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Si la terre est mon extérieur, l'âme est mon intérieur. en cultivant la terre pour nourrir mon corps, je prends soin de mon âme ; je cultive l'amour, la compassion, la beauté et l'unité qui me permettent d'atteindre l'harmonie à l'extérieur comme à l'intérieur de moi-même.
Quand je me sens bien à l'intérieur, je me sens bien à l'extérieur. Je suis en bons termes avec mes semblables.
En prenant soin de la terre, je deviens membre de la grande communauté terrestre.
En prenant soin de la société, je deviens membre de la grande communauté des hommes.
Satish Kumar
Pour une écologie spirituelle (Belfond 2018)
(le monde des religions - nov/déc 2018)
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Pour le défi du lundi 25 février
Marie a trouvé dans une brocante, cette élégante estampe
qui apparemment évoque une histoire mystérieuse…
Qui sont ces personnages ? Que disent ils ?
Que vont ils faire ? A vous de nous le raconter.
Morin, yarfoun be toukheboure baili bi, indakhôn, orkho be ousikhiboure karoulan bi.
Le cheval a pour récompense qu'on lui ôte la bride; le chien a pour récompense l'herbe mouillée.
(proverbes manchoux et mongols de Louis Rochet)
Dans un monde ancien, à l'Est de la Chine, en Mandchourie, vivait un peuple fier et nomade.
Vaillant Soleil était le fils aîné d'une famille vivant du commerce des peaux de zibeline. Tout lui souriait et surtout il respectait ses parents. Il aimait la poésie, les chevaux qui filaient dans le vent. A 25 ans il n'était pas encore marié et ses parents souhaitaient des petits fils pour remplir la terre de Mandchous.
La marieuse, une femme âgée, pas n'importe quelle marieuse, une femme avisée, Face de Lune, leur avait proposés plusieurs jeunes filles, fleurs à peine écloses nées de famille de notables. Ils hésitaient entre les jeunes filles. Dans les mariages anciens, de nombreuses qualités étaient exigées et la beauté n'était pas un critère respectable. Et les parents choisirent une des plus jeunes, 15 ans à peine, dont les parents avaient des terres proches des leurs. Elle s'appelait Hirondelle.
Les accords étaient établis entre les deux familles et le jour du mariage arriva. Les deux époux ne s'étaient jamais vus. Jamais et lorsqu'elle enleva son voile rouge, signe de bonheur, les mariés se regardèrent et restèrent sans joie particulière. L'un et l'autre respectaient leurs familles. Elle avait emmené pour sa belle famille les cadeaux rituels et pour son époux, un adorable chow-chow noir de 6 mois. Hirondelle guettait sa réaction, ce fut une surprise éclatante : Vaillant Soleil riait en prenant le chiot dans ses bras. D'un geste, il fit signe à son ami qui vint avec une chienne chow-chow noir de deux ans, une femelle qui de suite lécha les mains d'Hirondelle.
De guindé et impassible, le jeune couple se sourit et le soir, au fond du lit, avant de devenir amants, ils parlèrent de chasse, chevaux où tout deux excellaient à sauter en selle sur un cheval qui passait au galop. C'est pourquoi, ils tinrent à se faire représenter en costume de mariage, avec leur chapeau de zibeline, et surtout leurs deux chow-chow. Comment le tableau se retrouva dans une brocante, l'histoire ne le dit pas.
note :
j'ai été passionnée par la vue de cette estampe. J'ai passé beaucoup de temps à essayer de trouver des indices. Les chow-chow étaient des animaux de chasse et ont longtemps été inconnus des Européens. Les Mandchous portaient la tresse qu'ils ont imposée aux Chinois. Chez nous est affichée une belle reproduction d'un cavalier chinois/mandchou dont le cheval fait un saut magnifique dans le vide qui aurait pu être Vaillant Soleil.
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Il leur faut juste un peu d'eau
un rayon de soleil
un quart de galette
chaude si possible
et d'avoir entendu ne serait-ce qu'une fois
même dans une vie antérieure
les intonations à quoi l'on reconnaît l'amour
dans n'importe quelle langue
Ces besoins étant
Ils ne demandent rien
Ils respectent le libre vouloir
de l'eau
du soleil
des mains qui d'une poignée de graines
tirent la pâte
la mettent à l'épreuve du feu
pour l'avènement du pain
des lèvres sachant capter l'instant de grâce
où le coeur battant dru
s'offre sans réserve
Abdellatif LAÂBI
Tribulations d'un rêveur attitré
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Les Cabardouche nous proposent le jeudi poésie du 21 février de créer une anaphore
A la manière de Jean Paul Schneider vous conservez la structure suivante :
Tu dis … et déjà … en ajoutant les images de votre choix.
Longueur libre mais au moins 6 fois la même structure.
Tu dis
Tu dis sable
et déjà
la mer est à tes pieds
Tu dis ….
et déjàTu dis
(pour cette petite femme au sourire lumineux, chaleureux, confiant)
Tu dis avenir
et déjà
vous quittez la Roumanie.
*
Tu dis maison
et déjà
la chaleur couvre vos épaules
*
Tu dis travail
et déjà
tu remises les jours à mendier
*
Tu dis école
et déjà
toi et ton mari accompagnez vos enfants.
*
Tu dis France
et déjà
tu remercies le ciel
*
Tu dis espérance
et déjà
Tu oublies la caravane, la faim et le froid
*
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