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Photos, poésie, extraits de livre
Gagner et perdre (Cicille - la pause incluse)
Gagner... et perdre. Alors, insatisfait, donc peut-être horriblement quelconque, il aura repris le stylo pour affirmer qu'il ne voyait plus ce qu'il aurait à gagner. Notamment à encore et beaucoup voyager. Même si certes on pouvait toujours aller quelque part et ailleurs. Prétention ?
...
Où aller, s'il fallait aller quelque part ? On aura certainement bien compris que le genre de voyages pratiqué dans le passé antérieur plus ou moins aventureux et biscornu, était devenu quasi impossible à un âge avancé.
Panne d'énergie ? Le dos, les articulations et l'accumulation des soucis notamment, avaient entamé le temps de réaction, de résistance et de promptitude. Les neurones également en avaient pris un sérieux coup.
...
Fini le voyage avec plein de bagages, sacs de couchage et butagaz, tente et tutti quanti.
De plus, fallait-il ne pas oublier quelque traitement médical, les boules Quies, les lunettes et d'autres détails devenus indispensables ? A quand les protections urinaires... ?
Le plus intriguant demeurait la sensation que beaucoup d'envies avaient déjà pu être réalisées et que d'autres devenaient de fait bien plus difficiles, voire inutiles. Une impression que les hivers étaient plus froids et plus longs, les grosses chaleurs plus insupportables.
Les voyages avaient appris la relativité de, l'adaptation à, le doux relâchement pour... Aujourd'hui, il aurait fallu réapprendre à avoir envie de ...
Cicille
Au futur antérieur
saison 3 - la pause incluse
défi 200 : je me souviens
Défi 200
la principale consigne du défi est de commencer son texte par "je me souviens"
éventuellement de choisir un mot unique dans la liste et l'intégrer dans son texte :
"maison, anniversaire, rouge, bateau ou lundi"
le sapin de Noël
Je me souviens, la pièce petite, les enfants autour de moi, deux fillettes aux nattes brunes, le père et la mère, le chat noir aussi. Sapin de Noël, orné de boules rouges, vertes, bleues et multicolores, j'étais à la fête, quoiqu'ayant un peu trop chaud. La petite Martine avait même accroché, seule, deux trois boules qui avaient roulé sur le sol, le chat avait sauté d'un bond pour la faire rouler.
Je me sentais un peu à l'étroit dans le pot vert, mes épines sont vite tombées. Puis la fête des rois arrivée, la grande devenue reine, puis les boules, les guirlandes rangées. Et ce ne fut pas ma fin , la maman accompagnée des deux fillettes me planta dans le jardin, près du grillage. Je mesurai 1 m 50, aujourd'hui je suis un grand dadais aux grands bras ; pas loin de 15 m ..
Les hommes ne se rendent pas compte comme ils courent vite, comme ils se rident vite, les oiseaux aussi, même s'ils reviennent d'année en année, ma mémoire n'arrive pas à se souvenir de leurs noms.
Aujourd'hui, le soleil joue avec mes branches, aujourd'hui, les mésanges vont de branche en branche, les étourneaux adorent chanter, ressemblant à des notes sur la portée, aujourd'hui, je suis l'hôte heureux.
Et ma petite famille, n'est plus celle des années 1970, elles se sont mariées et sont parties les gamines, ramenant plus tard avec elles, leurs poupons. La mère bienveillante accueillait les nichées joyeuses, le père un peu bougon avait un labrador noir et un panneau « chien méchant « trônait devant la vigne. Les raisins noirs servaient à faire le petit vin du coin.
La mère s'est éteinte, un cancer, les filles ont pleuré ; puis au fur et à mesure que le père avançait en âge, se déplaçant avec sa cane, venaient de plus en plus souvent. Son labrador mort, très attristé, un chat est apparu pour lui tenir compagnie.
Et moi, je grandissais, mes branches s'étiraient. Le grand champ de blé avait disparu, une jardinerie occupait l'espace, une jardinerie avec des poules et des coqs. Le blockhaus, arraché, et la ferme disparue, garage, avocats, magasin d'électro ménager, avaient poussé comme des champignons.
Puis à 99 ans, le papy a déclaré en avoir assez de vivre, il n'a plus mangé, s'est éteint en quelques semaines. Et la maison, inoccupée, et le jardin à peine entretenu, je grandissais, les petits sapins de Noël du jardin d'à côté étaient bien minuscules, à côté de moi.
