• Harmonie du soir de Charles Beaudelaire

    les croqueurs de mots rendent hommage à Henri qui a embarqué pour des galaxies lointaines

    il aimait les alexandrins et je lui, vous offre une poésie  de Charles Beaudelaire

    Harmonie du soir

    Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
    Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
    Valse mélancolique et langoureux vertige !

    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
    Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
    Valse mélancolique et langoureux vertige !
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

    Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
    Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

    Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
    Du passé lumineux recueille tout vestige !
    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
    Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

     

    Charles Beaudelaire

    pour Henri,

    pour Colette la tante de mon mari,  

    et Guy Noël un  de ses collègues

    (décédés tous deux cette semaine).

     


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  • défi 188 : hommage à Henri

    les croqueurs de mots rendent hommage à Henri qui a embarqué pour des galaxies lointaines

    il aimait les alexandrins et pour ce défi, écrire en alexandrins un texte sur l'amitié.


     

     

     

    Grise Durga vient, Djinnie s'approche tendrement,

    Le pissenlit se love près de sa sœur fleurie,

    La vague lente embrasse le sable joli,

    Bourdon et rose se font des baisers riants.

     

    Les amis, souvent, ont valsé la note bleue,

    les amis, de tout temps, ont chanté, bienheureux.

     

    Le pissenlit généreux essaime à tout vent,

    La saison avance, la mauve est en tête.

    L'amie joyeuse soufflait ses bougies à vingt ans,

    A soixante, nous réunit pour sa retraite.

     

    Les amis, souvent, ont valsé la note bleue,

    Les amis, de tout temps, ont chanté, bienheureux.

     

    Pour vous tous, poète Henri, bien-aimée Cathie,

    Fée des mots, Martine et reine du bio Annie,

    Fidèles Marie-Pierre, Simone et Bernadette

    Et tous les autres ami(e)s et petite sœur Huguette.

     

    Alors chers amis, étoiles de mes cieux, valsez !

    chers amis précieux, partageurs de joie, chantez !

     

    défi 188 : hommage à Henri


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  • défi 188 : hommage à Henri

    les croqueurs de mots rendent hommage à Henri qui a embarqué pour des galaxies lointaines

    il aimait les alexandrins et je lui, vous offre une poésie  de Victor Hugo

    Aux arbres

     

    Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
    Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
    Vous me connaissez, vous! – vous m’avez vu souvent,
    Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
    Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
    Une humble goutte d’eau de fleur en fleur tombée,
    Un nuage, un oiseau, m’occupent tout un jour.
    La contemplation m’emplit le coeur d’amour.
    Vous m’avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
    Avec ces mots que dit l’esprit à la nature,
    Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
    Et du même regard poursuivre en même temps,
    Pensif, le front baissé, l’oeil dans l’herbe profonde,
    L’étude d’un atome et l’étude du monde.
    Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
    Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu!
    Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
    Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
    Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
    Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
    Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s’élance,
    Et je suis plein d’oubli comme vous de silence!
    La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
    Toujours, – je vous atteste, ô bois aimés du ciel! –
    J’ai chassé loin de moi toute pensée amère,
    Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère!

    Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
    Je vous aime, et vous, lierre au seuil des autres sourds,
    Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
    Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!
    Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
    Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
    Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
    Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime!
    Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
    Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
    Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,
    C’est sous votre branchage auguste et solitaire,
    Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
    Et que je veux dormir quand je m’endormirai.

    Victor Hugo


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    défi 187

    défi proposé par Florence

    Lana Mesic a réalisé  une tour  avec 15 000 pièces de 2 pence : la Penny Tower

    Lorsque l'artiste a terminé la Penny Tower, elle se demande quoi faire des 15 000 pièces de 2 pence.

    Elle pourrait les ramener chez elle…mais avec son ami Jamahl McMurran, ils ont une autre idée : laisser les pièces en tas, sur le bord d’un canal à Londres,et enregistrer ce qui se produira ! Aussitôt pensé, aussitôt fait !

    Pour ce défi Florence nous demande qu’elle aurait été notre réaction ?

