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Photos, poésie, extraits de livre
histoires d'eau
la cabane d'Henry David Thoreau à Concord
"Je gagnais les bois parce que je voulais vivre selon mûre réflexion, n'affronter que les actes essentiels de la vie et découvrir ce qu'elle avait à m'enseigner, afin de ne pas m'apercevoir, à l'heure de ma mort, que je n'avais pas vécu..."
Henry David Thoreau (Walden)
Etre en compagnie, fut-ce la meilleure, clamait Thoreau, est vite fastidieux et dissipant. Il se construisit dans les bois une petite maison mesurant 3 mètres de long sur 4.60 mètres de large et comportant, en plus de l'espace habitable, un grenier, un placard et une remise à pommes de terre. il déclarait avec fierté que son miroir n'était pas plus grand qu'une carte à jouer. Libre et serein, il y a passa deux ans en solitaire et nota : "Ma vie est le poème que j'aurais écrit si j'avais pu le vivre et l'écrire".
Ce que Thoreau voulait savoir, c'est si la vie est sublime.
Mais il en voulait la preuve à travers l'expérience et non les écrits. C'est pour cela qu'il l'accula dans un coin, la réduisant à sa simple expression. Il écrit qu'en général, "nous sommes plus isolés lorsque nous sortons pour nous mêler aux hommes que lorsque nous restons au fond de nos appartements". Il finit par ajouter que dans les bois, il n'était pas plus seul que l'oiseau au bord de l'étang, que le pissenlit dans la prairie, ou encore que le ruisseau, l'araignée ou l'étoile du Nord.
Dominique LOREAU
Vivre heureux dans un petit espace
A la recherche d'un bonheur simple
être "chez soi" Dominique LOREAU vivre heureux dans un petit espace
Si nos maisons nous demandent de les aimer et de les reconnaître, c'est parce qu'elles nous demandent de nous aimer, de nous reconnaître nous-mêmes.
François VIGOUROUX, l'âme des maisons
Etre "chez soi", c'est avant tout avoir libre accès à ses "petites habitudes" : le café préparé d'une certaine façon, sa tasse préférée, son lit, son fauteuil, ses programmes de télévision. Tout cela n'est pas accessible dans une maison de retraite où certaines règles de vie communautaire, avec ses consignes et ses horaires sont imposées.
Alors pourquoi tenir à des murs qui, s'ils étaient repeints, ne seraient pas, eux non plus, notre ancien "chez soi" ? Avant d'y être acculé, tant que vous avez encore toute votre lucidité, votre mot à dire (si vous avez des enfants) et assez d'énergie, choisissez la vie que vous désirez pour vos vieux jours.
Transposez votre "chez moi" dans d'autres murs. Dites aux déménageurs ou à vos enfants : "je veux garder cette commode et ce tableau". Car rappelez-vous ceci : viendra peut être le jour où vous n'aurez plus ce choix.
Revendre votre vaste habitation vous permettra, avec le surplus de liquidités qui vous reste, de faire aménager cette dernière avec le confort nécessaire au grand âge : des barres d'appui le long des murs, une baignoire facile à enjamber, une douche avec siège, un lavabo à l'accès possible en fauteuil roulant...
Dominique LOREAU
Vivre heureux dans un petit espace
à la recherche d'un bonheur simple
à l'échelle de la vie
A l'échelle de la vie du cosmos, une existence humaine n'est rien de plus qu'un minuscule point. Chacun de nous est un visiteur sur cette planète, un invité, dont le séjour a une durée limitée. Quelle plus grande folie pourrait-il y avoir que de passer ce bref instant dans la solitude, le malheur et le conflit avec les autres visiteurs ? Il est de loin préférable d'utiliser ce temps si court à mener une vie pleine de sens, enrichie par le sentiment d'être relié aux autres et d'être déterminé à les servir.
Pour le moment, à peine plus d'une décennie du XXIème siècle s'est écoulée ; l'essentiel est encore à venir. J'ai l'espoir que celui-ci sera un siècle de paix, de dialogue, un siècle qui verra émerger une humanité plus aimante, plus responsable et plus compatissante.
Et c'est également ma prière.
Tenzin Gyatso, 14ème dalaï-lama
Au delà de la religion, une éthique de la compassion.
jeudi en poésie
25 octobre
Martine de quai des rimes nous propose de s'inspirer de la photo inutilisée pour le défi de lundi pour écrire un court poème, haïku, tanka…. ou thème libre.
