, moue renfermée.
Ses parents, braves gens, l'implorent de leur parler, de leur confier, ce qui lui fait si mal.
Edmond revient de l'école mutuelle, il termine en étant le premier . Il voudrait tant aller au lycée Saint-Vincent, y apprendre encore, lire François-René de Chateaubriand, réciter André Chénier, apprendre, passer ses soirs sur les devoirs.
« Ils ne comprendront pas » « sauvez-moi » «je ferai tout ce que vous voudrez ! J'irai chercher le bois, je recopierai vos écrits avec ma belle écriture ».
Les parents, sont inquiets, leur enfant, à qui ils proposent de faire un apprentissage chez un menuisier ébéniste, plus qu'un simple apprentissage, un tour de France complet, leur fils, leur Edmond, leur seul garçon. Emilie est à Lyon, dans une famille bourgeoise, chambrière de Madame.
Edmond se renferme, il oublie, tout, la maison chaude qu'il aimait tant, les chants de sa mère, les objets en bois sculptés par son père ; le chien Barbiche, les vaches, les champs de blés, les courses à travers bois et vallons. Edmond me supplie encore davantage.
Et moi, Amantine Dupin, qui lui ai ouvert la porte aux secrets des mots, à leur ineffable saveur, à leur goût de liberté, vais-je le laisser devenir ébéniste ? Lui dont les mains fines ne sont guère destinés à créer la beauté dans le bois.
Edmond se fait encore plus silencieux, son regard plus acéré et ses parents se recroquevillent. Ils pourraient ordonner, tempéter. Ils pourraient frapper bien à l'abri chez eux. Non, ils sont simplement malheureux et tristes. Pour eux, le sacrifice était déjà grand de le laisser aller sur les routes des compagnons.
Je sais que je vais changer une vie, il ne sera pas de ce monde bourgeois, il ne sera plus du monde paysan. Il chantera les alexandrins, il apprendra le latin et conjuguera nominatif, datif etc.
Et dans un silence pesant, je mesure mes mots : « M et Mme Bonlevain, Edmond a réussi si facilement son certificat d'études que je vous offre de lui payer ses études au Lycée Saint-Vincent. Il reviendra durant les vacances chez vous. En échange, cher Edmond, je vous demande de m'aider à ranger mes documents et à lire des livres à Maurice et Solange. »
Edmond se déplie tel un pantin, une marionnette et me saute au cou «Vous me sauvez, je vous remercie Madame et vous serai à jamais dévoué ! »
Ses parents, immobiles, des statues, savent que la séparation est inévitable ! Leur enfant, enjoué, empressé va entrer dans un nouveau monde d'où ils se sentent bien loin. Pourtant, résignés, non pas amers, ils bougent enfin. Une larme coule des yeux de la mère, bien vite essuyée. Edmond ne boudera plus jamais, n'appellera plus au secours. Il apprendra, survivra aux moqueries des élèves mieux nés, arpentera les ministères, visitera Venise et reviendra toujours chez ses parents et Madame Amantine Dupin.
Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;
…..
Tu seras un homme, mon fils.
Georges SAND
adieu, ciel, chaussure, coq, couronne et crapaud, adieu mots obligés, je vous rendrai grâce un autre jour.
A l'amie de ma jeunesse, à Kitty de Kate Chopin
A l'amie de ma jeunesse, à Kitty
La vie ne peut à elle seule
Nous souder au fil imperceptible des ans.
Et l'amour ne peut à lui seul
Nous faire avancer jusqu'au bout main dans la main.
Mais ce mystique feston que le printemps tresse
De fragrants lilas et de rose fraîche éclose
Mieux que des chaînes liera mon âme à la tienne
Franchissant joie, peine et vie... et ce jusqu'au terme.
Kate CHOPIN
(Sous le ciel de l'été)
au bout du VOYAGE
VOYAGE, un beau livre que je vous recommande chaleureusement.
Ce qu'il y a de bien dans cette anthologie, c'est la liberté d'écriture, de paroles. Quand j'y suis entrée, je ne savais pas ce qui m'attendais, à part ma nouvelle. Et puis, le livre est beau, sobre ; chacun est cité, il est facile de trouver une histoire par le nom de son voyageur ou par le nom de l'histoire.
