• Avec les croqueurs de mots, le 2ème jeudi poésie : 2 avril

    en résonance avec l'affiche de Soulages, un poème où se trouve le mot noir 

    J'ai choisi la forme suggérée par Azalaïs (le gribouillepoème)

    "Prenez une feuille blanche sur laquelle vous laisserez votre main gribouiller librement avec de temps en temps quelques mots qui surgissent sans contrainte. Puis écrivez un poème avec quelques uns de ces mots"

     

    jeudi en poésie : noir


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  • défi 234 avec les croqueurs de mots

    Avec les Croqueurs de mots 

     défi 234 du lundi 30 mars

    Avec le coronavirus, nous sommes contraints à limiter nos déplacements.

    J'en connais qui devaient découvrir Milan, d'autres New York et d'autres peut être Vesoul,

    alors je vous propose d'écrire une courte histoire (30 lignes maxi) sur une ville, une région, une montagne, tout simplement un endroit que vous connaissez ou que vous souhaiteriez connaître.

    Seule contrainte, vous mentionnerez  le nom d'un poète ou d'une poétesse dans votre texte.

     

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    Les habitudes sont affaires de transmission familiale, bien souvent. Quand il descend (déjà le terme descendre qui implique aller vers le sud est révélateur) en voiture tout le long des autoroutes, Dijon, Lyon, Valence, Aix en Provence, il roule à pleine vitesse et ne s'arrête que pour l'arrêt pipi, essence, café pour avaler au plus vite, les 900 kilomètres le séparant de la mer Méditerranée et du petit logement face au bleu et à l'arrière, vue sur l'Esterel. (du bleu, (azur, prusse, russe, pas porcelaine ni de Saxe et du rouge, avec cet or du soleil, à en devenir pierre lui-même, facile lorsque l'on se prénomme Pierre). 3 semaines à marcher le long du rivage, nager, lire Thomas Vinau,  et aimer Myriam, aimer avec Myriam. Et ensuite, le retour d'une traite, se séparer pour un an du logement chéri,  au lever du soleil et arriver à 19 heures si près du Luxembourg. 

    Seulement, cette fois-ci sa femme a demandé, souhaité, prié de dormir à Murat, de découvrir le Puy Mary. Pierre a hésité, son séjour sera réduit d'un jour de rendez-vous avec l'eau cristalline. Oh, il n'a pas maugréé, juste, enfin ... accepté. Le couple est parti tout doré, en bermuda clair et tee-shirt bleu. A l'arrière, le chien, aux longs poils dort. Après avoir longé la méditerranée, la route les attire vers le Massif Central. Ils sont assez nombreux. Puis dizaine de kilomètres après dizaine de kilomètres, un nuage blanc, deux et le bleu se rétrécit, gris souris et immenses ouates noires. Sur l'aire d'autoroute, les vacanciers revêtent des vêtements chauds. Trois gouttes de pluie, clapotent , les essuies-glaces font leur travail, hop et hop, puis hop, hop, hop.

    La chambre à Murat est coquette, rose, sous les toits, l'hôtesse, accueillante, souriante. Des baskets, un parapluie, un k-way et ils parcourent la ville. La pluie s'égoutte sur les lauzes noires. La ville est recroquevillée. Même, les escargots sont absents. 20 degrés de moins que dans le Sud, Pierre et Myriam sont transis. Ils découvrent un restaurant et ils commandent un pâté de pommes de terre et une salade. Le matin, il est désagréable de remettre les vêtements chauds. La pluie tombe toujours. Grise mine !

    Pierre espère une accalmie prochaine, Myriam également ! Après une heure de route, le temps ne s'améliore pas, un brouillard de plus en plus épais les enveloppe. Le paysage n'existe plus, seule règne la puissance de Water Music de Haendel. De plus en plus, le rien remplace l'arbre, les maisons. Ils suivent bien les panneaux de la route, Myriam raconte les vols en parapente de son frère Olivier, les photos de France, un ciel bleu, du vert, la montagne qui stupéfie. Paradis, éden, liberté, joie...

