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    Notre difficulté à comprendre les arbres (Peter Wohlleben - la vie secrète des arbres)

     

    Notre difficulté à comprendre les arbres a surtout pour origine leur extrême lenteur. Leur enfance et leur jeunesse sont dix fois plus longues que les nôtres et ils vivent au moins cinq fois plus longtemps que nous.

    Les mouvements volontaires comme le déploiement des feuilles ou la pousse des rameaux, se déroulent sur des semaines ou des mois, ils donnent donc l'impression d'être immobiles, aussi peu animés que des pierres. Le murmure du vent dans les houppiers, le craquement des branches et des troncs qui se balancent doucement et rendent la forêt si vivante ne sont que des mouvements involontaires subis par les arbres.

    Il n'est guère étonnant que la plupart de nos contemporains les considèrent comme des objets.

    Pourtant, sous l'écorce, de nombreux processus sont beaucoup plus rapides. L'eau et les éléments nutritifs, le "sang de l'arbre", peuvent ainsi monter des racines vers les feuilles à la vitesse d'un centimètre par seconde.

     

    Peter WOHLLEBEN

    La vie secrète des arbres 

    ce qu'ils ressentent

    comment ils communiquent


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  • Gagner... et perdre. Alors, insatisfait, donc peut-être horriblement quelconque, il aura repris le stylo pour affirmer qu'il ne voyait plus ce qu'il aurait à gagner. Notamment à encore et beaucoup voyager. Même si certes on pouvait toujours aller quelque part et ailleurs. Prétention ?

    ...

    Où aller, s'il fallait aller quelque part ? On aura certainement bien compris que le genre de voyages pratiqué dans le passé antérieur plus ou moins aventureux et biscornu, était devenu quasi impossible à un âge avancé. 

    Panne d'énergie ? Le dos, les articulations et l'accumulation des soucis notamment, avaient entamé le temps de réaction, de résistance et de promptitude. Les neurones également en avaient pris un sérieux coup.

    ...

    Fini le voyage avec plein de bagages, sacs de couchage et butagaz, tente et tutti quanti.

    De plus, fallait-il ne pas oublier quelque traitement médical, les boules Quies, les lunettes et d'autres détails devenus indispensables ? A quand les protections urinaires... ?

    Le plus intriguant demeurait la sensation que beaucoup d'envies avaient déjà pu être réalisées et que d'autres devenaient de fait bien plus difficiles, voire inutiles. Une impression que les hivers étaient plus froids et plus longs, les grosses chaleurs plus insupportables.

    Les voyages avaient appris la relativité de, l'adaptation à, le doux relâchement pour... Aujourd'hui, il aurait fallu réapprendre à avoir envie de ...

    Cicille

    Au futur antérieur

    saison 3 - la pause incluse 


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  • A la barre du défi 200 pour les croqueurs de mots

     

    Défi 200 pour les croqueurs de mots

     

    pour le deuxième jeudi en poésie, j'ai pris 2018 - 200 = 1818. Je vous suggère de choisir un texte d'un poète du dix neuvième siècle (Victor Hugo, Lamartine, Georges Sand ....) ou un  poème sur l'hiver.

     

     


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    promenade photographique du 5 au    janvier

     

    promenade photographique du 5 au    janvier

     

    promenade photographique du 5 au    janvier

     

    promenade photographique du 5 au    janvier

       

    promenade photographique du 5 au    janvier

     

    promenade photographique du 5 au    janvier

     

    promenade photographique du 5 au    janvier

     

    promenade photographique du 5 au    janvier

     

    promenade photographique du 5 au    janvier


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  • défi 200 : je me souviens

    Défi 200

    la principale consigne du défi est de commencer son texte par "je me souviens"

    éventuellement de  choisir un mot unique dans la liste et l'intégrer dans son  texte :

    "maison, anniversaire, rouge, bateau ou lundi"

     

    défi 200 : je me souviens

    le sapin de Noël

     

     

    Je me souviens, la pièce petite, les enfants autour de moi, deux fillettes aux nattes brunes, le père et la mère, le chat noir aussi. Sapin de Noël, orné de boules rouges, vertes, bleues et multicolores, j'étais à la fête, quoiqu'ayant un peu trop chaud. La petite Martine avait même accroché, seule, deux trois boules qui avaient roulé sur le sol, le chat avait sauté d'un bond pour la faire rouler.

     

    Je me sentais un peu à l'étroit dans le pot vert, mes épines sont vite tombées. Puis la fête des rois arrivée, la grande devenue reine, puis les boules, les guirlandes rangées. Et ce ne fut pas ma fin , la maman accompagnée des deux fillettes me planta dans le jardin, près du grillage. Je mesurai 1 m 50, aujourd'hui je suis un grand dadais aux grands bras ; pas loin de 15 m ..

     

    Les hommes ne se rendent pas compte comme ils courent vite, comme ils se rident vite, les oiseaux aussi, même s'ils reviennent d'année en année, ma mémoire n'arrive pas à se souvenir de leurs noms.

    Aujourd'hui, le soleil joue avec mes branches, aujourd'hui, les mésanges vont de branche en branche, les étourneaux adorent chanter, ressemblant à des notes sur la portée, aujourd'hui, je suis l'hôte heureux.

     

    Et ma petite famille, n'est plus celle des années 1970, elles se sont mariées et sont parties les gamines, ramenant plus tard avec elles, leurs poupons. La mère bienveillante accueillait les nichées joyeuses, le père un peu bougon avait un labrador noir et un panneau « chien méchant «  trônait devant la vigne. Les raisins noirs servaient à faire le petit vin du coin.

     

    La mère s'est éteinte, un cancer, les filles ont pleuré ; puis au fur et à mesure que le père avançait en âge, se déplaçant avec sa cane, venaient de plus en plus souvent. Son labrador mort, très attristé, un chat est apparu pour lui tenir compagnie.

     

    Et moi, je grandissais, mes branches s'étiraient. Le grand champ de blé avait disparu, une jardinerie occupait l'espace, une jardinerie avec des poules et des coqs. Le blockhaus, arraché, et la ferme disparue, garage, avocats, magasin d'électro ménager, avaient poussé comme des champignons.

     

    Puis à 99 ans, le papy a déclaré en avoir assez de vivre, il n'a plus mangé, s'est éteint en quelques semaines. Et la maison, inoccupée, et le jardin à peine entretenu, je grandissais, les petits sapins de Noël du jardin d'à côté étaient bien minuscules, à côté de moi.

     

    Je crois bien que c'est Martine la nouvelle propriétaire, tout a été refait, le chat est partie chez sa sœur Mariette. La grille a été changée, une nouvelle mangeoire pour les oiseaux a été installée, et juste quelques branches à ma base ont été coupées. Ils vont bientôt être à la retraite tous les deux. Je n'ai même pas 50 ans, je vais bien rester tranquille trente ans avec eux. Et surtout abriter tous les oiseaux du quartier : mésanges, verdiers, rouges gorge, rouges queues, merles, corbeaux, geais, pigeons, tourterelles et moineaux … Si vous saviez comme ils chantent tous si bien.

     

    Je me souviens et heureux, je continue à grandir, rejoindre mon ami le soleil !


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