• Le défi 152 des Croqueurs de mots aura pour thème l’insolite

    - Le lundi 19 octobre

    - Les Jeudi en poésie 15 et 22 octobre

    Écrire des textes en vers ou en prose sur une ou plusieurs des photos ci-dessous

    défi 152 des croqueurs de mots : l'insolite défi

     

     

     

    L’homme …

    L’homme nu (entièrement car vous ne le voyez pas grâce à la pudeur du pont … qui lui a rougeoyé … tel l’oiseau aimé des humbles et des charmants, le rouge gorge).

    L’homme nu marchait dans la simplicité d’un monde couleurs primaires qui n’était pas la terre (dénommée la boule bleue par les autremondiens).

    L’homme …

    Cinquante ans ou cinq cents ans, avait souhaité, demandé, supplié d’aller sur Terre pour peindre, avec ses pinceaux et toutes les couleurs … Il lui avait été répondu que les humains ne voyaient pas toutes les couleurs, les libellules étant bien plus fortes que la piétaille terrienne.

    Poète ou jardinier, ou les deux, il souhaitait jouer avec les verts du printemps, le doux, celui d’une feuille de deux jours, le léger, le sentimental, le fort, le résolu et l’automnal.  Son corps en vibrait profondément. Comme si  le Grand Bienfaiteur s’était trompé en le faisant naître sur une terre où les couleurs claquaient : rouge, jaune, bleu … blanc et noir. Sans demi-mesure. Sans halo. Juste un peu d’ombre acceptée…  juste …

    L’homme nu …

    L’homme déterminé …

    Avait enlevé, pièce après pièce, ses vêtements pourpoint rouge, ailes bleues et cuissardes noires. Pliés, rangés, déposés dans sa chambre jaune. Bien au-dessus de lui, l’aérodyne avec ses instruments de mesure précis cherchait le trou, le vide, la spirale. Car voilà, il existait tous les quatre cycles mondiens, une ouverture pour rejoindre la Terre.

     

    L’homme nu se préparait consciencieusement, passionnément à vivre tous les verts …………. Comment serait il perçu là-bas ? Comment son imaginaire rejoindrait la réalité terrienne ? Comment peindrait-il lui le jardinier des cœurs rouges, des asphodèles bleus, des lupins jaunes ?

     

    L’homme nu se préparait au grand saut … et il était heureux.


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    Je vous rappelle que le thème d'octobre de nos partages  est  :

     la pierre dans tous ses états (pierre, maison, sculptures, ponts .... ) 

    Si vous souhaitez participer, vous pourrez envoyer vos images/photos/textes  à agab57070@yahoo.fr jusqu'au 20 octobre

    (pour plus de facilité, merci d'indiquer les coordonnées de votre (ou vos) blog(s))

    Merci d'avance pour vos envois.

     


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  • Épauler est un verbe que je n'ai pas l'habitude d'employer mais depuis que mon amie l'a prononcé, je l'examine sous toutes les coutures, je le presse comme un citron pour en exprimer tout le sens. C'est un verbe généreux qui suggère des liens et ouvre de belles perspectives ; il me plaît de plus en plus. J'aimerais connaître sa traduction dans toutes les langues. En espagnol on dit echar una mano, qui signifie aider, littéralement : donner la main. Il faudra que je demande à Mathilde de me le traduire en italien et en croate.

    Le mot épaule est lui aussi très évocateur et plein de résonances. Il suscite quantité d'images et de visions réconfortantes : on pose sa tête sur l'épaule d'une personne aimée, on peut s'appuyer contre une épaule. Dans la langue de Cervantès que j'utilise en classe comme tu sais déjà, épaule se dit hombro que l'étymologie rapporte à hombre, le substantif qui signifie homme. Je trouve la relation entre ces deux termes très édifiante.

    J'en ai une belle illustration dans une histoire que Mathilde m'a racontée il y a longtemps. Un jour, alors qu'elle devait avoir quatre ou cinq ans, grand-père Jules l'a emmenée à Paris pour assiter au défilé du 14 juillet. Sa soeur et mémé Colette n'étaient pas du voyage, elles avaient refusé de les accompagner. Après deux heures de train et un trajet en métro, lorsqu'ils sont arrivés sur les Champs-Elysées, grand-père a joué des coudes pour fendre la foule qui se pressait le long de l'avenue. Là, comme il n'avait pas réussi à atteindre la première ligne au bord du trottoir, il a attrapé Mathilde et l'a juchée sur ses épaules. Ainsi placée sur les hombros d'un hombre, elle n'a rien manqué du spectacle. A en croire ma mère, c'est le meilleur souvenir qu'elle garde de son enfance. 

    En anglais, épaule se dit shoulder. Mathilde possède quelques vieux disques qui datent des années cinquante, je les ai écoutés il y a quelques années quand je commençais l'apprentissage de l'anglais. Parmi eux, une chanson ringarde d'un crooner à la guimauve, Paul Anka, qui s'intitule : Put your head on my Shoulder. Non, tu ne connais pas, ça ne te dit rien ? Dommage.

     

    Anne BRAGANCE

    Remise de peines

     


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