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Par durgalola le 29 Octobre 2022 à 14:03
il y a toujours de l'espoir
Lors de mes premières séances de questions-réponses avec le public dans les années 1960, les gens me demandaient : "Quand allez vous vous supprimer ?" J'étais une poétesse et, en ces temps hantés par Sylvia Plath, le suicide semblait incontournable. Au début du mouvement féministe, ils me demandaient : "Détestez-vous les hommes ?". Puis, dans les années 1980, on a commencé à me poser des questions sur le processus d'écriture. Après 1985, les gens voulaient me parler de "la Servante écarlate", comme aujourd'hui : on dirait que, dans le domaine du contrôle de l'Etat sur les corps féminins, j'étais un petit peu trop près du but. Mais ces derniers temps, on me demande :"Y a t il de l'espoir? ". Voici ce que je réponds : "Il y a toujours de l'espoir". L'espoir est inné. Il est aussi contagieux : là où il y a de l'espoir, il y en aura davantage, pare que l'espoir permet de faire un effort. Et c'est exactement ce que nous aurons tous à faire dans l'avenir : un effort. (...) Je vous souhaite de l'espoir.
Margaret Atwood
(l'obs - num 3026)
voir sur wikipédia - la servante écarlate
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Par durgalola le 26 Octobre 2022 à 14:00
la peau arrachée jusqu'au coeur
mais ce brin d'herbe
devant la fenêtre
Gaëlle JOSSE
et recoudre le soleil
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Par durgalola le 22 Octobre 2022 à 14:00
Elle sentait le lilas, avec une peau de poudre, des lèvres
Epuisantes, une voix d'alouette accrochée aux nuages
Un ciel peuplé d'anges rieurs Je rêvais d'aspirer le bleu
De ses yeux verts Elle était belle comme un dimanche
Le bleu impitoyable du ciel de Sicile, ce bleu qui donne
Envie de se tuer, sa tristesse violente, une cuiller de terre
Dans la bouche, tout se liait en un chignon d'orange mais,
Inconsciente du désordre, elle avait des grâces d'abricot
Elle se diluait dans l'eau d'une aquarelle, n'offrant que
La trace d'une nuit sous sa peau. Elle m'a laissé un peu
De mascara au cœur et cette chose vaste comme l'ennui
Ou les songes, quand on sent que la pluie se fait soyeuse
Et que rien ne vaut jamais la première libellule du matin
Alain Duault
Car la douceur de vivre est périssable (poèmes)
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Par durgalola le 8 Octobre 2022 à 18:50
Quelques données cliniques et expérimentales vont nous démontrer à quel point un cerveau seul ne peut pas fonctionner. Isolé, il s'éteint. Un cerveau a besoin d'une altérité pour être stimulé. C'est l'harmonisation de deux cerveaux qui donne à chacun la santé, la sensation d'événement qui structure une personnalité. C'est dire à quel point l'individu est inséparable de son contexte. La culture occidentale nous a fait croire qu'une personne pouvait se développer sans tenir compte de la pression des autres. Les études de psychiatrie sociale nous prouvent que cet individu sans contexte est une illusion de notre pensée.
...
Une attitude psycho-écologique peut analyser chaque rouage d'un système :
- au plus près du corps, la température, la lumière, le climat et les substances bénéfiques et maléfiques agissent sur les métabolismes.
- à une distance moyenne, la pression vient du corps de l'autre, de sa manière d'agir et d'établir des relations affectives médiatisées par des gestes et des mots.
- au plus loin du corps, les récits collectifs, les organisations sociales, les sentiments, les croyances agissent sr notre cerveau, notre développement et notre histoire.
Boris CYRULNIK
Des âmes et des saisons
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Par durgalola le 4 Octobre 2022 à 14:37
poème V
De l'automne jauni qui tremble dans le bois dételé
Il demeure une étrange mélancolie
Comme ces chaînes qui ne sont ni pour le corps ni pour l'âme
Ô saison les puits n'ont pas encore déserté votre grâce
Ce soir nos avançons dans vos feuilles qui passent
Près d'une cascade de triste folie
Et voici dans un nuage de grande transparence
L'étoile comme une étincelle de faim
Georges Schehadé
Les poésies
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