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La vie dans les bois permet de régler sa dette. Nous respirons, mangeons des fruits, cueillons des fleurs, nous baignons dans l'eau de la rivière et puis un jour, nous mourons sans payer l'addition à la planète. L'existence est une grivèlerie. L'idéal serait de traverser la vie tel le troll scandinave qui court la lande sans laisser de traces sur les bruyères.
Il faudrait ériger le conseil de Baden Powell en principe :
"Lorsqu'on quitte un lieu de bivouac, prendre soin de laisser deux choses. Premièrement : rien. Deuxièmement : ses remerciements."
L'essentiel ? Ne pas peser trop à la surface du globe.
Sylvain TESSON
Dans les forêts de Sibérie
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