• Défi 172 des croqueurs de mots

     

    Pour le 1er jeudi en poésie (20 octobre) : écrire ou choisir une poésie sur le voyage

     

    défi 172 : 1er jeudi en poésie

    Voyager, n’est-ce pas mourir un peu ?

     

    Dans le paysage offert pour un temps 

    Je suis face à l’étendue, sage, mouillée,

    Bulles claquant au souffle clair

    Écharpe légère,

    Foulard soyeux

    Enveloppant, caressant, maternant

    Je suis

    Le soleil fait des ronds chauds sur la peau

    Je suis là

    Chaque pore en harmonie toute simple

    Le paysage est en moi

    Moi, passante éphémère, suis en lui.

     

    Petit craquement de mon cœur,

    La fin est pour tantôt.


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    défi 172 "voyage"

    Chers matelots, vous qui naviguez sur le mots, de mois en mois, je vous propose comme thème  le « VOYAGE »

    « Penser et échanger sur le voyage. « Departures »… pendant de longues années, le voyage aura été conçu et beaucoup élaboré dès sa préparation mentale. Un enthousiasme aussi profitable que le reste. On se sera fait un scénario. On s’en sera parlé et reparlé et l’on y était déjà bien avant le départ. On aura été ailleurs, bien en avance sur l’heure et même la date de départ… Dès ce premier instant de la décision. Partir, ça y était : instant magique. » 

    (Au futur antérieur – saison 1 : voix et voies de voyage -  de Cicille)

    défi 172 "voyage"

    Pour le défi du lundi 24 octobre, (texte posté à 8 h le matin) la seule contrainte est de commencer votre texte, par : partir, ça y était : instant magique.

    Pour le 1er jeudi en poésie (20 octobre) : écrire ou choisir une poésie sur le voyage

    Pour le 2ème jeudi (27 octobre) en poésie :

    "Les sites les plus beaux ne sont que ce que nous en faisons. Quel homme un peu poète n'a dans ses souvenirs un quartier de roche qui tient plus de place que n'en ont pris les plus célèbres aspects des pays recherchés à grands frais !"(Honoré de Balzac)

    Juste 3 mots à caser  sur les 10 proposés : bagage, voyage, nuage, sage, paysage, caravane, train, vélo, avion, bateau.

    J’espère vous faire rêver ou simplement envisager un p’tit voyage.

    Merci chers matelots !


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  • défi 171 par Lilousoleil

    Lilousoleil des Croqueurs de Mots nous propose de nous inspirer de cette mosaïque composée essentiellement de photos personnelles et de quelques unes empruntées à mes Aminautes et l’ami Google.

    défi 171 par Lilousoleil

     

     

    Consignes

    Vous pouvez utiliser les images comme un escargot, comme un chemin, comme une marelle.

    Vous pouvez vous laisser porter par les couleurs, par les odeurs que les images et pourquoi pas une musique,  convoquent.

    Vous posterez votre texte pour le lundi 10 octobre 2016 à 8 h. D’ici là portez vous bien.

     

    la photo-rêve

     

    Dans sa chambre, après une journée grise, dans un monde gris, à la nature sous cloche, dans un monde où les hommes connectés avaient dû se débrancher faute d'énergie, obligés de se mouvoir dans un fatras de voitures abandonnées en longues files, laisser les télévisions devenir garde-manger, garde-emballages ou porte-herbes folles, dans ce monde banalement morne, l'adolescente, au visage rond, aux yeux étirés et les cheveux d'une raideur stupéfiante, la jeune Espéranza s'assit par terre, entre son lit et le mur aux papiers défraîchis. 

    Elle avait enduré les questions banalement dites et redites, y aurait-il un bon pour le zoo ? rare lieu, où quelques animaux, vaches rescapées, chèvres accrocheuses, rats bien malins et même, chose exceptionnelle, un cheval, à la crinière rousse, mangeait la carotte apportée, carotte gardée de côté pour la visite.

    Et sous le lit, dans l'ancienne boîte de chaussures que l'on achetait, avant la grande crise, dans ces beaux emballages avec du papier tendre, blanc, elle sortit une photo. Déjà, en la prenant dans les mains, elle irradiait de couleur, de joie, de vie.

    Sa grand-mère, en la lui offrant pour ses 8 ans, lui avait dit : "les jours, ceux qui te semblent particulièrement, ternes, flasques, presque transparents, prends la photo, et comme à la marelle, fais sauter ton doigt de case en case, surtout pas de l'une à l'autre, régulièrement, juste comme une danse fantaisiste et ..."

    Depuis plusieurs mois, elle n'avait pas joué. 

    "7 et 8 et 15 ... bises et mille douceurs .. 

    Tout disparaissait, tout s'amenuisait et son doigt léger, allait de caresse en caresse, sur les coquelicots, l'écureuil, le violon, s'arrêtant presque sur la photo d'enfant, contournant le taureau, et..

    le marché de Kos.

    Le soleil la chatouillait, de nombreux chats venaient à ses pieds, des cloches sonnaient. 

    Elle avait réussi le saut, elle était ailleurs ! 

    Je crois bien qu'une barque l'attendait, au port, pour l'emmener à Kalymnos.

    L'homme jeune ramait énergiquement lui offrant un citron d'or.

    Juste un petit tas de poussière, s'agita dans la chambre, la photo-rêve aussi s'était envolée. 

    peut-être qu'un jour vous aussi, vous trouverez la photo-rêve. 


