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    A l'origine, la densité de mammifères était extrêmement réduite, car ces forêts  (de hêtres) ne leur offrent que peu de ressources alimentaires. Avant que l'homme entre en scène, les chances d'attendre tranquillement 200 ans sans être dévorés étaient très bonnes.

    Puis des bergers sont arrivés dont les troupeaux affamés se sont jetés sur les savoureux bourgeons. Sur les parcelles éclaircies par les coupes, des essences se sont imposées qui jusque-là étaient supplantées par les hêtres. La progression post-glaciaire du hêtre en fut fortement ralentie et les territoires qu'il n'a pas reconquis sont encore nombreux.

    Ces derniers siècles, s'y est ajouté le développement de la chasse qui, paradoxalement, a entraîné une augmentation sensible des populations de cerfs, de sangliers et de chevreuils. Le nourrissage du gibier pratiqué par les sociétés de chasse, notamment dans le but d'accroître les effectifs de cervidés mâles, a eu pour effet d'en multiplier le taux de présence naturel par cinquante. A l'heure actuelle, l'espace germanophone affiche la densité de grand gibier herbivore la plus élevée au monde.

    La sylviculture limite aussi son extension. Dans le Sud de la Suède, les plantations d'épicéas et de pins occupent les territoires naturels des hêtres. Hormis quelques individus isolés, l'espèce en est quasiment absente, mais elle attend son heure. Dès que l'homme aura tourné les talons, elle reprendra sa marche vers le nord. 

     

    Peter WOHLLEBEN

    La vie secrète des arbres 

    ce qu'ils ressentent

    comment ils communiquent


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    Depuis 1977, la journée de la femme est instituée en souvenir de celles qui se sont battues pour l'institution du droit de vote et de meilleures conditions de travail.

    En 1968, je suis femme depuis moins de deux ans et cela ne me convient pas du tout. Ma mère me souffle déjà que je ne pourrai jamais me marier …

    Chaque mois à des dates improbables, une fois toutes les lunaisons, mais bien souvent tous les 34 ou 35 jours, les "Anglais débarquent" comme le disent les copines. Et la malchance commence, par la douleur une fois sur deux (en étant optimiste) pliée en deux, je vais à l'école, m'appuie sur mon bureau, reviens à la maison, ne mange rien, envie de vomir, mal au ventre, mal à la tête, je dors dans mon lit et repars à l'école. Premier jour mal, deuxième moins, hélas, vient le deuxième embêtement. Et ce sang qui coule, dégouline, qu'en faire, une jolie petite serviette nana, un tampon discret, et bien non. Maman m'a donnée trois serviettes en tissu éponge à plier et mettre sur sa culotte. Premièrement, la serviette ne tient pas bien en place, deuxièmement, elle me tient chaud et me gratte. Ensuite, il faut mettre à tremper la serviette tâchée dans l'eau froide, puis le soir la laver et la faire sécher pour le lendemain. Quel pensum ! Je vous dis être femme a été pour moi une douche froide … et pfff ! Aucun avantage trouvé.

    Certaines ont eu une gifle pour leur signifier leur entrée dans le monde des adultes, pas moi, ce n'était pas la tradition. Bref j'aurais préféré rester un garçon.

    Pour la poitrine, aussi ! Elle pousse et cela me démange, et les soutien-gorge sont roses, achetés au marché et ne me conviennent pas. A l'époque, je porte la nuit cet embarrassant bout de tissu (ne me demandez pas pourquoi ? Je ne m'en souviens plus !). 

