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  • comprendre l'offenseur

    De cette manière on arrive tôt ou tard à voir l'autre en le dissociant du mal qu'il a commis. L'autre n'est pas le mal, il ne l'incarne pas, il ne peut être diabolisé : l'autre reste un homme ou une femme qui a commis une action mauvaise, mais chacun est toujours plus grand que le mal qu'il a accompli. Si on n'assume pas ce regard, la seule issue possible est la condamnation à mort de l'offenseur, sa négation au prix de sa destruction. La personne n'est pas un délit qui a une personnalité, elle est et elle reste un être humain.

    ....

    Le pardon affirme que la relation avec l'offenseur est plus importante que l'offense infligée par celui-ci à la relation, et il amène l'offensé à considérer comme passé le mal qu'il a injustement subi, afin que celui-ci ne cadenasse pas l'avenir de la relation.

    Au cours de ce long chemin, l'offenseur et l'ennemi peuvent même devenir de grands maîtres, comme l'enseigne la tradition bouddhiste, car lorsque nous sommes contrariés, offensés, critiqués, une plus grande conscience de nous-mêmes peut nous être donnée : un meilleur discernement de notre capacité de tolérance, de patience, de compréhension des autres, ainsi que de notre susceptibilité, de notre réactivité et du potentiel d'agressivité qui nous nous habite. De cette manière, celui qui a été offensé ne nie pas la dignité de celui qui l'a blessé, au contraire il y croit ; la vision du monstre se dissout et laisse place à l'autre, frère ou sœur en humanité, être fragile, capable toutefois de changer et de se convertir. 

    Si on arrive à dire oui à l'offenseur, alors cesse la peur face à lui : on lui manifeste sa propre confiance, en le libérant d'un poids écrasant et en lui reconnaissant la possibilité de la re-création.

    Enzo BIANCHI

    Don et pardon 

     


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    le grand homme marchait, le chien avait perdu sa balle, la balle, l'unique balle 

    la tête de linotte avait senti une souris .... 

     

     

    les coquelicots vieillissants s'offraient à la chaleur torride

    dernière splendeur avant le lâcher des graines pour le printemps prochain

     

     

     

    les chardons piquaient les chardons chantaient la Lorraine

    les chardons s'irradiaient de soleil

     

    et les vaches jeunes, curieusement, m'avaient suivie au trot presque au galop

    stoppant net ... non, je ne vous emmènerais pas à la boucherie

    et oui, vous êtes mieux que dans la ferme aux mille et une vaches

     


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