Sacha, mon bien aimé chat
resta figé
un jour de pleine lune
benoîtement
prêt à pédaler
pour attraper la laiteuse
et s'en faire
une belle à griffer.
Merlin s'en mêla
et à jamais
ne sera satisfait Sacha.
pour Durga, Griselle et les chats de tous pays
Défi 210 des croqueurs de mots
défi 210 des croqueurs de mots
mené par Martine de quai des rimes
photo prise par Martine, passage du Goix à marée haute
Pour le défi du lundi 22 octobre, j'ai choisi de m'inspirer de cette photo de Martine.
Pourquoi aller sur une île, pourquoi ? alors qu'ailleurs l'océan est tout aussi immense, et la terre et ses cailloux égaux à eux-mêmes ?
Pourquoi lorsque nous séjournons sur une île, rechercher un autre bout de terre, plus petit, moins imposant, nous séparant de l'endroit où nous sommes, bien ancrés ?
Pourquoi certains animés d'un désir profond, submergeant la raison, se rendront sur le Mont Blanc, l'Annapurna ou le mont Fuji ?
Pourquoi d'autres rechercheront les volcans, éteints comme ceux d'Auvergne, ou en activité, Stromboli, Etna ou le Piton de la Fournaise ?
Pourquoi lorsque sur l'île de Madagascar, longue, effilée, vite s'embarquer pour découvrir l'île Sainte Marie où tant de pirates sont enterrés ?
Pourquoi sur l'île de Kos, où Hippocrate a fondé une école, traverser pour marcher sur l'île de Kalimnos, île des pêcheurs d'éponge ?
Pourquoi attendre ici, que l'eau se retire peu à peu, à vue d'oeil, pour pédaler sur la chaussée dégagée ?
Poser le pied sur une île, c'est un peu rentrer chez soi, dans sa maison, dans son être. A chaque fois, la paix s'installe, la joie aussi. L'immensité submerge, le cœur bat à tout rompre. Grande impression de sérénité et de danse avec l'éternité. Etre sur une île c'est être à nouveau enfant, brigand, chenapan, cueilleur de rêves, bienheureux et simple. Aimer sur l'île !
Jeudi en poésie avec Martine
Martine de quai des Rimes nous propose pour le 18 octobre
de publier un poème sur la bicyclette ou thème libre
l'homme aux calendriers
Homme au RSA
il sonne pour vendre
ses calendriers
chats et chiens.
Il a perdu
femme, enfant,
éloigné dans le Sud,
emploi, fermeture
entreprise artisanale,
chômage, RSA.
Un calendrier pour
arrondir son mois.
Il sourit
Tous deux, avant,
cajolions des bichons
crème, des crèmes.
Je lui souris.
agab
Aïda Muluneh - le loup que vous nourrissez
Née en Ethiopie en 1974, Aïda a quitté le pays très jeune et a passé une enfance itinérante entre le Yémen et l'Angleterre. Après plusieurs années passées dans un internat à Chypre, elle s’installa finalement au Canada en 1985. En 2000, elle obtint un diplôme du département de la communication avec une majeure en cinéma de l’Université Howard à Washington. Après avoir obtenu son diplôme, elle travailla comme photojournaliste au Washington Post, cependant, son travail peut être trouvé dans plusieurs publications internationales.
Elle est actuellement ambassadrice Canon. Aida est la fondatrice et directrice d'Addis Foto Fest (AFF), le premier festival international de la photographie en Afrique de l'Est organisé depuis 2010 dans la ville d'Addis-Abeba. Elle continue à éduquer, gérer et développer des projets culturels avec des institutions locales et internationales à travers sa société DESTA (Développement et éducation de la société par l'art) For Africa Creative Consulting PLC (DFA) à Addis-Abeba, en Éthiopie.
(textes extraits de son site)
Série : le loup que vous nourrissez
Un soir, un vieux Cherokee a raconté à son petit-fils une bataille qui se déroulait à l’intérieur des gens. Il a dit: "Mon fils, la bataille se déroule entre deux" loups "en nous tous. L'un est le mal. C’est la colère, l’envie, la jalousie, le chagrin, le regret, la cupidité, l’arrogance, l’apitoiement sur soi-même, la culpabilité, le ressentiment, l’infériorité, le mensonge, le faux orgueil, la supériorité et l’ego. L'autre est bien. C’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi. " Le petit-fils y réfléchit une minute puis demande à son grand-père: "Quel loup gagne?" Le vieux Cherokee a simplement répondu: "Celui que vous nourrissez."
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un esprit en veille
paresse
liberté liberté