• Les Imaginales (3) festival des imaginaires à Epinal

     

    Les Imaginales (3) festival des imaginaires à Epinal

     

    Les Imaginales (3) festival des imaginaires à Epinal

     

    Les Imaginales (3) festival des imaginaires à Epinal

     

    Les Imaginales (3) festival des imaginaires à Epinal

     

     


    12 commentaires
  • Après une quinzaine de kilomètres de déviation, dans une campagne calme, et un peu de fatigue, nous choisissons de passer la nuit dans un tout petit camping 1 étoile. Le cadre est bucolique, un grand étang, des arbres et seuls quelques camping car et caravanes. Bien sûr, Olivier choisit de se mettre face à l'étang. Les libellules vont et viennent. Il sort son petit avion radiocommandé, même pas 50 centimètres de long et vite il est rejoint par le camping cariste à gauche de notre caravane. Grand, sympathique, retraité, il partage vite avec Olivier ; plus jeune, il réalisait des maquettes à grande échelle d'avions qu'il faisait voler. Les hommes parlent et Olivier sort son jouet favori, un drône de 800 g avec lequel il réalise de belles photos. Et l'homme devient plus disert, son fils déjà a survolé l'étang et le village. Le sien, plus grand, plus puissant. Et le voisin nous parle de son épouse atteinte d'un cancer de la cornée, et de lui qui a besoin d'un respirateur la nuit. Leur camping car a spécialement été aménagé en Allemagne : leds dans les placards, puissance adéquate pour le respirateur suivi directement par l'hôpital. 

    Il s'installe près de nous, et poursuit, il était musicien, a fait Woodstock, maintenant c'est fini, mais il continue à animer des stages pour les jeunes ; il raconte, raconte puis soudain, nous confie nous ne voyons plus notre fils depuis 3 ans. Il a fait le choix de la famille de son épouse. De la peine qu'il surmonte, mais de la peine quand même.

     

     


    12 commentaires
  • promenade photographique du 1er au 15 juillet

     

    promenade photographique du 1er au 15 juillet

     

    promenade photographique du 1er au 15 juillet

     

    promenade photographique du 1er au 15 juillet

     

    promenade photographique du 1er au 15 juillet

     

    promenade photographique du 1er au 15 juillet


    14 commentaires
  • Résolument végétarien, l'auteur sud-africain né au Cap affiche des positions proches de l'antispécisme - cette idée que l'espèce d'un animal ne doit pas influencer notre manière de la traiter ou de la considérer. Son dernier livre, l'Abattoir de verre, accorde une grande place à ce sujet. A travers sept histoires morales, Coetzee met en scène son double littéraire, Elizabeth Costello, une écrivaine australienne vieillissante.

    .... plus loin, Costello vit avec des chats férals. Elle a choisi de "tourner le dos à (sa) tribu - la tribu des chasseurs - et de (se) placer du côté des chassés", priant pour un monde où les hommes n'auront plus droit de vie et de mort sur les autres espèces. A la fin du recueil, l'héroïne envisage de construire au cœur d'une ville un abattoir en verre pour réveiller les consciences. Et pointe notre ambiguïté. "Si nous sommes préparés à infliger la mort à autrui, pourquoi souhaitons-nous lui épargner la douleur ?". 

    Le livre se clôt sur un reportage sur une ferme-usine où les poussins mâles, qui ne font pas partie du "business plan" sont broyés pour être transformés en nourriture pour bétail ou en engrais. "C'est pour eux que j'écris. Leur vie fut tellement brève, si facile à oublier", déclare Costello. A travers ses mots se dévoile, indéniablement, l'engagement profond de J.M. Coetzee.

    Gladys Marivat

    LIRE - décembre 18/janvier 19

    (chat féral : chat qui retourne à l'état sauvage

    J.M. COETZEE est-il un défenseur de la cause animale ? (Gladys Marivat)

     

    En parallèle à la place de l'animal, l'auteur nous parle de la vieillesse, de la grande vieillesse que va bientôt aborder Elisabeth Costello. 

    "La vérité, c'est que tu es une vieille dame qui a besoin de soins...."

    Sa mère secoue la tête.

    "Pas cette vérité-là. Dis-moi l'autre vérité, la vérité vraie."

     

    Mais je ne n'y suis pas arrivé. Je n'ai pas pu lui dire en face ce que je n'ai aucun mal à t'écrire maintenant : " la vérité vraie, c'est que tu es en train de mourir. La vérité vraie, c'est que tu as un pied dans la tombe. La vérité vraie, c'est que tu est déjà sans défense, que demain tu seras encore plus démunie, et ainsi de suite, jusqu'au jour où il n'y aura plus d'aide du tout.

    .... la vérité vraie, c'est que tu ne peux plus dire Non. Tu ne peux pas dire Non au tic-tac de la pendule. Tu ne peux pas dire Non à la mort. Quand la mort dit Viens, il te faut courber la tête et partir. Alors accepte. Apprends à dire Oui...

    Laisse derrière toi cette maison... laisse tes objets familiers, viens vivre dans une institution.... ne te braque pas. Dis Oui. Dis Je suis d'accord. Dis je suis entre vos mains. Fais au mieux"

     

    J.M COETZEE

    (lauréat du prix Fémina étranger, prix Nobel de littérature en 2003)

    L'abattoir de verre

     

     

     


    8 commentaires
  • Les osselets

     

    La mésange à tête bleue

    au midi scintillant

    pose ses pattes propres 

    sur la corne d'une charogne

    pousse trois trilles et puis repart

    touffe de poils dans le bec

    les pattes légèrement moins propres

    on peut chanter dans les décombres

    construire son nid d'osselets fins

    chaque jour commence un nouveau jour

    les oisillons ont besoin de chaleur

    pendant qu'une drôle de musique

    s'aiguise dans le ventre

    du chat du voisin

     

    Thomas VINAU

    C'est un beau jour 

    pour ne pas mourir


    11 commentaires