• défi 233 avec Marie

     

    Pour le défi 233, Marie Chevalier nous propose :

    Il nous est arrivé sans doute à toutes et tous d’être plongés dans un doux rêve et de nous réveiller  en sursaut. Comme  nous aurions aimé  poursuivre ce rêve inachevé ! Décrivez-nous  ce que vous ressentez et surtout parlez-nous de ce rêve, dans un petit texte court.

     

    _________________________________________

     

    La joie est si grande de découvrir une ville inconnue, une ville moyenâgeuse. Sentir le coeur se serrer devant les maisons anciennes, traces de personnages, pots de géranium, ou statuette, Marie ou ange. La joie est si grande de marcher sur les pavés rappelant les temps anciens. Sortir de son sac, l'apn, ma loupe extraordinaire et isoler un détail, m'en délecter, contempler, m'arrêter et  prendre en photo ou pas.

    Le temps était gris mais la température agréable ne nécessitant pas de gilet. Nous sommes arrivés près de la cathédrale. Et presque personne sous le porche d'entrée, puis nous fûmes soudain plus nombreux, un air joyeux telle une bannière allait et venait. Etait-ce sardane ou tarentelle ? Je ne savais pas et l'appel de la musique si puissant, que je déposais mon sac avec l'appareil photo au pied de la cathédrale. Grande, grande, bergère de la ville. Plus loin, une femme agitait un foulard carmin. J'étais soulevée et allait dansant, riant, le cœur exubérant. Soudain, plus loin, au coin de la place, une voiture grise attendait, m'attendait et j'ai abandonné les danseurs, le sac et suis partie  rejoindre le véhicule.

    Mes yeux s'ouvrirent, la lumière rentrait dans la pièce, la chatte Durga couchée près de moi, dormait suavement. 

    Le rêve était fini, un peu déçue de la perte de mon sac, cependant je pris le livre "le bon coeur" de Michel Bernard et plongeais dans l'histoire de Jeanne, la jeunette à l'accent lorrain et de Charles VII.

    En moi, persistait le rêve et le foulard rouge s'agitait à nouveau.

    Il me fallait aller à sa rencontre. Cette cathédrale n'était pas de France, d'Espagne plutôt, à Majorque, non à Burgos. Cette ville située dans le Nord de l'Espagne. Saint Thérèse d'Avila y fondit un carmel, accompagnée de 8 religieuses. Et surtout, une exceptionnelle cathédrale gothique Santa Maria (12ème/16ème siècle) y resplendit. A l'intérieur, Rodrigo Diaz de Vivar, "Le Cid" y repose. 

    Je ne connais pas cette ville, 1371 km m'en sépare. Pourtant, 75 mn viennent d'être à me promener sur la toile à visiter cette grande ville espagnole, à déambuler en écoutant la passion de Saint-Matthieu de Jean-Sébastien BACH.  Quel bon moment, merci pour ton défi Marie !

    Et mon sac, sac photo gris, est posé près de moi, attendant une promenade.

     

     SITE DE L'UNESCO

    défi 233 avec Marie

    La Cathédrale de Burgos, qui abrite le tombeau du Cid et de son épouse Chimène, est indissolublement liée à l’histoire de la Reconquête et de l’unité espagnole. Plusieurs membres de l’ancienne maison royale de Castille reposent près du maître-autel. Le souvenir de Saint-Ferdinand est associé à la construction de ce monument symbolique de la monarchie espagnole.

    Je suis le Cid calme et sombre
    Qui n’achète ni ne vend,
    Et je n’ai sur moi que l’ombre
    De la main du Dieu vivant.

    ......

    Roi, je suis un homme probe
    De l’antique probité.
    Chimène recoud ma robe,
    Mais non pas ma loyauté.

    Je sonne à l’ancienne mode
    La cloche de mon beffroi.
    Je trouve même incommode
    D’avoir des fourbes chez moi.

