• Par les étoiles je t'appelle, Amour,

    Au-dessus de l'océan, loin de la terre,

    Étincelles entre nuit et jour

    Se croisent nos voix dans l'univers.

     

    Mon étoile d'Arles qui brille au ciel mauve

    Ton souffle venu du songe et du sommeil 

    S'enlace à mon souffle et me sauve

    De ce temps vide où manque ton soleil.

     

    Dans l'espace avec l'astre de métal

    Vogue l'unique sillage de nos vies,

    Île invisible ou merveilleuse escale

    Avant que mon corps à ton corps se relie.

     

    Par les étoiles, par les étoiles, par les étoiles

    Je t'appelle !

     

    Georges-Emmanuel CLANCIER

    jeudi, 31 août 1967


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  • défi 221 déjanté avec Zaza

     

    Pour ce défi 221,  Zaza nous propose pour le lundi 21 mai, de concocter une petite histoire

    « zazatesque ». Faites travailler vos méninges, vous connaissez mon esprit déjanté !

     

    Pour Zaza, Claire la François d'Assise, Anaïa aux oreilles en chou-fleur

     

    Quand Elvira est née, sa famille était heureuse et poussait des oh et des ah ébahis ! Ses oreilles étaient bien un peu en chou-fleur, mais oh et ah, qu'elle était mignonne, son teint délicat, couleur de cannelle et senteur de vanille, ses petits doigts, très petits, deux ou trois étaient bien un peu raccourcis, mais quand on naît avec deux mois d'avance ! oh et ah, qu'elle était mignonne, l'enfant désiré après tant d'années.

     

    Ses parents Jo et Ludmilla avaient essayé toutes les positions, celles des jours de lune, même une fois ils avaient dormi et fait l'amour sur une plage, celle de l'île de Batz. Ils s'en souviendraient longtemps, la plage, les cailloux, le vent frais et un chien, Farouk venu les rejoindre. (son nom était inscrit sur sa plaque). Que faire quand on a froid, et bien, s'aimer beaucoup, beaucoup car dès qu'ils arrêtaient, la chair de poule venait … Qui pouvait bien leur avoir donné un conseil ancien, avéré ? Pas le gynécologue, ni le médecin, ni leurs parents, juste une bretonne sympathique rencontrée dans un TGV en revenant du pèlerinage de Notre-Dame de Grâces à Cotignac.

     

    Tout est long avant que l'enfant naisse. Après, Elvira douce et douce, sauf la nuit quand ses parents la laissaient dans son lit, les premiers jours, elle pleurait beaucoup : « Ouin, seule, je ne veux pas être seule ! » Et eux croyaient qu'elle avait faim et hop, maman déboutonnait sa chemise de nuit et papa chantait « petite Marie » de Francis Cabrel. « Je viens du ciel... » et Elvira souriait d'aise et s'endormait.

     

    Dans les temps d'aujourd'hui, les parents partent travailler, l'une au Luxembourg, l'autre dans un parc de pommiers. Ils courent vite, pour déposer l'enfant, ils courent vite pour venir la chercher, ils courent, ménage, courses. Ils courent vite et voilà, Elvira marche, chante et danse. Douze ans qu'elle est adorée par son petit monde, papa, maman et compagnie et cousins et cousines et copains de la sixième. Elle est très sage, très curieuse et très bienveillante. Quelquefois un peu casse-pieds, la voilà qui réveille Jo dans sa sieste au fond du jardin, entre les deux ruches. Il grogne. « Papa, j'ai trouvé un chat, regarde comme il est mignon, noir et blanc ! Papa je veux le garder ! »

     

    Elvira est un vrai petit Saint-François. Chaque fois qu'elle rencontre un animal, elle le caresse et veux sauver tous les animaux. Papa grogne. « Déjà nous avons adopté le poisson rouge de Mme Bidochon quand elle est partie en maison de retraite. Egalement, le cochon d'inde trouvé près du collecteur de verres... je crois bien que maman ne voudra jamais !  Et puis, jeune fille, dans trois jours nous partons à l'île de Batz, qu'allons-nous faire du chat ? ».

