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Le réfugié (1)
Un léger bruit, léger, à peine plus fort que le craquement d’une croquette, je me réveille, je me précipite à toutes pattes, dévale l’escalier.
Dans le cellier, un chat, un chat noir est entré … J’aboie, j’aboie, l’animal ne bouge pas, reste refermé sur lui. J’aboie.. pas l’aboiement méchant, vindicatif, non l’aboiement répété pour alerter les humains.
Et la voilà, elle, mon humaine, qui encore me souffle : « arrête, tu nous réveilles, silence Djinnie ! ».
Le chat ne bouge pas, il est sur la boîte à outils et rien pas même un tremblement de terre ne le fera changer de place. J’aboie, bien encore un peu, en ce lundi 29 février, 4h30. Elle me prend par le collier et me dégage de là … et ferme le porte. Dormir, me dit-elle, nous voulons dormir. Laisse le dormir…
Elle est rigolote. Un intrus est entré, je ne vais pas le laisser faire. Ici, c’est moi la cheftaine de Durga, la grise, alors le noir, il doit partir, rien à faire ici. Et de descendre et de remonter les escaliers, Et d’essayer de pousser la porte … Pas rigolo, l’homme se lève excédé … et me met dans la voiture dans le garage jouxtant le cellier … Pas rigolo, et pourtant je dors, m’endors, super rêver de voyager, de partir en vacances, de courir dans l’herbe drue…. Et oublier le réfugié.
(suite demain)
10 commentaires -
Pourquoi lire ce livre plutôt qu'un autre ?
pas pour son sous-titre (rencontre d'un jeune trader ...), un rien racoleur ... parce que Matthieu Ricard l'a dédicacé, peut être, parce que fontaines de l'éveil est réjouissant, eau lumineuse, parce qu'il s'agit d'un dialogue entre le bouddhisme et le christianisme, généreux, ouvert, large d'esprit.
Pourquoi vous offrir ce passage plutôt qu'un autre ?
parce qu'il parle du bonheur, de la vie.
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- ... Ce que tu dois reconnaître, c'est qu'il n'y a pas d'objet à prendre et à retenir, pas même - et surtout pas ! - le bonheur. Tout ce que dont nous nous emparons nous montre qu'il ne peut pas être saisi. Tout nous abandonne, y compris notre corps et nos meilleures idées. La vie, le bien-être sont autre chose que ce que nous sommes habitués à chercher ou à produire. Ils ne sont pas même la sérénité ou la paix.
"Bonheur" n'est qu'un mot. Pourtant il cache quelque chose d’essentiel, qui ne concerne que nous. Il n'y a qu'au moment de la mort que nous pourrons dire si nous sommes heureux. Le passage sera le moment de lecture de notre vie. La vie est toujours un présent. La bonne heure n'est qu'un présent. Notre présent. Dans cette question, il s'agit du sujet. De nous, de soi. Celui d'entre nous qui veut connaître la vie heureuse, qui ne se déploie pas ailleurs que chez soi, est appelé à changer d'habitudes, d'état d'esprit, à quitter la saisie dont se complaît son esprit, qui ne cesse de chercher des proies. Il doit se séparer de ce lieu où il croit qu'il trouvera "son bonheur" et où il le bloque. Il doit sortir de son état d'esprit habituel. C'est en sortant qu'il vivra."
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vendredi : gris souris et le jaune sourit
samedi : beauté du coucher de soleil dans ces jours sombres
dimanche : arrivée de la nuit, le lampadaire luit, soleil nocturne
lundi : bien à l'abri, dehors les gouttes jouent à plumetis je suis
mardi : soleil ou pluie, SVP joue avec moi
mercredi : 1 an et 1 jour et un biberon pour un bébé bougeon
jeudi : fière de sa trouvaille, une poignée de fingers dans sa gueule gourmande
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jeudi : croix de bois, croix d'herbe, si je danse, je vais à l'opéra
vendredi : et moi je danse aussi, souffle au vent le sapin aux oiseaux
samedi : pas de soleil, alors je m'y colle, affirme la fleurette
dimanche : foi de Djinnie, même avec la pluie, je joue et gagne
lundi : parapluie et compagnie dans le brouillard vosgien
mardi : petite et vaillante, je vaincs la grisaille
mercredi : mouillée ou pas, Djinnie est prête à jouer.
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