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    Martine (Quai des rimes) aime beaucoup la poésie de Jacques Prévert. Elle propose qu’on lui rende hommage à la mode des Croqueurs de Môts  !

    Pour le défi 170 des Croqueurs de Môts

    Le Lundi 26  septembre 2016

    Vous connaissez le poème de Prévert “pour faire le portrait d’un oiseau

    Peindre d'abord une cage

    avec une porte ouverte

    peindre ensuite

    quelque chose de joli ...

    Ecrire une recette à la Prévert en prose ou en vers

    Exemples : pour maigrir, pour être heureux, pour trouver le grand amour (et le garder)…..

    Faites nous rire donc vos recettes peuvent être délirantes, tout est permis.

    A la suite d'une question posée plusieurs et plusieurs fois par un coquin centenaire, m'est venue l'idée de la recette suivante :

     

     

    défi 170

     

    Pour répondre à  « Retraité, que fais-tu de tes journées ? »

    Prioritairement, il faut noter l’impertinence de la question

    Et noter le rire moqueur du questionneur, plus jeune, bien sûr !

    Ensuite,

    Il est nécessaire de rappeler

    Que pour faire sortir le retraité de son nid :

    La gentillesse, la douceur, la bienveillance, l’attention

    Sont un meilleur moyen.

    Surtout pas de point d’interrogation !

    De brutale confrontation !

    Fier coq, d’ailleurs quel coq ne l’est pas !

    Acculer l’ancien à des réponses vides de sens

    Est franchement à éviter !

    Après une mise en confiance,

    Un échange de mots sympathiques,

    Une promenade,

    Une tasse de thé,

    Un bon moment, quoi !

     

    Le retraité, redressant ses plumes d’oiseau bleu

    Confiera pleinement

    Sa joie de ne plus avoir de supérieur

    Oui chef ! bien chef !

    De projets à renouveler d’année en année,

    De papiers tristement blancs à remplir,

    Raturer, trier, classer, archiver.

    Il est bien aise d’être libre !

    Décrira ses journées,  lire, jardiner, cuisiner,

    Rencontrer de plus âgés

    Échanger avec des voisins…

    S’entraider, donner, respirer .

     

    Et la tête blanche proposera :

    « c’est l’heure de la valse avec le temps,

    Voulez-vous danser avec moi ? »


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  • Pour ce défi 169 du lundi 12 septembre  c’est notre commandant Dômi qui s’y colle.

    Cet été elle a  fait la connaissance d’un monsieur passionné par son art Bernard Mages Artiste sculpteur ornemaniste et ferronnier d’art

    http://www.jardindecor.fr/

    Pour ce défi 169 , elle a choisi dans les oeuvres de Bernard trois sculptures sur acier et elle nous demande d’en sublimer une ou plusieurs

    en utilisant nos plus beaux mots .

    défi 169

     

    J’habite près du parc du château et je m’assois tous les jours près de la fenêtre, derrière mon rideau fleuri . J’ai bientôt 85 ans et ne marchant plus guère qu’avec une canne et encore, les jours, où des parents, ou Pierre me donnent le bras pour descendre les escaliers.

    Le parc est très ancien, certains arbres sont multi-centenaires , les hortensias délimitent des endroits calmes. Des oiseaux viennent ici pour chanter leur amour, fonder des familles nombreuses, les jeunes enfants viennent courir, viennent se cacher, viennent crier, les amoureux se faire de nombreuses déclarations, s’embrasser et surtout se prendre en selfie. Les moments ne sont jamais pareils aux autres ; du matin au soir, le parc vibre de tous les bruits mêlés.

    Puis un jour, un matin, juste à l’aube, je vis une jeune femme, à la peau sombre, vive et élancée, enlever ses vêtements un à un et commencer à faire des mouvements amples, levant les bras vers le ciel, des gestes souples avec une respiration aisée. Elle aimait surtout une position, une position verticale : elle se tenait très droite sur une jambe, et levait l’autre, puis collait son pied contre sa cuisse. Elle joignait ses mains et les levait au dessus de sa tête.  Et là, elle ne bougeait plus pendant une seconde, dix, puis une minute et plus.

    Bien vite, je vis sur une revue que les mouvement pratiqués  étaient du yoga ; il y avait la posture du chat, du chien, du lion, du sphinx, de la tortue et là, celle qu’elle aimait tant était celle de l’arbre. D’ailleurs depuis plusieurs semaines, le sapin semblait se pencher vers elle et chanter un air léger,  parfumé.

    Si elle venait chaque lundi et vendredi, les autres jours, elle devait être ailleurs. Je ne manquais aucun de ses rendez-vous, aucun jusqu’à ce fameux lundi où j’étais resté alité parce que j’avais mangé trop de ce moêlleux au chocolat préparé par ma petite fille Léonor.

    Et en soulevant, le rideau, ma surprise fut grande : ma belle yogi s’était transformée en humaine-arbre.  Sa tête avait disparu. Dès le lendemain, avec mon ami Pierre, je cherchais dans le parc, dans les buissons, rien, rien, rien. Sauf peut être ce léger souffle tel un sourire qui effleura mes joues.

    Depuis, elle se couvre selon les saisons, de pommes de pin, ou de feuilles automnales, ou de fleurs . Même les enfants jouent à ses pieds. Il est des histoires étranges et je crois bien que je vous en partagerai d’autres. Ce parc recelant d’autres secrets...


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