    Après les désagréments féminins, les bons côtés. Dans l'institution catholique où je suis, pas de professeurs hommes, pas de garçons dans les classes et je m'y sens bien. Les filles sont chipies et mon amie d'origine yougoslave s'appelle Laurence ; les professeurs (en général) et les religieuses sont plutôt sympathiques. Je me souviens de mon professeur de Français (ils ont toujours comptés dans ma vie), Madame Vernier. Elle n'est pas très apprêtée et s'habille simplement, assez âgée avais-je pensé à l'époque. Aujourd'hui je me dis qu'elle devait avoir une quarantaine d'années. Elle fait tout pour que nous aimions lire, jusqu'à nous demander de résumer plusieurs livres durant les grandes vacances en choisissant ce que nous voulions.L'un d'eux fut un livre de Guy Des Cars , certainement « l'impure ». Nos professeurs sont toutes des femmes (religieuses ou pas). Les élèves sont en majorité des filles de la bourgeoisie du secteur mais aussi des enfants d'ouvriers comme moi. Il y aura même Incarnation Rodriguez (émigrée d'Espagne) qui sera la première en Français et haut la main ! 

     

    C'est 1968 et les choses vont changer dans notre institution et pas seulement.

     

     

    •  Daniel Cohn Bendit à la tête des étudiants occupe la tour administrative de la faculté de Nanterre. Le président américain Johnson fait connaître son intention de ne pas se représenter et annonce la suspension des bombardements au Viêt Nam au Nord du 19° parallèle
    • sortie du film LE PACHA avec Jean Gabin

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  • promenade photographique du 16 au 31 janvier

    promenade photographique du 16 au 31 janvier

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    défi 201

     

    Le capitaine Domi est à la barre : 

    Nous sommes en hiver et … « Quand Paris s’enrhume, l’Europe prend froid »

    Je vous demande de vous exprimer comme vous l’entendez ….

    En imaginant un texte drôle ou pas, poétique ou pas, en vers ou en prose.

    Vous pourrez également vous exprimer en chanson ou en images, dessins ou photos.

    Tout ce qui vous passe par la tête, n’ayez aucun complexe.

     

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    Lorsque j'ai lu :  "Quand Paris s’enrhume, l’Europe prend froid », j'ai juste ressenti ce qu'était s'enrhumer.

    Je tremblais, ma tête toute molle et mes idées désorganisées. Puis, en le lisant une seconde fois, je me suis rappelée qu'il s'agissait d'une phrase mystérieuse transmise dans les années 2000, par mon oncle Stéphane. Celui-là même qui était venu de sa Pologne pour travailler dans les usines De Wendel dans la vallée de la Fensch.

    Il avait épousé la soeur de maman, et son accent charmait mes oreilles, pas seulement son accent, mais sa voix lorsqu'il chantait l'été quand les soirées sans fin, incitent à nous rassembler dehors près des maisons, assis tous ensemble. Nous l'apprécions tous et le bissions à chaque fin de chanson. 

    Nous nous entendions bien tous les deux, il aimait lire et me prêtait des livres épais, il aimait jouer aux échecs et m'avait patiemment appris la vie de toutes les pièces. 

    "Quand Paris s'enrhume, l'Europe prend froid " le jour où tu verras cette phrase, agis ma Francette, réagis, et souviens-toi de la phrase réponse "Et la Pologne vous guérira".  Depuis il s'était éteint dans une maison de retraite où les infirmières l'avaient choyé. J'étais restée à l'écoute quelques années, puis l'oubli était venu ; la vie s'était emplie des cris joyeux de Lucien, Alexis, Maroussia et Vronski. 

    Et là, à l'approche de la retraite, les enfants à l'heure des années folâtres, des aventures, des angoisses des premiers amours, du moment à trouver sa place, nous nous sommes retrouvés tous les deux, anciens amoureux, heureux de vivre  avec Django, le vieux chat roux. 

    Je rêvasse et crains de franchir le pas, m'aventurer sur un terrain inconnu, est-ce un enfant naturel, fils ou fille d'une amie polonaise ? est-ce une organisation secrète ? est-ce un trésor qui va se découvrir ? 

    Je crains car j'ai connu de ses aventures anciennes qui se sont achevées par des clics et des claques, des cris et des larmes. Je crains, mais j'y vais .... la fidélité à Stéphane m'y pousse.

    Capitaine, je réponds à votre appel secret ; peut être que je serai la seule, peut-être serons-nous une quinzaine à y répondre : 

    "Et la Pologne vous guérira !" 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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