• LIRE

    pour Cécile

     

     

    Lire

    Entendre bruire les mots

    Se lier à la voix intérieure

    Siri* décrit

    ses tremblements sauvages

    Les fauteurs de trouble

    dans son univers tranquille

    et pour finir ...

    fait la paix avec cet autre elle-même.

    Sergueï* des accents proches de Rimbaud

    et foule la campagne, la ville

    l'ivresse, les filles, le ciel

    Ses lieds

    accompagnent ma route.

    Et lui, Sandro*, l'Italien,

    glace mon sang.

    De son écriture fluide, humaine,

    rivière chantante, glougloutante.

    En l'enfant innocent,

    il révèle un bourreau.

    Dans le jardin jungle, décrit l'extermination

    d'un animal sage : la tortue.

    Est révélée la possibilité du mal

    pour soi, pour les autres.

     

    Les mots, un à un

    égrènent leur chanson

    et à eux, je suis liée

    corps et âme.

     

    A.G. 05/2015

     

    * Siri HUSTVEDT (la femme qui tremble - une histoire de mes nerfs)

    * Sergueï ESSENINE (le journal d'un poète)

    * Sandro VERONESI (un coup de téléphone du ciel)

     


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    Germaine TILLION (1907/2008), ethnographe, résistante de 1940, déportée à Ravensbrück, sociologue du nazisme, interlocutrice des combattants algériens, ennemie de la torture, avocate de l'émancipation de la femme méditerranéenne. Un hommage lui est rendu aujourd'hui au Panthéon

     

    "... entre 1939 et 1945, j'ai cédé comme beaucoup à la tentation de formuler des différences, des mises à part : "ils" ont fait ceci, "nous" ne le ferions pas.. Aujourd'hui, je n'en pense plus un mot et je suis convaincue au contraire qu'il n'existe pas un peuple qui ne soit à l'abri du désastre moral collectif dont ce livre ne décrit qu'un secteur (Ravensbrück II)."

    Et pour mieux marquer ce refus catégorique de germaniser la mal, d'enfermer le "désastre moral" dans quelque frontière que ce soit, Germaine Tillion tient à ajouter à son livre un "appendice n° 5", récit fait par son amie Nelly, assistante sociale arrêtée en Algérie par un groupe de parachutistes au motif qu'elle était réputée entretenir des relations avec le FLN. Avant d'être acquittée par un tribunal militaire après cinq mois de détention, cette jeune femme avait été sauvagement torturée par les subordonnés du capitaine Faulques, si sauvagement qu'un ancien SS allemand, engagé dans la Légion et affecté à la garde des prisonnières, faisait en comparaison, auprès d'elles figure de geôlier modèle...

     


     

     

    "Vivre et agir sans parti pris n'est pas concevable : la vie n'est qu'options, et moins celles-ci sont évidentes, plus elles nous égarent. Tous tant que nous sommes nous n'optons pas qu'entre les partis, nous optons aussi sans cesse entre les êtres, entre les actions, entre les explications des êtres et des actions, et nous sommes constamment orientés, fibre par fibre, vis-à-vis de cet immense réseau d’événements et d'enchaînements qui tisse l'histoire. (...)

    Il n'existe pas (...) de vrais indifférents, de vrais neutres, mais seulement des êtres qui n'ont rien compris. L'expérience est un patrimoine secret, très difficilement communicable, expliquant cette lucidité aiguë, pénétrante, qui peut se rencontrer entre adversaires ayant partagé le même drame et qui est parfois la sœur d'une amère et clairvoyante pitié. Ne comptons donc pas trouver des témoins sans "parti pris", mais le parti pris, lorsqu'il est de bonne foi, n'est qu'une des innombrables causes d'erreurs involontaires que l'on devra redouter, et les précautions générales que nous prendrons contre l'ensemble de celles-ci nous prémuniront du même coup contre lui..

    Il restera naturellement au "parti pris" le domaine des interprétations d'où il est difficile de le débusquer - mais inversement l'absence totale de "participation" affective à un événement est un élément d'incompréhension quasi radical. Entre le parti pris et l'incompréhension la porte est étroite - mais cette étroitesse fait partie des données du problème historique et même, tout court, du problème humain." (Ravensbrück III)

     

     

    Jean LACOUTURE

    Le témoignage est un combat

    une biographie de Germaine TILLION


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  • « Je vous aime tous très tendrement. Vous vous demandez peut-être comment c’est possible puisque je ne passe pas de temps avec chacun de vous en particulier ; néanmoins, je pense toujours à chacun d’entre vous.

    Parfois, je ne connais même pas votre nom, mais je connais votre visage : je connais votre regard ; je connais vos expressions ; je sais quand vous avez l’air triste ou heureux. Je vous connais tous, et je suis si fier et j’apprécie tellement chacun de vous. Je me sens personnellement si chanceux que nous puissions être ensemble comme une communauté. »

    Chögyam Trungpa


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  • une photo par jour du 5 au 11 mai

     une photo par jour du 5 au 11 mai

    mardi : du petit bleu, tout petit bleu, pour s'inviter sans façon dans nos coeurs.

    mercredi: un p'tit trèfle à 4 feuilles s'offre tout simplement.

    jeudi : le grand bleu pour de petites jaunes en devenir

    vendredi : p'tite famille lorraine en balade - bébé dort et les autres marchent - voici ma p'tite famille

    samedi : j'adore les persévérants, qui entre bordure de trottoir et macadam, pointent leur nez - et là un p'tit bout de rien du tout - une exquise fleurette

    dimanche : leur maman sera contente, les chenilles ont bon appétit et mangent prestement leur pitance. (pas trouvé leur nom) 

    lundi :bébé et les trois copines

    une photo par jour du 5 au 11 mai

    une photo par jour du 5 au 11 mai

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