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Photos, poésie, extraits de livre
proposition pour le défi 257
Défi 257
avec les croqueurs de mots
Pour ce défi 257 , c'est à mon tour de prendre la barre ; je vous propose de regarder cette toile et de vous en inspirer pour écrire un texte. Elle se nomme chassé-croisé. Vous pouvez vous inspirer de la totalité ou de la partie droite ou gauche du tableau. Ce peut être en relation directe avec le tableau ou simplement ce que cela invoque pour vous.
En décembre, il n'y aura pas de jeudi en poésie.
Bonne inspiration et merci d'avance pour vos participations que vous pourrez publier toute cette semaine sur votre blog.
REBECCA BRODSKIS vit et travaille à Paris. Elle passe la majeure partie de son enfance à voyager et à vivre entre la France et le Maroc. Ayant toujours été attirée par les études théoriques, elle a terminé un Master en sociologie sur les thèmes de la vulnérabilité et de la crise sociale, avant de rentrer s’installer à Paris. (extrait de septième gallery).
abîmer la douceur (Cécile Coulon)
Abîmer la douceur
Nous devrions cesser de troubler tous ceux qui sont doux,
et calmes et indulgents avec nous.
Vraiment,
nous devrions cesser de nous appuyer
sur cette douceur, ce calme, cette indulgence,
comme des géants s'appuient sur des piliers fissurés,
entendent le bruit des pierres se briser de l'intérieur
et continuent, par inertie,
de se reposer sur ces colonnes usées.
Nous devrions cesser de penser que cette gentillesse
- ce n'est pas un gros mot, "gentil" -
n'est pas une tare contemporaine.
Ce n'est pas forcément pour être accepté,
pour qu'on vous invite à dîner, à danser, pour ne pas être seul.
Cette gentillesse est un jouet qu'on peut lancer
contre les murs,
qu'on peut tordre dans tous les sens,
qu'on peut faire et défaire, et brutalement jeter par terre,
pour voir par magie les morceaux éparpillés
se rassembler d'eux-mêmes.
Nous devrions cesser de jouer avec ceux qui ne se jouent pas de nous.
Imaginez un violoniste interrompre le concert
à coup de carabine.
Imaginez un moine incendier une abbaye.
Imaginez un enfant sage écorcher ses amis, s'il a la chance
d'en avoir.
Nous devrions cesser de croire
que la bienveillance est une vertu infaillible.
Que la douceur est solide. Que l'oreille qui écoute ne tombe jamais malade.
Toute personne qui apporte de la légèreté échange sa chaleur
contre un morceau de vos abysses.
Et nous en redemandons, encore et encore,
sans chercher à savoir où s'entassent ces mauvais moments
dans la vie de ces autres qui nous prêtent leurs nuances
quand nous manquons de couleurs.
Comment faire pour cesser, une bonne fois pour toutes,
d'abîmer la douceur ?
Cécile Coulon
noir volcan
Le temps de l'autosuffisance culturelle est révolu (Abdennour Bidar)
... Or les conditions de l'époque contemporaine sont devenues telles, sur le plan de l'expérience et de la pensée, qu'aucune civilisation du monde ne plus nourrir désormais cette illusion solipsiste* de se contenter de "ses propres valeurs", de son " propre héritage". Le temps de l'autosuffisance culturelle est révolu. Le temps de l'universel qu'on prétend définir par et pour soi seul est révolu, que ce soit dans le monde musulman, en Chine, ou... en Occident, qui veut lui aussi croire si souvent que ses valeurs sont déjà de l'universel que le monde entier n'aurait qu'à décalquer.
La seule voie désormais, c'est le décentrement et le dialogue.
Vers quoi ? Vers la formation de ce que Teilhard de Chardin nommait poétiquement "un véritable Esprit de la Terre". Or, celui-ci ne commencera de se constituer que par l'ouverture d'une réflexion planétaire sur l'homme, la coopération des plus grandes pensées de chaque héritage, il s'épanouira quand leur comparaison aura fait émerger leur unité la plus profonde. Car cette unité existe derrière les voiles des différences ou des mythes, et elle nous parle de l'homme comme de cet être qui doit historiquement réaliser cette immortalisation vers laquelle tendent tous les vivants dont il est le fleuron.
Abdennour BIDAR
L'islam spirituel de Mohammed IQBAL
solipsiste : Conception selon laquelle le moi, avec ses sensations et ses sentiments, constitue la seule réalité existante dont on soit sûr. (définition du Larousse)
promenade photographique du 1er au 15 octobre 2021
jeudi en poésie avec Colette
11 novembre
Dans cette ombre,
brouillard,
froid humide,
vie limitée,
nuit accrochée.