     

    (extrait - le romancero du Cid

    Victor Hugo)

     


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  • thème : écrire un acrostiche avec CORONAVIRUS 

     

    Chez moi dans la région Grand Est

    Oublié la neige et le soleil  absents 

    Rient les primevères jaunes, bleues,

    On parle coronavirus venu de Chine

    Ne cherchez pas l'eau bénite, disparue !

    A bannir les bises et les accolades !

    Vendredi, j'ai rencontré des baptistes

    Ils reluquaient ma jolie tarte au citron ...

    Revenaient-ils du rassemblement mulhousien ?

    Un moment de doute, la gorge me gratte  !

    Sourions, dans quelques jours le printemps.

     

    Agab 03/20

     


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  • Poésie du jeudi 27 février avec les Cabardouche

    A la manière de Sophie Barbaroux, composez une poésie en utilisant des proverbes et des expressions connues.

     

    Colin Maillard

     Il est fort comme un turc

    Et sourd comme un pot

    Mais toujours

    Tiré à quatre épingles

    Il a un appétit d’oiseau

    Et un cœur d’artichaut

    Un œil de bœuf

    Une taille de guêpe

    Mais vraiment

    Menteur comme un arracheur de dents

    Devinez ?

    C’est à vous maintenant

    De suer

    Sang et eau

    Sophie Barbaroux

     

    Méli-mélo de proverbes

     

    Le bonhomme souhaitait Compostelle

    Tout vient à point à qui sait attendre

    il se prépara un an avant la retraite

    Rien ne sert de courir, il faut partir à point.

    Et chez Décathlon se chaussa, connut Claire

    trouver chaussure à son pied.

     

    Allaient-ils partir de Metz ou Le Puy ?

    tous les chemins mènent à Rome

    Allaient-ils partir de chez eux ou de chez la Vierge Noire ?

    La goutte d’eau qui fait déborder le vase

    Claire pleura alors ils choisirent Cluny

    Petit à petit l’oiseau fait son nid

     

    La fils de François proposa de prendre soin 

    du chat noir, du chien blanc et du jardin

    Quand le chat n’est pas là, les souris dansent

    Durant leur absence, le chat dormit dans le lit,

    le chien aussi  et Quentin planta des giroflées.

     

    Agab 02/2020

     

     


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  • Pour la Poésie du jeudi 20 février .les Cabardouche nous propose … A la manière de Jean Luc Moreau, composez une poésie commençant par des « si » et se concluant par un conditionnel enchanteur.

     

    Si la sardine avait des ailes;

    Si Gaston s’appelait Gisèle

    Si l’on pleurait lorsqu’on rit,

    Si le pape habitait Paris,

    Si l’on mourait avant de naître,

    Si la porte était la fenêtre,

    Si l’agneau dévorait le loup,

    Si les Normands parlaient zoulou,

    Si la mer noire était la mer blanche,

    Si le monde était à l’envers,

    Je marcherais les pieds en l’air,

    Le jour je garderais la chambre,

    J’irais à la plage en décembre,

    Deux et un ne feraient plus trois…

    Quel ennui ce monde à l’endroit !

    Jean-Luc Moreau

     

    Jeudi poésie avec les Cabardouche

     

     

    Si, aujourd'hui, le soleil

    chauffait trois cœurs.

    Si ces cœurs, hommes

    ou bêtes oubliaient de gagner

    ne fut-ce qu'un jour.

    Si celui-là refusait

    de boire, se droguer et lui,

    de jouer en bourse,

    - hourvari dans le stress -

    suprême écrasement

    des hommes de peine.

    Si le loup léchait l'agneau 

    Peut-être que notre joli monde

    retrouverait son enfance et nous, 

    crierions de joie dans le sable blanc

    des mers au fond transparent.

    Des cris de joie

     

    Agab 02/2020

     

     


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  • défi avec ABC

     

    ABC embarque tous les matelots, en espérant qu’ils n’ont pas le vertige, faire un petit tour en montagne …« Durant notre randonnée nous sommes attirés par un message envoyé du sommet du plateau.

