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Défi du 2 avril 2018:
En tant que professeur-documentaliste et usagère de bibliothèque, Laura souhaite que nous lui parlions d'un CDI (Centre de Documentation et d’Information où elle travaille) pour ceux à qui ça parle (dans son lycée, elle n’avait qu’une bibliothèque) ,
d’une bibliothèque ou de tout autre paysage livresque (librairie, chez vous etc.) où vous vous sentez bien… ou pas
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« Un parapluie beige, bordé de noir. La jeune femme avec ses frères, rit et joue à la belle se protégeant du soleil. Plus loin, les parents travaillent. Ils soulèvent des couvercles de poubelles de tri ; la femme petite, se penche, soulève, recherche, elle est entière dans sa tâche, le mari, lui, un peu gêné regarde de droite, de gauche, si un opportun passe.
Eux-mêmes ne se rendent pas compte comme ils sont soleil dans le quartier gris. Habillés de blanc, de noir, impeccables, ils vont élégants, fiers. Leurs grands-parents, venus en roulotte des pays de l'est, rejetés par les populations, avaient migré en France dans les années 1960... »
Un bruit, la femme a entendu un bruit. Quelqu'un s'assoit à côté d'elle sur un fauteuil rouge. Certains jours de semaine, la médiathèque de quartier a des airs de salon. Des retraités, bien souvent, d'anciens instituteurs ou employés, suivent les actualités dans les journaux disponibles. Pas uniquement, des chômeurs, des gens dont la chambre trop petite les étouffe.
La femme regarde sa montre, bientôt 15 heures ; elle sourit, prend son livre et sort sa carte. La bibliothécaire à l'accent polonais lui a conseillée ce roman. Toujours un plaisir de la rencontrer. En 15 ans, des rides sont apparus autour de ses yeux, ses si longs cheveux sont coupés au carré désormais. Presque Jeanne d'Arc. Son sourire lui est toujours le même.
Dans ce lieu immobile, où les gens passent, les vies se font. La fillette aux tresses brunes lui rappelle la sienne. Son mari et elle, venaient avec leurs enfants, souvent le samedi. Ils déposaient les livres, films ou CD à l'entrée, et les petits couraient vers la section enfants. Et tous deux, lecteurs invétérés, ils arpentaient les rayonnages. Prendraient-ils un livre d'un auteur apprécié, un livre dont le titre vous sussurait « prends moi ! Prends moi ! » ? Et une heure plus tard, au plus tôt, ils repartaient avec sous les bras, un Vladimir Volkoff, un Pierre Boulle, un Joyce Carol Oates ou Boris Cyrulnik. A l'époque, elle aimait un auteur un peu étrange, Jonathan Carrol, écrit-il encore ?
La médiathèque s'est agrandie, offrant des accès aux ordinateurs, certains employés ont pris leur retraite et sa fille ne lit plus, hélas ! Si, elle lit des histoires à sa petite et l'emmène de temps à autre à une bibliothèque municipale.
« Bonjour ! » lui dit une dame brune, coquette, sereine, joyeuse. Elles s'embrassent et échangent. Elles ne se sont pas vues depuis deux ans au moins. Elle vient emprunter des livres pour les classes maternelles où elle fait rêver les petits. L'échange est chaleureux, l'heure tourne, elles se quittent, heureuses de cette rencontre.
« Je reviendrai samedi avec Jacques. » songe la femme "et j'emprunterai un CD de Bach, une cantate écoutée sur radio classique". Si dansante, qu'elle s'était levée et tournée, légère comme l'oiseau, dans la pièce étroite. Sa petite fille, aimera virevolter sur les airs royaux où, les femmes de cette époque, savaient rarement lire.
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Il existe une ville où les lapins et les œufs de Pâques
ont élu domicile avant de se cacher dans les jardins.
Cette ville s'appelle Haguenau,
elle se situe juste au-dessus de Strasbourg.
Même une troupe de lapins noirs (exceptionnels) faisaient jaser les Haguenauviens.
Je vous souhaite une joyeuse fête de Pâques.
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Je n'ai pas été à l'école
et je n'en éprouve aucun regret.
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Les gens qui se croient importants
ont à mes yeux moins d'importance
que les dessins d'enfants.
*
La première fois
qu'on m'a appelé monsieur,
j'ai été stupéfait.
Avec le temps je me suis habitué
mais moi je me vois toujours
comme un petit garçon de dix ans.
Alexandre ROMANES
Sur l'épaule de l'ange
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En mars, ce fut presque un match entre le printemps et l'hiver ; bien des jours froids, bien des jours humides et les fleurs sont un peu en retard. Aussi les beaux jours rares furent un bonheur pour les plantes, les animaux et les humains.
Je remercie les aminautes pour l'envoi de leurs photos et pour vous qui les regardez avec amitié.
Le prochain partage photos aura lieu fin avril/début mai
le thème que je vous propose est :
voyons la vie en rose
Vos photos et/ou textes sont à me transmettre à agab57070@yahoo.fr jusqu'au 30 avril 2018. (4 photos maxi).
allez faire un tour sur les regards sur le monde
allez faire un tour aux heures paisibles de Janou
allez faire un petit tour à la casa fleurie
Au soleil du Midi
Sans aucun souci
Un syrphe alangui
.
A peine commencée
L'histoire est avortée
Par les crocs d'Araignée
Une abeille rousse
Sur son coussin vert mousse
Se nettoie la frimousse
A l'heure du renouveau
Le credo de l'oiseau
Chasser prestissimo
allez faire un tour chez Martine du Sud
Nuée d'étourneaux sur mon île de Batz dans le Finistère
allez faire un tour chez Zaza-Rambette
Le bleu, vous savez le dessiner, vous n'avez pas oublié
son intensité, son flamboiement, sa clarté
Le bleu est venu en fanfare durant deux jours de mars,
haut les roses du grès des Vosges,
haut le cœur du beau temps inespéré.
Ici, aucune cigale pour trompeter
forcément
alors une jonquille vous clamant sa joie.
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