• photo jour après jour (du 27 septembre au 3 octobre)

    dimanche : un infime rayon de soleil pour les mousses

    lundi : le bleu est là, il claque, il règne, il enrobe tout

    mardi : l'églantier nous offre son fruit légèrement acidulé si riche en vitamine C

    mercredi : la paix, bien sûr, la paix pour tous ceux qui subissent la guerre.

    photo jour après jour (du 27 septembre au 3 octobre)

    jeudi : du bleu, du bleu et un avion qui joue avec la lune (oui oui j'ai bien vu son manège autour de la belle)

    vendredi : Afrique du Sud, Nelson Mandela, JM Coetzee, Desmon Tutu...

    samedi : la pluie perle, alors accueillons-là.

    photo jour après jour (du 27 septembre au 3 octobre)

    photo jour après jour (du 27 septembre au 3 octobre)

    photo jour après jour (du 27 septembre au 3 octobre)

    photo jour après jour (du 27 septembre au 3 octobre)

    photo jour après jour (du 27 septembre au 3 octobre)


    8 commentaires

  • 10 commentaires
  • En lisant cette lettre de Thérèse JERPHAGNON, j'ai tout de suite pensé qu'elle s'intégrait très bien au défi de Martine, sur les 7 péchés capitaux.


     

    Toi et les 7 péchés capitaux

    Stendhal, dans son livre de l'amour, appelle phénomène de cristallisation la capacité qu'a l'amant de ne voir que qualités chez l'être aimé. Bref, l'amour rend aveugle depuis Adam.

    Alors, ce soir je m'interroge avec tendresse : avais-tu des côtés ténébreux là où je n'aurais vu que brillantes qualités ? Le plus simple est encore de reprendre la liste des péchés capitaux, quelque contestable qu'elle soit... car je ne vois pas le principal : l'égoïsme, dans cette énumération hasardeuse. 

    Voyons l'orgueil... Oui, la mesure est à son comble. Orgueilleux, tu l'étais, dans le sens de fier. Soucieux de ton honneur comme un personnage cornélien. Ce n'était pas sociologique. Rien à voir avec la vanité que tu méprisais profondément. Mais tu n'aurais pu t'abaisser à une conduite que ta conscience aurait réprouvée. Tu avais besoin de ta propre estime. Tu étais fier de tous ceux à qui tu devrais d'être ce que tu étais mais le grand-père socialiste, le maire de Vierzon-Forges et cafetier de son état avait le même statut dans ta mémoire que le baron de Jerphanion du Moyen-Âge.

    L'avarice ? Peut-être n'avons-nous jamais assez possédé pour être avares. Tu avais un mépris de l'argent qu'a exploité plus d'un de tes éditeurs. S'il fallait absolument se livrer à des comptes, tu reprenais toujours la même formule : "Occupe-t'en !"

    L'envie ? Elle te semblait toujours vile, mesquine. Trop préoccupé de ton être pour te souvenir de ton avoir. Ceux qui faisaient étalage de leurs biens te paraissaient toujours comiques.

    La colère ? Je suis obligée d'admettre que tu flambais comme de l'étoupe si on t'avait provoqué. A d'autres époques, je pense que tu te serais souvent battu en duel, mais là encore, c'était pour défendre la veuve et l'orphelin. La seule fois où tu es allé faire un esclandre au ministère de l'Education Nationale, c'était pour y soutenir un de tes assistants. Dans ton camp allemeand, je crois que tu avais eu plus d'un moment de révolte qui aurait pu raccourcir tragiquement ton séjour. 

    La luxure : un plotinien saurait-il excuser les débordements de la chair ? Non... mais devant les exploits de tel Casanova tu souriais avec un peu de mépris pensant qu'il devait être malheurex pour "multiplier ce qu'il ne pouvait unifier" selon Camus.

    La gourmandise ? Ta ligne ascétique prouvait assez que les longues agapes n'étaient pas pour toi. Tes péchés mignons ? Un whisky Laphroaig le dimanche soir accompagné de fruits secs.

    La paresse ? Tu as toujours été un bourreau de travail et j'aurais tant voulu te voir paresseux. Même les vacances étaient studieuses.

