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Par durgalola le 1 Avril 2024 à 17:12
"L'ensemble du livre est plus qu'un hommage à la littérature,
c'est la démonstration que chaque livre est vivant et de toute éternité"
(extrait de la quatrième de couverture)
Je lis des livres depuis l'enfance, la petite enfance, la toute petite enfance (et là je ne m'en souviens pas) ; soit ils me sont offerts, comme les deux remis par ma fille hier comme cadeau de Pâques, ou achetés (j'en achète peu), pris dans une boîte à livres comme Brigitte (écureuil bleu), ou emprunté à la bibliothèque (du phénix qui s'est implantée dans des bâtiments modulaires depuis mars en attendant la reconstruction des bâtiments détruits en juin 23).
Alors acheter ce livre d'une amie est évident. Découvrir une première partie difficile remuant son passé, également le mien (différent) mais non exempt de douleurs. L'enfance est imaginée comme un ciel bleu, des chants et des jeux mais chacun sait que cet âge, comme celui d'adulte se vit avec ses joies et ses peines. Ainsi comme les mois printaniers nous régalant de beauté, de jours doux, de renouveau et de pluies, d'orages, de boues. Ainsi va la vie.
Dans la deuxième partie, Marie nous présente ses livres-chevaliers (les cinq principaux, comme les doigts d'une main) du Journal d'Anne Franck, du Silence de la mer de Vercors, Souvenirs pieux de Marguerite Yourcenar, Une année à la campagne de Sue Hubbel et le Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas. D'ailleurs, pour vous, qui sont ces livres chéris ou ce livre bâton de marche, joyeux compagnon, maître attentionné ?
Vous en dire plus, non, je reste toujours discrète et ne fais pas de compte-rendu précis et d'avis circonstancié. Chaque livre possède une âme. Bientôt sortira le livre de Martine des Sables d'Olonne et lui aussi son parfum à découvrir.
"Dans l'ordre symbolique comme dans certains arts martiaux, la douceur peut retourner le mal et le défaire mieux qu'aucune réponse. Rien ne peut l'obliger ni y commettre autrui." Anne Dufourmantelle - Puissance de la douceur
"Chères Blessures, Je vous écris aujourd'hui pour vous dire que, désormais, vous ne serez plus toutes seules ici. Je serai là aussi. C'est pourquoi, à partir de maintenant, vous allez devoir vous pousser un peu pour qu'il y ait de la place pour le reste : le sourire, la joie, l'émerveillement et l'espérance et tout le reste..." Marie Gillet - Ma vie était un fusil chargé.
article chez Martine : après ma lecture du livre de Marie
Hier nous avons fêté Pâques en famille et les petits enfants ont aimé trouvé des oeufs dans le jardin très vert, même Victor a marché sur les tulipes en devenir, tellement pressé de dénicher les "gros" oeufs. Et après, chacun a reçu un livre, les petits de la bibliothèque verte, la grande un gros pavé avec une histoire de filles , gendre et fille aussi. Et le lapin de Pâques a donné un livre de Charles Wright (le chemin des estives) à Olivier.
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Par durgalola le 30 Mars 2024 à 14:23
Toutes les larmes se ressemblent
pas les sourires
Le tien est une fleur
de montagne.
Marwan Hoss
Terres
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Par durgalola le 28 Mars 2024 à 15:32
Au cours de la Cène, Jésus accusait, avec la même gravité et dans la même phrase, deux de ses apôtres. L'un et l'autre commettaient les crimes qu'Il avait prévus.
Judas l'Iscariote reconnut sa faute et se condamna. Pierre également reconnut sa faute, une fois qu'il eût renié par trois fois ce en quoi il croyait.
Cependant, au moment décisif, Pierre comprit la véritable signification du message de Jésus. Il demanda pardon et il poursuivit son chemin, malgré l'humiliation.
Lui aussi aurait pû choisir le suicide. Au lieu de cela, il affronta les autres apôtres et leur dit probablement quelque chose du genre :"ok, vous pouvez parler de ma faute tant que durera l'espèce humaine. Mais laissez-moi la corriger."
Pierre avait compris que l'amour pardonne. Judas n'avait rien compris.
Paulo Coelho
Maktub
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Par durgalola le 19 Février 2024 à 14:00
Je vais m'exprimer autrement : un artiste doit il s'adapter à la stupidité de ceux qui l'entourent ?
L'hostilité de ces ultimes propos dissipa toute gêne chez moi.