Je crois bien que c'est Martine la nouvelle propriétaire, tout a été refait, le chat est partie chez sa sœur Mariette. La grille a été changée, une nouvelle mangeoire pour les oiseaux a été installée, et juste quelques branches à ma base ont été coupées. Ils vont bientôt être à la retraite tous les deux. Je n'ai même pas 50 ans, je vais bien rester tranquille trente ans avec eux. Et surtout abriter tous les oiseaux du quartier : mésanges, verdiers, rouges gorge, rouges queues, merles, corbeaux, geais, pigeons, tourterelles et moineaux … Si vous saviez comme ils chantent tous si bien.
Je me souviens et heureux, je continue à grandir, rejoindre mon ami le soleil !
le livre errant (Jean Marie Kerwich)
Putain que c'était bon d'être à quinze ans assis près de la
cage des chiens de mon père tandis qu'un rayon de soleil
me faisait pousser à vue d'oeil ! Tous les animaux ont des
yeux de poète. On ne rêve pas quand on est jeune, on vit.
Le bien et le mal jouent ensemble car les enfants de Dieu
et les enfants du diable restent des enfants. Mon enfance
portait déjà l'épée de Saint Michel et le serpent renaissait
chaque fois que je lui tranchais la tête. C'est après que
tout change, quand les feuilles des arbres déposent leurs
signes écarlates à vos pieds, faisant de vous un poète.
Jean-Marie KERWICH
Le livre errant
partage photos de février :
Le thème de ce mois ci est : "GOURMANDISES et/ou PHOTOS DE SAISON".
Voyez la diversité des photos ; je remercie tous les participant(e)s. Egalement, vous-mêmes qui passez par ici et êtes toujours très fidèles.
Ça y est les journées rallongent, la neige tombe mais regardez bien, de petites plantes se préparent à fleurir ou sont en fleur. Et bientôt mars.
Le partage de mars aura pour thème :
"PREMIERS FLEURISSEMENTS ET/OU PETITS ANIMAUX".
Si vous voulez participer, vous pouvez me transmettre vos photos jusqu'au 20 mars à mon adresse mail : agab57070@yahoo.fr. (4 photos maximum et merci d'indiquer le nom de votre blog).
Je vous remercie d'avance.
le mimosa de mon jardin vendéen qui est en pleine floraison. Ici pas
d'inondation, de neige.
Une entrée de palourdes sur pain de pomme de terre, photo que j'ai
prise dans un restaurant à Noirmoutier où nous avons déjeuné cette
semaine. J'ai eu un coup de coeur pour la présentation de ce plat
Ces photos datent du 7 février 2018. Ce sont celles de l'une de mes amies qui vit toujours dans les Yvelines à côté de Houdan. La pauvre n'a pas pu aller bosser les mercredi, jeudi et vendredi dernier et pour parfaire la déveine climatique, elle s'est aventurée dans le village pour se ramasser sur le trottoir et se casser un poignet.
Voisines et amies quand j'habitais encore dans les Yvelines, nous sommes toujours restées très proches.
Ici en pays Gallo, pas de neige, mais beaucoup de froid.
En cette saison, point de paysage de neige dans ma région Bretagne mais le ciel et mon jardin sont traversés par des migrations d'oiseaux. Une des photos montre un vol de vanneaux huppés et une autre un cousin du pinson-des-arbres, c’est le pinson-du-nord dont l’observation n'est pas exceptionnelle mais simplement peu fréquente.
Mont Baudille enneigé, 848 m mont calcaire au pied du Larzac et Cévennes
tourte aux pommes
Sourire chocolaté
Après une virée
Au Musée des gourmets
Goulue de sucrerie
La dame du vendredi
Sourit à ses envies
Folle des meringues
Berthe, la grande bringue
En farcit ses fringues
ce sont des arbres aimés
situés dans un coin pas très joli (parking et hypermarché)
le soleil les honore pourtant hiver comme été
la nature n'est pas mauvaise (Thomas Merton)
La nature humaine n'est pas mauvaise. Tous les plaisirs ne sont pas pervers. Tous les désirs spontanés ne sont pas égoïstes.
La doctrine du péché originel ne prétend pas que la nature humaine a été totalement corrompue et que la liberté tend toujours vers le péché.
L'homme n'est ni ange, ni démon.
Ce n'est pas un pur esprit, c'est un être de chair et d'âme, sujet à l'erreur et au mal, mais essentiellement enclin à chercher la vérité et le bien. Certes, il est pécheur ; mais son cœur est sensible à l'amour et à la grâce, ainsi qu'à la bonté et aux besoins de son prochain...
Thomas MERTON
(Vie et Sainteté)
Symphonie 1959 de Paula (Loys Masson)
Défi 200 pour les croqueurs de mots
pour le premier jeudi en poésie : prendre un livre de poésie (un des vôtres, celui d'un poète préféré, d'une anthologie), ouvrir par hasard une page et mettre le poème sur le blog.
