• thème 1 : un doux zéphyr 

     

    Les feuilles, jaunes, vertes,

    semblables aux oreilles de chat,

    bruissent tendrement sur

    la toiture d'un ancien

    clapier à faisans. Zéphyr.

    Les jours ne sont pas tendres.

    Restriction des sorties.

    Enfermement choisi pour la Vie.

    Les câlines feuilles de pruniers

    jouent une mélodie douce,

    harmonique de cymbales,

    intimant l'espoir. Zéphyr.

     

    Agab 11/20

     


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  • Défi 240 des croqueurs de mots

     

    défi 240 avec Martine

     

     Martine (Quai des rimes)  nous propose  : "Qui ne s’est pas un jour demandé et si j’étais du sexe opposé

    comment réagirais-je, que ferais-je ? "pour le défi du lundi 12 octobre :

    Imaginez vous 24 heures dans la peau d’une personne du sexe opposé, racontez moi votre journée et votre nuit.

     

     

     

    Drôle de goût dans la bouche au réveil, pas comme d'habitude, me sens plus cool, plus aérienne, moins terrienne.

    Me lève, prends mes habits posés  la veille sur la chaise et vais à la salle de bain. 

    Et que vois-je, un visage pas vraiment changé, avec une petite barbe broussaille ... 

    Le chien et le chat ne disent rien, mon odeur est identique, ma tendresse aussi.

    JE SUIS UN HOMME.

    avec des poils, allégée de ma poitrine lourde et ballottante, 

    Là en bas, un nouveau truc ballote. Comment est-ce possible ?

    Et j'entends une voix ... féminine m'appeler. 

    "André, le p'tit déj est prêt !"

    Comment va-t-il se passer ce moment avec mon conjoint, mais bien sûr, il est devenu Olivia, grande, mince, avec une jolie coupe au carré, plutôt courte, toujours myope et oublieuse des mots et des noms. Pour elle, tout semble habituel. 

    Alors je me tais et m'assois .

    La radio est allumée, et tout s'enchaîne, tous ont changé de sexe. Pour moi, un vrai méli-mélo de sensations. 

    Le président est devenue Présidente. 

    Trump s'appelle même Georgette, et sa chevelure n'a pas changé de couleur.

    Le monde semble continuer à rouler sa bosse, sauf que maintenant les femmes sont au pouvoir (comme avant les hommes) et les hommes au balai et au gardiennage des enfants. D'ailleurs il est l'heure de promener Djinnie, l'heure de faire les courses, l'heure de suspendre une lessive. Et Georgette qui lance avec force d'une voix aigue    qu'elle a vaincu  le covid 19. Toujours aussi impétueuse, personnelle, supérieure.

    Olivia me demande de raser cette barbe broussailleuse, et de couper mes cheveux de vieil hippie. Cela semble une discussion récurrente ! Je soupire et la regarde attentivement.

    Elle a perdu sa barbe, et son visage est encore plus fin.

    Je me souviens qu'il y a 39 ans nous nous sommes rencontrés au mariage de son frère (non, oh pas d'impair) de sa soeur.

    Elle a les yeux qui brillent et je la prends dans mes bras, lui déclamant  :

    "Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
    Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
    Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

    Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
    Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
    Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
    Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant."

    (Verlaine)

     

    Nous nous embrassons tendrement tel un vieux couple, mais pas seulement, je sens quelque chose qui devient dense,

    oh pas très dense, pour un homme de 67 ans, mais quand même un peu. Je pleure même un peu, interloqué par ce changement d'être. 

    Nous irons au restaurant ce soir, avec masques.

    Mon coeur bat. Saurai-je l'aimer comme un homme aime une femme ?

    Je me laisserai aller comme un jeune homme faisant l'amour pour la première fois.

    Olivia sera compréhensive.

    JE SUIS UN HOMME ...... 

     

     

     

     


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    Défi 239 avec Jeanne Fadosi

     

    Pour le défi n°239

    avec les croqueurs de mots 

     Jeanne Fadosi  nous invite à écrire un petit texte en prose ou en vers portant sur un moment (passé, présent, à venir, réel ou imaginaire)

    particulier (joyeux, saugrenu, étrange, stressant, agréable …) dans lequel l’électricité (ou son absence) y a joué un rôle important.

