• Pour la Poésie du jeudi 20 février .les Cabardouche nous propose … A la manière de Jean Luc Moreau, composez une poésie commençant par des « si » et se concluant par un conditionnel enchanteur.

     

    Si la sardine avait des ailes;

    Si Gaston s’appelait Gisèle

    Si l’on pleurait lorsqu’on rit,

    Si le pape habitait Paris,

    Si l’on mourait avant de naître,

    Si la porte était la fenêtre,

    Si l’agneau dévorait le loup,

    Si les Normands parlaient zoulou,

    Si la mer noire était la mer blanche,

    Si le monde était à l’envers,

    Je marcherais les pieds en l’air,

    Le jour je garderais la chambre,

    J’irais à la plage en décembre,

    Deux et un ne feraient plus trois…

    Quel ennui ce monde à l’endroit !

    Jean-Luc Moreau

     

    Jeudi poésie avec les Cabardouche

     

     

    Si, aujourd'hui, le soleil

    chauffait trois cœurs.

    Si ces cœurs, hommes

    ou bêtes oubliaient de gagner

    ne fut-ce qu'un jour.

    Si celui-là refusait

    de boire, se droguer et lui,

    de jouer en bourse,

    - hourvari dans le stress -

    suprême écrasement

    des hommes de peine.

    Si le loup léchait l'agneau 

    Peut-être que notre joli monde

    retrouverait son enfance et nous, 

    crierions de joie dans le sable blanc

    des mers au fond transparent.

    Des cris de joie

     

    Agab 02/2020

     

     


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    partage photos février

     

     

    Si vous souhaitez participer au partage photos de février, je vous propose 2 thèmes :

    - photos en noir et blanc

    - ou, pour celles et ceux qui préfèrent les photos en couleur, des photos très colorées (photos de toute saison).

    Vous pourrez envoyer vos photos jusqu'au 22 février (4 maximum) à mon adresse : agab57070@yahoo.fr Je vous en remercie d'avance.

     

     

    partage photos février


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  • La maison

     

    Je voudrais simplement,

    j'insiste, simplement,

    une maison au bord

    d'un de ces lacs en Auvergne

    que je connais comme si

    j'étais née à l'intérieur.

    Dans cette maison,

    peu meublée,

    il y aurait tout de même

    une chambre pour Karine,

    une autre pour Chloé,

    du vin rouge,

    assez pour ne pas en manquer,

    ce qu'il faut de réserve

    dans le sucrier,

    une baignoire évidemment,

    des livres dans la salle de bains,

    un œil de bœuf que frôleraient,

    en automne, les branches des sapins.

    A quelques centaines de mètres

    je louerai une parcelle pour ma mule

    afin qu'aux premiers signes

    du printemps

    nous puissions cheminer ensemble,

    amuser les enfants qui ne seraient 

    pas les miens,

    transporter le pain noir

    jusqu'à l'heure du goûter.

    Voilà, c'est ainsi, 

    je voudrais simplement,

    j'insiste, simplement,

    cette maison, ce sucrier,

    cet âne solitaire, peut-être

    un chien, qui sait ?

    Oserais-je demander, de temps en temps,

    une lettre de la femme que j'aime ?

    Oserais-je demander, de temps en temps,

    un baiser de la femme que j'aime ?

    Oserais-je demander, de temps en temps,

    les mains de la femme que j'aime ?

    Probablement pas. Probablement jamais.

     

    Cécile COULON

    les ronces


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  • promenade photographique du 16 au 31 janvier 2020

     

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier 2020

     

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier 2020

     

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier 2020

     

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier 2020

     

     

    promenade photographique du 16 au 31 janvier 2020


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  • défi avec ABC

     

    ABC embarque tous les matelots, en espérant qu’ils n’ont pas le vertige, faire un petit tour en montagne …« Durant notre randonnée nous sommes attirés par un message envoyé du sommet du plateau.

    Vous devez, tout simplement, décrypter ce message et nous dire qui peut bien nous l’envoyer » ?

     

    Durant notre randonnée nous sommes attirés par un message envoyé du sommet du plateau. Emmanuel qui a travaillé durant dix ans aux transmissions dans l'armée de l'air, reconnait bien cette façon d'utiliser une lampe, traits courts, traits longs ; 

    Germain, Lydie et Kérouac, eux, ne sont qu'efforts dans la marche ; efforts soutenus, réguliers. Ils ne se laissent pas déranger par une lumière intermittente sur le plateau. La nuit s'annonce claire, l'étoile du berger est vis à vis de la lune gibeuse.

    Kéren, un peu distancée, est accompagnée de son berger blanc. Comme Pirate, elle sent les odeurs se développer dans la nuit. Des lapins, des champignons, aussi des oiseaux dormant dans les buissons. La jeune femme se souvient de leur dernière marche nocturne, l'an passé, au Grand Bornand. Puis dormir dans une grange dans le foin moelleux, elle sourit car non, cela grattait même un peu, et l'odeur était entêtante. Puis le matin, avec les alpagistes, ils ont bu du lait.  Elle préfère tant ces randonnées nocturnes aux soirées dans les boîtes de nuit de la grande ville. 

    Emmanuel, s'arrête dans un endroit dégagé et scrute les traits de lumière. C'est lui qui a organisé cette sortie avec son  ami et en haut, une surprise les attend. Toutefois, il n'avait pas prévu de message codé. Les autres le rejoignent, respirent profondément, boivent et mangent un carré de chocolat. Il se décide à rentrer dans ce jeu imprévu et lance : "un message codé nous est destiné, à nous de le décrypter pour obtenir la récompense !" Les autres clignent des yeux ; Germain essaie : "Les bières sont au frais". Tous rient même Lydie, la sauvageonne du groupe. 

    Pirate aboie, renifle, va et vient sur le chemin escarpé, Kéren s'étonne. il n'y a pas de chien par ici ; Lydie ne dit rien et trouve que les étoiles sont plus nombreuses que la veille, même qu'elles paraissent plus proches. En ce jour de début septembre, l'air est frais mais la chaleur de la journée s'est tout de même accrochée aux arbustes. 

    Kérouac et Emmanuel marchent plus vite, et fermement discutent de ce message mystérieux lancé peut être par les phares d'une voiture. Pourtant, là haut aucune route carrossable, rien que des chemins de temps en temps escarpé, étroits. 

    L'ancien militaire est parvenu à déchiffrer les premiers mots " Recopier une phrase qu'on aime, c'est comme regarder le soleil se lever deux fois dans la même journée. et ne comprend rien ; il devine que ce texte est écrit par un poète . Il appelle la petite équipe et leur demande leur avis, leur lumière ? Lydie sort de son silence et, souriante, décline :"Christian BOBIN".

    Chacun y va de son explication : "des livres nous attendent" "le soleil deux fois dans la même journée, un feu d'artifices" ; ils vont de concert et arrivent en haut du plateau , et près du feu, deux hommes discutent ; ils s'approchent il s'agit de Christian Bobin et du meilleur ami d'Emmanuel, Romain qui clame : "Ce sera une soirée étoiles, Christian connaît bien le Morvan et vous contera les histoires magiques du lieu". Personne n'est surpris, ces randonnées nocturnes sont toujours joyeuses et surprenantes. Sauf Emmanuel, il n'est pas seulement spécialiste en code, il est amoureux des mots-terres, des mots-étoiles. Après tout, que lui apportera une maison richement meublée, l'ancien moulin à huile de noix près de Saou lui conviendra bien mieux. Il a compris le message, Christian, une étoile dans ses yeux, le prend dans ses bras : "bonsoir petit frère !"


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