• Putain que c'était bon d'être à quinze ans assis près de la 

    cage des chiens de mon père tandis qu'un rayon de soleil

    me faisait pousser à vue d'oeil ! Tous les animaux ont des

    yeux de poète. On ne rêve pas quand on est jeune, on vit. 

    Le bien et le mal jouent ensemble car les enfants de Dieu

    et les enfants du diable restent des enfants. Mon enfance

    portait déjà l'épée de Saint Michel et le serpent renaissait

    chaque fois que je lui tranchais la tête. C'est après que 

    tout change, quand les feuilles des arbres déposent leurs

    signes écarlates à vos pieds, faisant de vous un poète. 

     

    Jean-Marie KERWICH

    Le livre errant

     


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  • rappel partage photos de mars

     

     

    Certains jours, nous pensons être toujours en hiver et pourtant, le printemps s'installe.

    Je vous rappelle le thème du partage de mars  :

    "PREMIERS FLEURISSEMENTS ET/OU PETITS ANIMAUX".

    Si vous souhaitez participer, vous pouvez  me  transmettre vos photos jusqu'au 26 mars  à mon adresse mail :  agab57070@yahoo.fr. (4 photos maximum et merci d'indiquer le nom de votre blog).

    Je vous remercie d'avance.


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  • Les gens qui ont

    de mauvaises intentions

    sont des infirmes.

    Leur vision du monde

    est fausse.

    *

    L'histoire du monde

    est à dormir debout.

    Et pourtant elle est vraie.

    *

    La voix royale c'est

    regarder le ciel

    et ne rien dire.

     

    Alexandre ROMANES

    Sur l'épaule de l'ange


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  • promenade photographique du  au  février

    promenade photographique du  au  février

    promenade photographique du  au  février

    promenade photographique du  au  février

    promenade photographique du  au  février

    promenade photographique du  au  février

    promenade photographique du  au  février

    promenade photographique du  au  février

    promenade photographique du  au  février


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  • Défi 202

    Aminautes au pied marin, pour ce défi 202, nous chalouperons tous en choeur au rythme du Tango ….

    avec le moussaillon Luciole qui a choisi pour thème : 

     

    “LE TANGO EST UNE PENSEE TRISTE QUI SE DANSE !” (Enrique Santos Discépolo)

     

     

     

     

    « Est-ce qu'il est nécessaire de se souvenir ? » se dit-il en écoutant Césaria Evora chanter Sentimento.

     

    Une fête de fin d'année où s'étaient retrouvés les mis de côté, les esseulés, les migrants encore mal remis de leurs aventures. Une salle des fêtes. Grande, des bruits d'assiettes, du pétillant pour mettre un sourire sur les lèvres. Il était venu, là, lui le rescapé, aimant les rires, retrouvant sans doute des amis d'hier. 

     

    Et l'animatrice, une Burkinabé, majestueuse, joyeuse et festive, belle silhouette habillée toute en rouge et or, sourire large, tintant, oiseau du paradis, invita, invita à danser les femmes, les hommes, les enfants, un tango, un tango : « Sentimento ».

     

    Et lui, Janvier se tourna vers sa voisine, une jeune femme, blonde, slave. « Voulez-vous danser ? ». Il lui montra la piste de danse. Déjà, Nadejda,se leva, envoya un baiser à sa mère, et le suivit tout en disant : «tango, un petit, un petit peu. » Son accent était doux, son regard fier et enjoué. Il l'enlaça et sur la piste, jamais il ne connut un si bon moment, lui toujours si triste, n'oubliant pas le Rwanda, lui qui y souffrit tant qu'il en parlait peu aux hommes de son foyer.

     

    Son corps souple, allait, venait, et le tango, n'était pas un combat entre amants, il était histoire de la vie, les moments faciles, les traversées dangereuses, la solitude et pointait aussi la joie de se connaître. Cinq minutes, ce n'est pas beaucoup, vingt non plus. C'était une série de 4 tangos, plus elle bougeait, plus elle ressemblait à un feu follet, plus il sentait ses peines s'envoler. 4 tangos, ils tournaient, ils marchaient, ils volaient.

     

    Cinq ans durant, Nadejda fut danseuse à Tachkent (Ouzbékistan) au grand théâtre académique, la danse était sa vie, rien ne l'effrayait ni les douleurs, ni les longues heures de répétition, juste comptaient les moments de grâce. Elle était Russe, sa mère aussi, son père Ouzbek musulman. L'ex URSS ne les protégeait plus, plusieurs fois, elles avaient été injuriées en passant la porte de la cathédrale de la Dormition. Elle souriait en lui racontant l'histoire avec son français emplie de son accent russe. Son père, son père les avait quittées, sa mère peinée, découragée. Et un jour, on leur avait intimé de partir et en lui arrachant, sa petite croix d'or, des hommes l'avaient battue, lui criant de porter un voile....

     

    L'avion, les passeurs, Metz, la rencontre avec Soeur Cécilia, femme forte, de caractère, d'un âge à être à la retraite, les cours de Français. Elle souhaitait être professeur de danse. La soirée, passée, janvier aussi, février et mars, et un soir, elle lui annonça son départ pour Lille, où une école avait besoin d'un professeur de danse. Ancienne danseuse étoile, elle convenait au poste, et le 1er avril, ils l'attendaient les gens du Nord. Un appartement pour elle et sa maman, le droit d'asile et l'adresse d'amis de Cécilia.

     

    Janvier était heureux et triste. Elle était partie, il n'avait pas osé lui dire comme il l'aimait, chaque jour un peu plus, son feu follet. Janvier était conducteur de bus, désormais, après bien des aléas pour trouver un travail correct. Décharger les camions, avait usé son dos. Il n'avait pas tout à fait 40 ans. Et il l'avait laissée partir lui souhaitant bon vent.

     

    LE TANGO EST UNE PENSEE TRISTE QUI SE DANSE !(Enrique Santos Discépolo)

     

    Il dansait dans la pièce claire, ensoleillée, ses bras tenant une partenaire imaginaire. Et la, la, la,

     

    Triste, la sonnette retentit, il courut, il ouvrit : elle était devant lui : « sœur Cécilia nous invite ce soir chez elle, tu sais comme elle cuisine bien et je crois même qu'il y aura de la musique, Césaria Evora ! »

    Il rit.

    Il prit sa veste, ferma la porte et tous deux descendirent, en courant follement , dans l'escalier.

    Le tango, c'est ça, des moment heureux, des moments tristes

    de la passion, aussi.

     

     

    encore, je vous confie

    Ils existent tous les deux, lui réfugié du Rwanda, Français aujourd'hui, il habite Nancy

    et elle, la danseuse, partie vivre avec sa mère dans le Nord.

    Hélas, il n'y a pas eu de tango, ils ne se sont jamais rencontrés. 

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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