     

    Quand on est un petit chat merveilleux, rien d'impossible pour se faire adopter et cela Elvira le sait, alors elle appelle « Maman, viens voir dans le jardin ! ». Ludmilla se presse et tombe nez à nez avec la petite boule ronde, blanche et noire tout à côté des œillets. La petite chose miaule et surtout vient lécher délicatement la main de l'humaine. Elvira sourit, c'est gagné. Et bien comme le chaton est tout petit, il sera transporté dans une petite caisse.

     

    L'histoire va s'arrêter là, car en laissant mon imagination débridée, sans plan, sans organisation, elle pourrait courir le long des feuilles. Elvira, cette adolescente imaginaire me souffle au creux de l'oreille de vous dire qu'elle est un ange. Là-haut, voyant Jo et Ludmilla, braves et lumineuses personnes, attendre l'enfant improbable, elle a insisté pour venir dans notre monde limité. « Oui, lui a dit la mère divine, seulement comme tu ne pourras pas garder tes ailes, tes oreilles seront en chou-fleur et tes petits doigts pas tous formés car rien n'est parfait ».

     

    Elvira m'embrasse au coin de l'oreille et chuchote d'embrasser aussi Zaza.

     

    FIN

     

     

     


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  • Jeudi poésie du 16 mai - Zaza-Rambette nous propose 

    de créer ou trouver un poème mettant la lettre Z à l'honneur

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    Zaza

     

    Zaza

    avoue être jazzy

    zazou, gazou, 

    avec un rien de zen.

     

    Au zoo avec son zoom

    Elle mitraille un zébu.

    A Zanzibar, elle aime Arthur

    Elle rime par douzaine.

     

    Avec zèle, écrit des z'histoires

    de zombies et de fantômes

    Avec zèle danse zouk et zumba

    dans le ciel azur breton.

     

    Z'aime Zaza

    zouette blogueuze !

     

     

     

     

     

     


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  • Pour le jeudi poésie du 9 mai,

     prenez un poème que vous aimez, volez les verbes et utilisez les dans votre propre poème sans changer l’ordre des verbes. ( ils peuvent être conjugués différemment ) 

     

     

    mon poème aux verbes volés

     

    Ecrire ou prier ?

    Faire les deux,

    Accepter l'abîme.

    - ne pas avoir de certitude raisonnée -

    - ne pas avoir de rose sans épine -

    A ceux qui  ignorent la fraternité

    leur donner un cœur de poème.

     

    ooooooooooooooooooooooooooooooooo

     

     

    le poème de Abdellatif LAÂBI

     

    J'écris comme d'autres prient

    font pénitence

    et acceptent le Mystère

    J'ai parfois des joies comme eux

    des éblouissements

    mais j'ai souvent des doutes qu'ils ignorent

    des tourments qui donnent à ma prière

    ses accents de vérité défiant la foi.

    (l'arbre à poèmes - anthologie personnelle 1992/2012)


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  •  

    Défi 220 avec Jazzy

     

    A la barre du bateau des croqueurs de mots pour cette quinzaine,

    Jazzy nous propose  de jouer aux centons pour le lundi 6 mai .

    Dans la Rome impériale on appelait “cento” les morceaux de tissu dépareillés que cousaient les légionnaires afin de se fabriquer un sous – vêtement qui puisse leur tenir chaud sous la cuirasse de métal . Par analogie le centon est un jeu littéraire qui consiste à composer un poème original à partir de vers empruntés à divers auteurs .

    poème, histoire ou chanson, tout est permis.

     

    Défi 220 avec Jazzy

     

     

    Centon réalisé grâce aux peintures de Sandro Botticelli (tableau 1), Gabriel Dante Rossetti (tableau 2), Léonor Fini (tableau 3) et les poèmes d'Andrée Chedid (titre),  Hildegarde de Bingen (ligne 1), Christian Bobin (ligne 2),  Renée Vivien (ligne 3) 

     

     


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