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le livre d'or de la poésie française
contemporains de H à Z
Pierre Seghers
page 106
Symphonie 1959 de Paula
(extrait)
Les mots du poème ont mûri comme de grands fruits ; voici le temps où nous les pressons
dans un cellier aux couleurs de votre vie.
Tel en sera l'alcool, le poids de légende au fond des flacons, tels nous serons au soir quand à la mi-lande
le sergent de nuée dardera vers nous son éclair noir
la pierre des séparations.
Bénissez mes mains sur ma vendange, bénissez ce vin malheur et joie et ciguë et caresse
que tout encore vous soit dédié comme j'ai vécu,
jusqu'à ma mort même.
Rien n'a jamais compté pour moi que de boire votre présence votre absence
et la nuit chaude et la nuit douce selon que vous me la donniez.
La foudre elle-même plantée entre mes épaules m'a assoiffé de vous
cette année où elle est tombée :
tout un or étrange et fou maintenant jusque dans les racines
où je descends chaque matin me réinventer mon nom...
Loys MASSON (1915/1970)
BLEU
Défi 200 pour les croqueurs de mots
pour le deuxième jeudi en poésie, j'ai pris 2018 - 200 = 1818. Je vous suggère de choisir un texte d'un poète du dix neuvième siècle (Victor Hugo, Lamartine, Georges Sand ....) ou un poème sur l'hiver.
A la barre du défi 200 pour les croqueurs de mots
Défi 200 pour les croqueurs de mots
Après les Cardabouche qui ont proposé un défi de haut vol, non seulement, sont-ils dessinateurs, écrivains mais aussi des concepteurs, et à la demande hier soir du capitaine Dom, je prends la barre pour ce défi anniversaire. 200 défis divisés par 25 par an en moyenne ; cela fait au moins huit ans de défis proposés par des capitaines de trempe bien différente, tous animés par l'amour d'écrire et/ou l'amour de la poésie.
Alors bon anniversaire moussaillons et capitaines,
et pour le premier jeudi en poésie : prendre un livre de poésie (un des vôtres, celui d'un poète préféré, d'une anthologie), ouvrir par hasard une page et mettre le poème sur le blog.
pour le deuxième jeudi en poésie, j'ai pris 2018 - 200 = 1818. Je vous suggère de choisir un texte d'un poète du dix neuvième siècle (Victor Hugo, Lamartine, Georges Sand ....) ou un poème sur l'hiver.
pour le défi du lundi 19 février :
la principale consigne est de commencer son texte par
"je me souviens"
et une proposition de consigne supplémentaire, uniquement si vous en avez envie, : choisir un mot unique dans la liste et l'intégrer dans votre texte :
"maison, anniversaire, rouge, bateau ou lundi"
Je vous salue bien bas Moussaillons et Capitaine Dom,
en vous souhaitant la meilleure inspiration possible.
dès que l'homme aura tourné les talons,... (Peter Wohlleben - la vie secrète des arbres)
A l'origine, la densité de mammifères était extrêmement réduite, car ces forêts (de hêtres) ne leur offrent que peu de ressources alimentaires. Avant que l'homme entre en scène, les chances d'attendre tranquillement 200 ans sans être dévorés étaient très bonnes.
Puis des bergers sont arrivés dont les troupeaux affamés se sont jetés sur les savoureux bourgeons. Sur les parcelles éclaircies par les coupes, des essences se sont imposées qui jusque-là étaient supplantées par les hêtres. La progression post-glaciaire du hêtre en fut fortement ralentie et les territoires qu'il n'a pas reconquis sont encore nombreux.
Ces derniers siècles, s'y est ajouté le développement de la chasse qui, paradoxalement, a entraîné une augmentation sensible des populations de cerfs, de sangliers et de chevreuils. Le nourrissage du gibier pratiqué par les sociétés de chasse, notamment dans le but d'accroître les effectifs de cervidés mâles, a eu pour effet d'en multiplier le taux de présence naturel par cinquante. A l'heure actuelle, l'espace germanophone affiche la densité de grand gibier herbivore la plus élevée au monde.
La sylviculture limite aussi son extension. Dans le Sud de la Suède, les plantations d'épicéas et de pins occupent les territoires naturels des hêtres. Hormis quelques individus isolés, l'espèce en est quasiment absente, mais elle attend son heure. Dès que l'homme aura tourné les talons, elle reprendra sa marche vers le nord.
Peter WOHLLEBEN
La vie secrète des arbres
ce qu'ils ressentent
comment ils communiquent