    J'ai tendance à penser que non seulement l'amour ne rend pas aveugle mais encore que lui seul peut nous permettre de voir les ombres et les lumières. Pourtant quand je me relis, je me demande si je ne me suis pas livrée, moi aussi, à la cristallisation, puisque même tes défauts me semblent l'envers de tes qualités.

     

    Thérèse JERPHAGNON

    FIN D'HIVER  - lettres à Lucien


    Lucien JERPHAGNON  (1921/2011) 

    universitaire, historien et philosophe français spécialiste de la pensée grecque et romaine.

    PLOTIN (205/270)

    Pour Plotin, l'univers est fondé de trois réalités fondamentales : l'Un ou le Bien, l'Intelligence et l'Âme du monde.

    Il affirme que " le bonheur se trouve dans la vie".

     


    6 commentaires
  • aujourd'hui, une année m'est offerte ...


    12 commentaires
  • Ohé, Ohé Matelots, Matelots navigueront sur les flots des péchés capitaux pour ce défi N° 151 

    des croqueurs de mots :

    Lundi : 5 octobre 2015

    Écrire avec pour thème un, plusieurs ou ces 7 péchés capitaux


     

    Péché capital : la luxure

    Je ne l’ai jamais confié à personne. Un soir de juin, derrière les volets entr’ouverts de ma chambre, un soir de juin tiède et doux, un diablotin noir, encre, est apparu, furtivement, tendrement, coquinement, me saluant d’un geste amical. J’avais 8 ans ou presque. Et nous sommes devenus amis.

    S’il ne se présentait pas souvent, ni régulièrement, il était quand même présent. Je me souviens du jour où papa revint avec une mignonne statuette d’un de ses voyages en Russie, la réplique de mon ami, un rien exagéré, une grande queue s’enroulant semblable au lierre et des pieds crochus (pieds de crocodile ou de lézard ?). Alors que lui, était à peine différent de moi, noir bien sûr, et surtout plus drôle et amusant.

    Et il y eut cette nuit où il souhaita dormir avec les décors de Noël, pour tout vous dire avec les moutons de la crèche. Simplement, juste avant, il était venu avec un petit sac entouré d’un friselis doré. « C’est pour toi, m’avait-il dit. Chez mon père, le feu dévore tout, pas de fleur, pas de joli oiseau roucoulant, juste ceci pris dans le coffre émaillé. » Il était adorable mon ami ; en ouvrant le cadeau, une belle jeune femme s’en dégagea, habillée de rouge vénitien, aux lourdes tresses dorées, à la poitrine généreuse.

    « Je suis Agrippine, souveraine de la luxure, prodigue et voluptueuse. Les hommes seront à toi, ils ne rêveront que de tes caresses ou de tes coups de fouet. Ils boiront à ton corps comme à une source vive qui  jamais ne les désaltèrera complètement.  Ils se battront entre eux, ils se disputeront ton lit, et chaque minute sera jouissance exacerbée. »

    Agrippine, belle et belle, sérieuse, son corps sentant l’ambre. Je regardais mon ami, un peu dépitée… lui aussi. Qu’allais-je faire de ce cadeau ? Je réfléchissais car je ne voulais pas exprimer mon désappointement sans le peiner.

    Bref, j’étais dubitative quand derrière la majestueuse femme, se révéla une jeune demoiselle à peine plus âgée que moi, à la peau sombre comme l’aimée dans le cantique des cantiques, cheveux frisottés, robe soie piquetée de pâquerettes.

    « Voici ma sœur, Agapè, l’amour, disait Agrippine. Tout ce qui est de trop, elle l’enlève, le cisaille, le jette aux orties. Alors volettent les baisers légers, les échanges papillons, la joie des rencontres, je suis, tu es, nous sommes. Proches, aimants, tous et tout ensemble,  ballet  d’amour. »

    Ma décision fut prise, Agapè,  l’amour, je choisis comme compagne et à Agrippine, je demandai sa poitrine généreuse. Elle m’avait présentée sa sœur et je souhaitais la remercier.

    C’est ainsi que diablotin dort entouré de ses moutons et moi suis accompagnée de l’amie Agapè.

    J’oubliais de vous raconter l’histoire du diablotin. Il est le fils du diable et d’une madame  ange au doux sourire, comme l’on voit à la cathédrale de Reims, aimée de Dieu.  Elle supplia même pour obtenir que l’enfant accompagne le père dans les ténèbres. Peut-être que …


    9 commentaires