Se souvenir
des soldats dans les tranchées
Faim, froid, fureur.
Fête de Saint Martin
offrant une part de son manteau
rouge
Savoir les migrants
des pays du Sud
derrière les barbelés
entre Pologne et Biélorussie.
Toujours
faim, froid, fureur.
Plus très loin
notre maison chaude
se souvenir, savoir, partager.
Agab
novembre 2021
Partage photos novembre 2021
Je vous remercie pour toutes vos magnifiques participations ;
pour le partage de novembre, il était possible d'envoyer 3 photos avec du rouge, du jaune ou/et de l'orange ou 3 photos d'animaux à quatre pattes.
Pour le prochain partage qui aura lieu en décembre,
le thème sera : HIVER
(paysages, villes, décors de Noël) 3 photos maximum
Si vous souhaitez participer, merci d'envoyer vos photos à agab57070@yahoo.fr jusqu'au 20 décembre.
les photos de Daniel
gros Loulou, baptisé par moi car j’ignore son nom.
C’était le chat d’un voisin qui a élu domicile chez moi. Un gros mangeur
Naty, une chatte très indépendante. Faut pas l’embêter !!
Pistache, recueilli à la Spa, très sociable, grand copain de gros Loulou
les photos de Renée
Alsace - septembre 2017
Chipie à deux mois et demi avant de partir au Sénégal
dessin de Gabin - octobre 2021
les photos de Pascale
les photos de Bernadette
les photos de Martine/Mayalila
les photos de Martine du Sud
le ragondin
le chevreuil
le chien
les photos de Gisèle
les ânes rencontrés en Alsace cet été
Manouche, le chat squatter du jardin
Sibelle
les photos de Louvya du blog Lady*Ibis
Marley chat gris
Fripouille chat rouquin
Ciel orange et jaune
les photos de Zaza
Ursulla et Savanne à l'ïle de Batz
Malin
Tik Farouk Théo
mes photos
l'araignée
L'araignée
Je savais que j'étais dans un rêve ;
dans une maison,
avec elle et lui, des amis,
Dehors une araignée,
assez grande, pas gigantesque,
longues pattes,
abdomen gonflé.
Je n'avais pas peur,
elles ont droit de vivre
aimer et mourir
les araignées.
Je n'avais pas si j'avais peur.
De son abdomen
coulait un liquide large,
fluide, de couleur carambar.
Quand elle montait
le liquide s'écoulait
et j'étais effrayée
Quand elle descendait
le liquide remontait
en elle.
Rêve incongru,
Je savais que je vivais un rêve.
Dans les longues nuits,
des mondes se créent.
Andrée Gab
novembre 2021
L'unique goutte de sang (Arnaud Rozan)
L'unique goutte de sang de Arnaud Rozan
Histoire d'un adolescent dans les années 1920 aux Etats Unis où naître noir, attirait tant de haine.
"Et je souhaite également remercier cette trentaine d'artistes dont les noms et l'une de leurs œuvres figurent en exergue de chaque chapitre.
Pour quelle raison ?
Plusieurs chapitres ont été écrits en tout ou partie d'après l'étude de leurs tableaux : initialement j'imaginais le livre sous la forme d'une galerie de peintures faisant corps avec le texte, et de l'union de l'image et du verbe.....
Il s'agissait aussi de jeter un pont vers l'Harlem Renaissance, mouvement afro-américain né au début des années 1920 (comme l'intrigue de l'unique goutte de sang), au sein duquel poètes et peintres se sont unis pour créer un langage visuel...
Ces oeuvres demeurent encore trop méconnues en France alors qu'elles ont eu une influence majeure sur le mouvement des droits civiques de l'Amérique de l'après guerre.
J'ai finalement renoncé à cette construction, redoutant que les tableaux ne perturbent les voix du texte, voire ne se perdent sous l'image, ou l'inverse." Arnaud Rozan
Voici quelques uns de ces tableaux
Robert RYMAN
Untitled Oil on stretched cotton canvas
chapître 1
Archibald Motley
de l'Harlem Renaissance
Portrait de Grand Mother
chapitre 3
Alfred Gottlieb
Crimson Spinning
chapitre 10
Jacob Lawrence
de Harlem Renaissance
Migration series
Chapitre 13
Reginald Marsch
peintre de la veine du réalisme social
High Yaller
Chapitre 19
Joe Jones
les Roustabout
chapitre 19
Charles Henry Alston
The family
chapitre 23
défi 256 avec Colette
Chanson d'automne
pour V.
d'après le poème de Verlaine
(pour V. décédée à l'aube de ses 50 ans le 3/11/21 )