Franchement, le bleu et le jaune, se marient bien.
Alors, il m'est impossible de passer en revue chaque nouvelle, chaque écriture, chaque image. Juste comme si je prenais une barque et ramais à ma convenance sur le lac, la mer ou l'océan.
Pour commencer, je vous parle de Taffy le chien courageux (page 12) avec l'illustration d'un beau chien vivant dans le midi (photo de Pascale MD). Erin nous raconte une histoire où des humains sont sauvés par un animal et où celui-ci sauve même la sorcière (même pas indiqué qu'elle est méchante). Avec un enfant comme celui-ci, je suis optimiste pour notre avenir.
Marie Minoza nous écrit que la vie est un voyage ... elle pose en son coeur ... des brins de partage.
Un peu plus loin, Gontran, cet éléphant peintre peignant dans la joie et le bonheur, (Azalais et réjouissantes illustrations de Séverine).
Puis il y eut un jour, et un matin où je poursuis mon odyssée.
Chaque page succède à une autre avec ses surprises et sa tendresse : "nous nous endormons enlacés en rêvant du grand large" (Zaza).
J'embarque sur l'Hermione (Livia Augustae) et ... "Petit Paul avait dix ans. Depuis quelque temps déjà, une chose le turlupinait. La couleur de sa peau ", une histoire tendre et sensible. Ma fille, dont la peau très chocolatée, à dix ans, devait penser comme Paul. (Alain)
Un joli chat qui rêve, ressemblant tellement à Durga qui en ce moment précis fait la sieste. C'est Mimine, dans sa nouvelle maison (Mistigris).
Pour finir aujourd'hui, je vous laisse en compagnie du "Vieux bâton" du Limousin, façonné avec amour, compagnon d'un homme bon. L'histoire est triste, l'histoire est humaine, je vous la recommande avec coeur. (Cricri)
Si vous le souhaitez, je continuerai avec vous la lecture de Voyage ... l'anthologie qui a fait le tour de la terre.
Défi 194 des croqueurs de mots
Lénaïg capitaine du défi n°194 demande pour le lundi 6 novembre de nous inspirer de cette étonnante photo de sa coloc Eliane.
A nous d’apporter à la photo une belle légende, en prose ou en vers avec pour seule contrainte de jouer sur les homonymes cygne et signe. Inclure dans notre page l’une des trois citations que voici, extraites du Dicocitations du Monde.
Les difficultés commencent : c’est le signe de la réussite. Le Schpountz (1938) Marcel Pagnol
A quoi bon avoir un ami, s’il faut lui faire signe pour qu’il regarde, et tout lui dire pour qu’il comprenne ?
La Lumière qui s’éteint (1900) Rudyard Kipling
La mémoire est faite de tiroirs pratiques qui s’ouvrent ou se ferment pour simplifier notre vie.C’est un signe de médiocrité de vouloir se souvenir de tout. René-Jean Clot Les Larmes de Lucifer (1989)
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Ils ont vu Tokyo et ses quartiers lumineux, où la nuit tout clignote, les jeunes gens habillés en personnage de mangas, les temples dans les parcs verts et ombragés, mangé chez Mac Do. Léda et Peter ont pris le train. Et maintenant abordent une région moins habitée. Ils se rendent au temple Suwa-Taisha du 12ème siècle.
Un arbre séculaire, le soir, lorsque la nuit s'installe, rabat ses branches et se met à ronfler.
Et là, ils se trouvent devant le lac ; s'y trouvent amarrés des bateaux en forme de cygne. Peter pousse Leda de son coude et rit franchement : "un vrai bateau pour le monde de Disney".
Leda rit aux éclats "un signe, ce cygne !" et elle prend la main de Peter et enferme dans sa main, un petit objet. En l'ouvrant, il regarde sa si douce Leda ... "un bébé, lui souffle-t-elle, un bébé , mon chéri !".
Alors 25 ans plus tard, lorsque Kasumi (belle harmonie) souhaitera annoncer à son compagnon, sa proche maternité, elle demandera à sa mère le cygne-signe.
La mémoire est faite de tiroirs pratiques qui s’ouvrent ou se ferment pour simplifier notre vie.C’est un signe de médiocrité de vouloir se souvenir de tout. René-Jean Clot Les Larmes de Lucifer (1989)