• Du droit de t'insurger tu useras

    quoi qu'il advienne

    Du devoir de discerner

    dévoiler

    lacérer

    chaque visage de l'abjection

    tu t'acquitteras

    à visage découvert

    De la graine de lumière

    dispensée à ton espèce

    chue dans tes entrailles

    tu te feras gardien et vestale

    A ces conditions préalables

    tu mériteras ton vrai nom

    homme de parole

    ou poète si l'on veut

     

    Abdellatif LAÂBI

    Tribulations d'un rêveur attitré

     

     

     

    « Ai-je jamais écrit avec autre chose que ma vie ? »

    Abdellatif Laâbi est né en 1942 à Fès. Il fonde en 1966 la revue Souffles qui a subverti le champ littéraire et culturel au Maghreb. Son combat pour la liberté lui a valu d’être longtemps emprisonné au Maroc. Depuis 1985, il vit principalement en France. Son œuvre fréquente tous les genres littéraires, mais la poésie y occupe une place centrale. Couronnée par de nombreux prix dont le Goncourt de poésie et le Grand Prix de la francophonie, elle est traduite dans un nombre grandissant de langues. De son côté, Laâbi a traduit en français plusieurs auteurs arabes contemporains.

     


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  • promenade photographique du 16 au 31 janvier

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier


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  • Pour ce jeudi, Marie nous propose de faire un poème selon le modèle suivant

    Janvier pour dire à l'année bonjour 

    Février pour dire ...

    Mars pour dire ...

    vous continuez la même structure pour tous les mois et vous concluez par :

    Et douze mois de plus ( mon ... ma ...) pour te dire .......

    _________________________________________________________

     

    janvier pour dire bon anniversaire, doux frère compagnon de mon enfance,

    février pour dire bon anniversaire, fille et petite fille chéries, parents disparus, et gai beau frère

    mars pour dire comme les crocus sont mignons et ardents

    avril pour dire le printemps revient, allons vite découvrir une nouvelle région

    mai pour dire bon anniversaire petits-fils de mon cœur,

    juin pour dire le retour des cerises et merles moqueurs,

    juillet pour dire gavons nous de lumière pour éblouir notre âme,

    août pour dire les raisins, les pêches, les melons, bons les sucrés,

    septembre pour dire enfants apprenez à l'école, les montagnes et les poésies,

    octobre pour dire bon anniversaire sœur-amie, doux gendre et feuilles d'or,

    novembre pour dire je pense à toi, amie fidèle et gracieuse,

    décembre pour dire comme les jours sont courts, enfant divin, et bien-aimé mari.

     

    Et douze mois de plus, ma chère terre, pour te dire qu'aimer est bon !


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  • Si la terre est mon extérieur, l'âme est mon intérieur. en cultivant la terre pour nourrir mon corps, je prends soin de mon âme ; je cultive l'amour, la compassion, la beauté et l'unité qui me permettent d'atteindre l'harmonie à l'extérieur comme à l'intérieur de moi-même.

    Quand je me sens bien à l'intérieur, je me sens bien à l'extérieur. Je suis en bons termes avec mes semblables.

    En prenant soin de la terre, je deviens membre de la grande communauté terrestre.

    En prenant soin de la société, je deviens membre de la grande communauté des hommes.

     

    Satish Kumar

    Pour une écologie spirituelle (Belfond 2018)

    (le monde des religions - nov/déc 2018)

     


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  • Pour le défi du lundi 25 février

    Marie a trouvé dans une brocante, cette élégante estampe

    qui apparemment évoque une histoire mystérieuse…

    Qui sont ces personnages ? Que disent ils ?

    Que vont ils faire ? A vous de nous le raconter.

    Morin, yarfoun be toukheboure baili bi, indakhôn, orkho be ousikhiboure karoulan bi.

    Le cheval a pour récompense qu'on lui ôte la bride; le chien a pour récompense l'herbe mouillée.

     (proverbes manchoux et mongols de Louis Rochet)

     

    Dans un monde ancien, à l'Est de la Chine, en Mandchourie, vivait un peuple fier et nomade.

    Vaillant Soleil était le fils aîné d'une famille vivant du commerce des peaux de zibeline. Tout lui souriait et surtout il respectait ses parents. Il aimait la poésie, les chevaux qui filaient dans le vent. A 25 ans il n'était pas encore marié et ses parents souhaitaient des petits fils pour remplir la terre de Mandchous.

    La marieuse, une femme âgée, pas n'importe quelle marieuse, une femme avisée, Face de Lune, leur avait proposés plusieurs jeunes filles, fleurs à peine écloses nées de famille de notables. Ils hésitaient entre les jeunes filles. Dans les mariages anciens, de nombreuses qualités étaient exigées et la beauté n'était pas un critère respectable. Et les parents choisirent une des plus jeunes, 15 ans à peine, dont les parents avaient des terres proches des leurs. Elle s'appelait Hirondelle.

    Les accords étaient établis entre les  deux familles et le jour du mariage arriva. Les deux époux ne s'étaient jamais vus. Jamais et lorsqu'elle enleva son voile rouge, signe de bonheur, les mariés  se regardèrent et restèrent sans joie particulière. L'un et l'autre respectaient leurs familles.  Elle avait emmené pour sa belle famille les cadeaux rituels et pour son époux, un adorable chow-chow noir de 6 mois. Hirondelle guettait sa réaction, ce fut une surprise éclatante : Vaillant Soleil riait en prenant le chiot dans ses bras. D'un geste, il fit signe à son ami qui vint avec une chienne chow-chow noir de deux ans, une femelle qui de suite lécha les mains d'Hirondelle.

    De guindé et impassible, le jeune couple se sourit et le soir, au fond du lit, avant de devenir amants, ils parlèrent de chasse, chevaux où tout deux excellaient à sauter en selle sur un cheval qui passait au galop. C'est pourquoi, ils tinrent à se faire représenter en costume de mariage, avec leur chapeau de zibeline, et surtout leurs deux chow-chow. Comment le tableau se retrouva dans une brocante, l'histoire ne le dit pas.

     

     

    note :

    j'ai été passionnée par la vue de cette estampe. J'ai passé beaucoup de temps à essayer de trouver des indices. Les chow-chow étaient des animaux de chasse et ont longtemps été inconnus des Européens. Les Mandchous portaient la tresse qu'ils ont imposée aux Chinois.  Chez nous est affichée une belle reproduction d'un cavalier chinois/mandchou dont le cheval fait un saut magnifique dans le vide qui aurait pu être Vaillant Soleil. 

     

    défi 216

     

     

     


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