    Vous devez, tout simplement, décrypter ce message et nous dire qui peut bien nous l’envoyer » ?

     

    Durant notre randonnée nous sommes attirés par un message envoyé du sommet du plateau. Emmanuel qui a travaillé durant dix ans aux transmissions dans l'armée de l'air, reconnait bien cette façon d'utiliser une lampe, traits courts, traits longs ; 

    Germain, Lydie et Kérouac, eux, ne sont qu'efforts dans la marche ; efforts soutenus, réguliers. Ils ne se laissent pas déranger par une lumière intermittente sur le plateau. La nuit s'annonce claire, l'étoile du berger est vis à vis de la lune gibeuse.

    Kéren, un peu distancée, est accompagnée de son berger blanc. Comme Pirate, elle sent les odeurs se développer dans la nuit. Des lapins, des champignons, aussi des oiseaux dormant dans les buissons. La jeune femme se souvient de leur dernière marche nocturne, l'an passé, au Grand Bornand. Puis dormir dans une grange dans le foin moelleux, elle sourit car non, cela grattait même un peu, et l'odeur était entêtante. Puis le matin, avec les alpagistes, ils ont bu du lait.  Elle préfère tant ces randonnées nocturnes aux soirées dans les boîtes de nuit de la grande ville. 

    Emmanuel, s'arrête dans un endroit dégagé et scrute les traits de lumière. C'est lui qui a organisé cette sortie avec son  ami et en haut, une surprise les attend. Toutefois, il n'avait pas prévu de message codé. Les autres le rejoignent, respirent profondément, boivent et mangent un carré de chocolat. Il se décide à rentrer dans ce jeu imprévu et lance : "un message codé nous est destiné, à nous de le décrypter pour obtenir la récompense !" Les autres clignent des yeux ; Germain essaie : "Les bières sont au frais". Tous rient même Lydie, la sauvageonne du groupe. 

    Pirate aboie, renifle, va et vient sur le chemin escarpé, Kéren s'étonne. il n'y a pas de chien par ici ; Lydie ne dit rien et trouve que les étoiles sont plus nombreuses que la veille, même qu'elles paraissent plus proches. En ce jour de début septembre, l'air est frais mais la chaleur de la journée s'est tout de même accrochée aux arbustes. 

    Kérouac et Emmanuel marchent plus vite, et fermement discutent de ce message mystérieux lancé peut être par les phares d'une voiture. Pourtant, là haut aucune route carrossable, rien que des chemins de temps en temps escarpé, étroits. 

    L'ancien militaire est parvenu à déchiffrer les premiers mots " Recopier une phrase qu'on aime, c'est comme regarder le soleil se lever deux fois dans la même journée. et ne comprend rien ; il devine que ce texte est écrit par un poète . Il appelle la petite équipe et leur demande leur avis, leur lumière ? Lydie sort de son silence et, souriante, décline :"Christian BOBIN".

    Chacun y va de son explication : "des livres nous attendent" "le soleil deux fois dans la même journée, un feu d'artifices" ; ils vont de concert et arrivent en haut du plateau , et près du feu, deux hommes discutent ; ils s'approchent il s'agit de Christian Bobin et du meilleur ami d'Emmanuel, Romain qui clame : "Ce sera une soirée étoiles, Christian connaît bien le Morvan et vous contera les histoires magiques du lieu". Personne n'est surpris, ces randonnées nocturnes sont toujours joyeuses et surprenantes. Sauf Emmanuel, il n'est pas seulement spécialiste en code, il est amoureux des mots-terres, des mots-étoiles. Après tout, que lui apportera une maison richement meublée, l'ancien moulin à huile de noix près de Saou lui conviendra bien mieux. Il a compris le message, Christian, une étoile dans ses yeux, le prend dans ses bras : "bonsoir petit frère !"


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