En insultant l'intelligence des gens, vous perdez toute chance de les éduquer, et en refusant la justesse de leur point de vue, vous vous privez vous-même de l'intérêt principal de créer des oeuvres artistiques.
Ce fut Ebrahim Golestan qui reprit la parole.
Qui est ?
Établir un lien, dis je. Pas juste entre une idée et une autre, mais entre les gens.
Jasmin Darznik
L'oiseau captif
ce livre raconte l'histoire de la poétesse iranienne Forough Farrokhzad (1935/1967)
Tanha sedast ke mimanad - Il n’y a que la voix qui reste
Pourquoi m’arrêterais-je, pourquoi?
Les oiseaux sont partis en quête d’une direction bleue
L’horizon est vertical
L’horizon est vertical, le mouvement une fontaine
Et dans les limites de la vision
Les planètes tournoient lumineuses
Dans les hauteurs la terre accède à la répétition
Et des puits d’air
Se transforment en tunnels de liaison.
Le jour est une étendue,
Qui ne peut être contenue
Dans l’imagination du vers qui ronge un journal
Pourquoi m’arrêterais-je?
Le mystère traverse les vaisseaux de la vie
L’atmosphère matricielle de la lune,
Sa qualité tuera les cellules pourries
Et dans l’espace alchimique après le lever du soleil
Seule la voix
Sera absorbée par les particules du temps
Pourquoi m’arrêterais-je?
Que peut être le marécage, sinon le lieu de pondaison des insectes de pourriture
Les pensées de la morgue sont écrites par les cadavres gonflés
L’homme faux dans la noirceur
A dissimulé sa virilité défaillante
Et les cafards...ah
Quand les cafards parlent!
Pourquoi m’arrêterais-je?
Tout le labeur des lettres de plomb est inutile,
Tout le labeur des lettres de plomb,
Ne sauvera pas une pensée mesquine
Je suis de la lignée des arbres
Respirer l’air stagnant m’ennuie
Un oiseau mort m’a conseillé de garder en mémoire le vol
La finalité de toutes les forces est de s’unir, de s’unir,
À l’origine du soleil
Et de se déverser dans l’esprit de la lumière
Il est naturel que les moulins à vent pourrissent
Pourquoi m’arrêterais-je?
Je tiens l’épi vert du blé sous mon sein
La voix, la voix, seulement la voix
La voix du désir de l’eau de couler
La voix de l’écoulement de la lumière sur la féminité de la terre
La voix de la formation d’un embryon de sens
Et l’expression de la mémoire commune de l’amour
La voix, la voix, la voix, il n’y a que la voix qui reste
Au pays des lilliputiens,
Les repères de la mesure d’un voyage ne quittent pas l’orbite du zéro
Pourquoi m’arrêterais-je?
J’obéis aux quatre éléments
Rédiger les lois de mon coeur,
N’est pas l’affaire du gouvernement des aveugles local
Qu'ai-je à faire avec le long hurlement de sauvagerie?
De l’organe sexuel animal
Qu'ai-je à faire avec le frémissement des vers dans le vide de la viande?
C’est la lignée du sang des fleurs qui m’a engagée à vivre
La race du sang des fleurs savez-vous?
Forough Farrokhzâd
Merci à Gisèle pour la découverte de cette poète et aussi pour cette auteure qui rend si bien sa vie. Ses parents sont partis d'Iran pour se réfugier aux Etats Unis emportant dans leur valise, un livre de poèmes de Forough.
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Par durgalola le 14 Février 2024 à 19:10
Apprendre à aimer votre voisin
Tous. Pas seulement ceux qui font leurs courses le matin,
le promeneur du chien qui glousse, les couples
avec leurs enfants fraises des bois. Ceux-là sont la base.
Affichez votre bonté rebelle en lettres beaucoup trop grandes
au dos de votre veste. Les enfants vous dévisageront,
les chiens aboieront. Les portes claqueront. Peu importe, avancez.
Vos semelles s'useront, puis vos genoux.
Vous sentirez le froid de toutes parts, l'absence de pluie.,
une sécheresse de bienfaits. Votre visage effacé.
Non loin, derrière les rideaux couleur terre, une femme
qui met son hidjab - se préparer à affronter la rue
du jour - appellera son mari : Viens voir.
Ces deux-là s'agenouilleront à leur fenêtre.
La miséricorde porte des éclairs en bandoulière. Elle a des reflets
de feu dans ses cheveux blancs. Le visage du soleil.
Barbara Kingsolver
Apprendre à voler (en dix mille leçons faciles)
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