    -----------

     

    Maîtresse Philoména rassemble les enfants autour d'elle. Ils piaillent comme des oiseaux, de joie d'être en vie, de joie d'écouter une histoire :

    "Aujourd'hui, leur dit-elle en souriant, un enfant assis sur ses genoux, je vais vous conter l'histoire des pences et des pies :

    Au bord de l'eau, un tas de pences avait été déposé par des hommes. Ils étaient curieux, voulaient voir ce que deviendraient les pièces. La nuit les guida vers leur maison et le soleil en se levant trouva amusant d'envoyer de sa lumière sur les pièces. Elles brillaient, brillaient, brillaient. 

    Une pie, un bel oiseau noir et blanc, Piotr, fut attiré et que fit-il ? Très vite, il jasa et avertit toute sa communauté, des pièces, des pièces ! Et on vit des battements d'ailes, on entendit leurs cris. Piotr se dépêcha de prendre une pièce, puis une autre et une autre. Cela serait pour ses 3 petits. Il se dit que cela leur porterait bonheur.

    La deuxième, Pica, ne babilla pas, ne manifesta aucune joie. Elle remplit son nid de 10, 20 pièces, et continua, continua si bien qu'il n'y eut plus de place dans le nid et qu'il tomba splash dans le lac bleu."

    Elle s'arrête un instant .. les enfants ouvrent grands leurs yeux ..

    "Ses plumes étaient mouillées, Pica se trouvait bien sotte, elle avait détruit son nid où devaient loger ses petits. Cependant, Pierrot son bel amour, piaillait, l'attendant pour la sécher, un peu fortement, il est vrai. Et déjà, il la réconfortait pour aller chercher des branchettes pour construire un autre nid. Depuis, chez Pica et Pierrot, les enfants sont venus et le nid était très douillé. 

    Chez Piotr, les petiots, Pierra, Piedenez et Piessy, étaient ravis. En devenant adulte, chacun emporta sa pièce dans son nid pour se souvenir de ce beau jour. 

    Toutes les pièces ont disparu, les pies et leurs cousins les corbeaux se sont servis et le matin en venant, les deux humains ont été surpris ; encore aujourd'hui, ils se demandent où sont passés les milliers de pences."

    Et maîtresse Philoména sort de sa poche, une pièce de deux pences. "C'est mon trésor, un jour, j'ai sauvé une pie qui vit en Ardèche, à Aubenas chez mon cousin Jean-F. Et voici ce qu'elle m'a donnée en remerciements."

    L'histoire est finie. Les enfants jouent dans la cour. Et Philoména sait qu'elle offrira un jour la pièce avec l'histoire à sa fille, son fils ou une pie peut-être.  

     


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    défi 186 la tête ailleurs

    Pour ce défi 186 voici Lénaïg à la barre.

    Voici ce qu’elle nous propose …

    La tête ailleurs !

    Alors, brodons, glosons sur cette expression, en prose ou en vers,

    chacun à sa façon et découvrons nos pages respectives lundi 15 mai

     

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    Je souhaite méditer,

    rester calme, détendue, libérée

    sur mon petit banc.

    Pas mal aux genoux,

    Durga, sur moi, sereine.

    Je respire, respiration lente,

    j'inspire........ et un........

    j'expire ....... et deux.....

    C'est un peu la même sensation

    que lorsque je nage,

    et je respire et j'avance les bras.

    sauf que j'ai la tête ailleurs.

     

    elle s'est détachée du corps,

    a traversé la toiture,

    poussé les nuages,

    même un avion direction le grand sud

    oublie d'aller droit.

    Tandis que je reste immobile,

    bien obligée,

    elle s'est fait la malle.

    Puis elle s'est souvenue

    que nous étions indissociables,

    s'est emboîtée sur le cou

    et tout doucement

    chuchote

    "j'ai valsé avec les étoiles filantes

     joué à saute lune

    et.. rencontré le petit prince"

    aussi

    quand le temps lui semble trop pressé,

    trop renfermé, trop pas rigolo,

    je lui dis :

    "va ailleurs !"

     

     

     

     

     

     

     


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