• ... Pour tous, c'est pareil... Le bonheur, ce n'est pas l'extinction soudaine et définitive de tous les problèmes. Ça, c'est du délire. Tu règles un souci, tu peux être sûr qu'il y en a un qui rapplique juste après... La joie se recueille au cœur de cette vie bancale, fragile, tragique, éphémère. J'ai une amie qui dit : "C'est le bordel, mais il n'y a pas de problème."

    - Et qu'est-ce qu'elle te propose quand c'est le bordel et que c'est réellement un problème ?

    - Rien. justement, la joie, j'ai l'impression que c'est déjà accepter que des pans entiers de la vie resteront sans remède, qu'ils ne trouveront peut-être jamais de solution et ça ne va pas forcément s'arranger.

    - Tu y arrives, toi ?

    - Bien sûr que non !

    - Alors qu'est-ce qu'on fait ?

    - D'abord, on peut distinguer les psychodrames et le tragique ! Le tragique, c'est les catastrophes, la souffrance, le mal inévitable liés au simple fait qu'on soit vivant. Les psychodrames, c'est tous les problèmes générés par le mental, les comparaisons, la peur, la jalousie, la tristesse, les chagrins, les jugements...

    ...

    - Il faut nécessairement se prendre des tuiles dans la gueule pour se réveiller, c'est ça que tu es en train de me dire ?

    - Non... se réveiller, c'est peut-être déjà repérer le tas de psychodrames que je m'invente, la peur des autres, la culpabilité, la comparaison, les projections, une existence toute en retenue, bourrée d'attentes et de préjugés.

     

     

    Alexandre JOLLIEN

    La sagesse espiègle


    14 commentaires
  •  

     

    C'est avec joie que je vous partage les photos reçues par nos amies blogueuses  sur le thème :

    premiers balbutiements du printemps et/ou maison

    Merci pour toutes vos visites. De tout coeur.

     

     

    les prémices du printemps avec Christiane

     

     Ces arbustes sont stupéfiants.

    Ils ont fleuri sans interruption depuis que je les ai achetés au début du printemps dernier et cela malgré les rudes gelées hivernales.

     

     

    Viennent ensuite  deux Euphorbes, une pourpre et une verte. J'en ai trois autres différentes.

    J'aime ces plantes. Elles résistent au froid et à la sécheresse. J'en mets toujours au cimetière près de Michel.

    Et enfin une timide Anémone Banda. Elles aussi résistent bien.

    Elles se ressèment au gré du vent depuis plus de quarante ans. 

     

    les prémices du printemps avec Bernadette

     

    partage photos de mars

     

    partage photos de mars

     

    partage photos de mars

     

    partage photos de mars

     les premières fleurs qui annoncent le printemps,jasmin de Madagascar, nouvelles pousses ....jasmin d'hiver, pins presque en fleurs ...!

    pour la plante grasse velue, j'attends qu'ils ne gèle plus pour retirer les tiges fanées, car il fera encore froid la nuit, même sur la terrasse à l'abri ! 

     

    les prémices du printemps avec Zaza

    ciels de mars

     

    partage photos de mars

     

    partage photos de mars

     

    partage photos de mars

     

    partage photos de mars

     

     

     

    les prémices du printemps avec Martine

     

     

    partage photos de mars

     

    rhododendron de mon jardin en avril dernier

     

     

    les prémices du printemps/et maison  avec moi

     

     

    partage photos de mars

     

    partage photos de mars

     

    partage photos de mars

     

    partage photos de mars

     

    la ferme de Borny

    se meurt,

    pierre après pierre elle disparaît

    tout s'est enfui, vaches, chats, pigeons

    et paysan au béret.

    - casser, briser, défoncer et assembler maisons en carton - 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    17 commentaires
  •  

    défi 217 avec Marie Chevalier

     

    Pour ce défi 217, c’est une première, c’est Marie Chevalier qui s’y colle et nous propose :

     

    « Un(e) ami(e) de longue date vous demande de mentir à son (sa) conjoint(e)

    sur son emploi du temps du samedi dans la soirée.

    Elle veut que vous lui disiez que vous étiez ensemble … ce qui n’est pas le cas…. »

     

    Nadège, petite femme courageuse, entre en courant par la porte entr'ouverte et me souffle au creux de l'oreille. "Samedi soir, j'ai dit à Georges, mon poux ronchon, que nous allions toutes les deux, toi et moi, au concert de Gregory Parker aux Arènes. Tu as compris, toutes les deux, toi et moi ... compris, bouche cousue et secret."

    Dans sa petite robe noire, elle s'en va, petite sorcière bien-aimée, sillage de citron et de mandarine, elle s'en va et je suis là abasourdie, un secret, un secret et je ne sais pas les garder, c'est comme ça. Ou alors une technique éprouvée, le détruire de mon souvenir. Le chien bleu approche, bientôt deux mois qu'il rôde près de la maison. Grandes pattes, fourrure un rien ébouriffée et impressionnant, même à quatre pattes, il est aussi grand que moi. Dans le quartier, certains ont dit qu'il est dangereux, un canolupus grandus et peut me dévorer.

    Nadège est partie, rejoindre je ne sais qui et préparer je ne sais quoi et moi je suis subjuguée par le bleu, par ses yeux gris foncés. Nous nous fixons tous les deux. Chacun dans sa condition, si mon coeur a battu au début, je crois le sien aussi, maintenant nous en sommes aux prémices de la rencontre. Il est assis à deux mètres, sa queue, panache de mousquetaire, fouette l'air avec aisance. Sa gueule ouverte sur des crocs larges, blocs de granit,  et une langue pendante, rouge, rouge. Il avance, avance et je ne recule pas, il avance et me pousse dans le canapé, s'allongeant sur moi, langue râpeuse et douce chaleur. Je me sens si heureuse, si parfaitement heureuse, libérée des mots, libérée de l'anxiété. 

    Et Nadège revient, vif argent, Verra-t-elle le monstre ? Verra-t-elle ? Et bien non, dans le nuage de son histoire, de son mental, elle ne voit qu'une couverture bien chaude sur moi. "C'est pas la peine me souffle-t-elle, c'est plus la peine ! Finalement, je lui ai dit : Viens avec moi rencontrer le compagnon de notre fils. J'ai trouvé un billet de concert. Autant se présenter dans des circonstances favorables. Jérémie est un bon fils, de ceux dont tous les parents rêvent, un homme pétillant, dévoué et joyeux. Avec Jean, nous partirons à Florence et à Honfleur." Alors elle s'est mise à rire et courir rejoindre sa petite troupe.

    Krishna, cher canolupus, soulève toi de là, je n'arrive plus à respirer, plus à respirer ! Pousse-toi mon ami !

    et mes yeux s'ouvrirent, grands, grands, dans la fraîcheur de la chambre verte. Ce soir, tard ce soir, je te retrouverai et là tout à l'heure, à Nadège, je lui confierai, parles enfin à Georges.

     


    12 commentaires
  • La maison en dur

    avec ses travaux enfin achevés

    ses volumes aériens

    et son puits de lumière

    ses interrupteurs emmêlés

    ses potiches

    ses cafards et son jasmin

    ses meubles

    sarcophages protégés de la poussière

    par des draps sales

    L'as-tu vraiment habitée ?

    Voilà qu'ici

    une simple feuille

    vierge en apparence

    t'offre le gîte, le couvert

    et te remet vertement en place :

    errant indigne

    gare à ton âme !

     

    Abdellatif LAÂBI

    Tribulations d'un rêveur attitré


    7 commentaires
  •  

     

     

     

     

     


    10 commentaires