    Prudemment, Myriam aborde les virages, 30 kilomètres/heure. L'ascension est lente, mais où sont-ils ? Ils arrivent enfin près d'un café restaurant office de tourisme. Quelques flocons de neige accrochés sur les petites fleurs montagnardes. Pierre suit un peu le chemin, au bout de quelques mètres, il s'arrête, le café commence à disparaître. Tout est d'une telle platitude. Mais où est le panorama ? La petite chienne grelotte, les gouttelettes traversent sa fourrure blanche. Ils ont l'impression d'être en Bretagne, un jour d'août près de la pointe de Pen-Hir, à part les embruns parfumés les maltraitant. Ou en Normandie, sur la plage de Cabourg en avril. Ils se réfugient dans le café, l'atmosphère est celle d'hiver, le poêle chauffe, ils choisissent chocolat et thé bien chauds. La brume de leurs tasses s'entrecroisent. Le chien essuyé sèche. Et Myriam, toujours curieuse se rend vers la boutique, une immense carte est affichée. Elle n'en croit pas ses yeux, le paysage est époustouflant, les couleurs éclatantes, l'été, les voiles, les gens, les vaches. Cette réalité est à l'opposée de celle d'aujourd'hui. Les quelques rares touristes s'engouffrent dans la pièce, fermant rapidement la porte. 

    Elle prendra un dépliant pour s'imprégner d'un autre paysage. Pierre quelques années plus tard se souvient toujours de cet étrange lieu, si proche de l'Irlande ou du pays de Galles. Il n'oublie pas le rendez-vous manqué avec le Puy Mary bleuté, en ces moments de confinements, il y pensera avec tendresse. Toutes les beautés ne se dévoilent pas. Jamais il n'oubliera.

     

     


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  • Participons au printemps des poètes avec le mot ou thème COURAGE

     

    TOUT COMPTE FAIT 

     

    On passe à la caisse, c'est fini de rigoler,

    Je pique la crise, le monde allait dégringoler,

    Où est le soulèvement, où est notre courage ?

    Vous vous êtres ameutés pour que l'âme voyage

    Vous étiez le peuple. Moi, Volker, je vais tâcher

    de nourrir mon ironie de notre faiblesse

    Et entrer en résistance au supermarché.

    Car nous avons livré notre vie au commerce

    En étant prêts à croire qu'un jour elle changerait

    Un travail d'âme payé au salaire minimum.

    A quoi jouons-nous enfin ? Et qu'est ce que nous sommes ?

    Un peuple de mendiants. De moi-même je rirais.

     

    Volker BRAUN


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  • en avant pour le défi 234

    sous l'égide des croqueurs de mots

     

    en avant pour le défi 234

     

    Participons avec joie, au printemps des poètes.

    Le 1er jeudi poésie : 26 mars

    avec le mot ou thème COURAGE

    le 2ème jeudi poésie : 2 avril

    en résonance avec l'affiche de Soulages, un poème où se trouve le mot noir 

    pour le défi 234 du lundi 30 mars

    Avec le coronarovirus, nous sommes contraints à limiter nos déplacements.

    J'en connais qui devaient découvrir Milan, d'autres New York et d'autres peut être Vesoul,

    alors je vous propose d'écrire une courte histoire (30 lignes maxi) sur une ville, une région, une montagne, tout simplement un endroit que vous connaissez ou que vous souhaiteriez connaître.

    Seule contrainte, vous mentionnerez  le nom d'un poète ou d'une poétesse dans votre texte.

     

    Avec tous mes remerciements

     

     


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  • Ne serons     n'avons

    pu être    n'avions été

      nous

    mais l'un l'autre

       en chacun

    un texte écrit

       n'avions été

       l'asphodèle et

       l'orange

    l'un   l'autre

    en chacun

       n'avions échangé

       le mortel.

     

    Esther TELLERMANN

    Un versant l'autre

     

     


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