    Mots imposés à inclure (ambre, ampoule, appareil).

     

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    Petite voiture de couleur jaune, miel plutôt ambre, fiat punto, elle transporte plaisamment une famille citadine, papa, maman, fille et garçon, petit bichon frisé.

    Elle sait rendre visite à pépé Jean, emmener le papa sur la colline de Kanfen, se rendre dans les Cévennes, frôler la mer près de Cavalaire, toucher les herbes des champs lorrains, aussi se faire mignonne pour le mariage de Sylvain et Céline. Petite, maniable, serviable et fendeuse de vents, elle est compagne des virées. Dans son coffre, tente, appareil photo, sacs de voyage.

    Nous sommes les années 2000, éclipse solaire, attentats du 11 septembre, décès de pépé Jean et bientôt Jacques, naissances d'Alex, Matthias, Quentin et Alicia. La vie se roule, une ampoule à changer dans le phare avant, un truc qui prit presqu'une heure pour le professionnel, un arrêt brusque dans une montée, c'est comme cela que l'âge vient. 

    Un matin, dans le garage, elle ne démarre plus. Temps humide, temps froid, elle reste immobile, ne manifestant plus son contentement de démarrer. Son conducteur ami, trouve la panne, "la batterie !" et va au proche magasin, en acheter une nouvelle pour réenchanter la voiture assoupie. Il est content, fier de lui, enlève l'ancienne, met l'autre en place et remet les cosses et plus qu'un tour de clé pour assurer le démarrage.

    Et soudain, un claquement, un début de fumée ... vite, vite, débrancher la batterie, l'enlever. . L'électricité a fusé dans la batterie montée à l'envers. Court circuit dont la petiote ne se réveillera jamais.

    Ce court circuit sera le signal du départ des enfants devenus adultes, des parents devenus séniors, retrouvant une vie  à deux. Que la vie était belle avec la charmante fiat punto !

     

     

     

     


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  • défi 237 avec Zaza

    Pour le lundi 18 mai 2020 – Défi 237 –

    Zaza nous demande d'écrire un petit texte

    avec le maximum d’anagrammes de « CHAUVE-SOURIS »

     

    défi 237 avec Zaza

     

    Cette petite bestiole, bien différente d'une vache, me demande d'écrire un petit texte riche en anagrammes .

    La chauve souris est une niche à virus oui mais,

    elle est un mammifère qui vole de ses propres ailes et n'est pas un oiseau, un ange peut être. Qui n'a pas tenu dans ses mains une chauve-souris ne saura pas sa douceur, sa tiédeur ! Qui a sauvé une chauve souris des griffes d'un chat appréciera de la savoir libre.

    En Chine, elle représente le bonheur parce que le caractère fou est l'homophone du caractère qui signifie bonheur. Elle est en particulier un symbole de longévité du fait qu'elle vit dans les cavernes.

    Souhaitons lui longue vie car elle est meilleure amie des agriculteurs que les pesticides, se nourrissant de nombreux insectes.

     défi 237 avec Zaza

    Vole, mon enfant bénie,

    chauve souris, vole.

    Ton aïeul, hirondelle noire,

    tomba amoureux d'une

    grisante souris grise .

    Ils s'aimèrent tant qu'ils

    se marièrent ;

    leurs enfants furent

    souris avec des ailes,

    Et, la nuit, nous volons

    reines sous les étoiles.

    Vole, fille aux ailes noires

    Vole, douceur de mon cœur.

     

     

     

     

     


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  • thème : Espoir ou espérance

     

     

    Toutes et tous pouvons mourir

    d'un minuscule virus couronné

    ou PRESQUE !

    Nous connaissons la mort

    quotidienne, petit chat,

    mère-grand, enfant fragile.

    Celle de ces jours derniers

    décapite les familles

    empêchées de dire ADIEU.

    Et le soleil luit ; l'enfant

    pédale sans roulette.

    Le couple d'ouettes veille

    sur ses sept petits, mâles, femelles.

    Azur vient de naître, entouré

    de ses deux parents durant 55 jours.

    La nature géante, blessée

    garde toujours une colombe

    et son rameau d'olivier.

     

    Agab 05/20


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