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Par durgalola le 10 Mars 2016 à 11:49
Le réfugié (4)
Vendredi est passé, il n’a absorbé qu’une ½ cuillère de crème fraîche … et encore, en lui en mettant sur les babines pour l’appâter … Et je me fais du souci, il n’est pas bon qu’un chat ne se nourrisse pas.
Samedi matin, et je ne veux pas le gaver avec une pipette. Miracle, Olivier vient me dire qu’il avait mangé ce matin la petite cuillère de crème fraîche … la journée avance, et il ouvre sa gueule, et il lappe la crème mélangée à de la pâté, il s’attaque aux croquettes. Victoire, il mange … Nous applaudissons presque. Il va se rétablir, c’est sûr. Il vient autour de moi, et fait le gros dos, et se frotte . Il est bien, il miaule (une voix rauque éraillée par le mal de gorge). Nous découvrons ses yeux verts … et si je lui nettoie deux fois par jour ses yeux, son petit museau, il fait moins vieux chat ;
Nous pouvons lui donner un nom et selon son comportement et celui des deux autres animaux, il restera à la maison, retournera dans son errance s’il s’ensauvage ou ira à la SPA pour adoption.
Donner un prénom est important. Au fond, c’est avoir confiance en sa guérison et son adaptation.
C’est si important qu’Olivier et moi avons du mal à choisir. Tous deux avons nos préférences. Le prénom aura deux syllabes … voilà notre entente, pour le reste … chacun a sa liste et reste campé sur ses positions. Ah cela me rappelle le choix du prénom de notre fils ! S’il voulait d’Ulysse, moi pas du tout, c’était Nathan ou Baptiste .. bon c’est une autre histoire.
Hier soir, un consensus semble trouvé : ce ne sera ni Popeye, ni Errol, ni Julius, ni Helmut, ni Cassius, ni Senghor …
Vador …. Vous savez comme Dark Vador (aussi sombre et tête imposante). Et puis Vador (en anglais Darth Vader , « Vader » signifiant « père » en néerlandais).
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Par durgalola le 8 Mars 2016 à 17:08
Le réfugié (3)
Jeudi, il est dans la salle de bains et je ne l’aime pas … chhhhhhhhhhhh ! et elle aussi, mon humaine. Je veux voir, je veux le voir, parole de Durga, elle m’ouvrira la porte. Djinnie, vient, tu m’aideras … et nous voilà ensemble… et la porte s’ouvre.
Je rentre et méfiante, je me faufile et renifle son odeur. Pfff ! il n’est pas beau à voir. Il ne veut rien absorber ; ah le difficile, la pâté est bonne ici ! Djinnie s’approche et il ne dit quasiment rien .. à peine un grrr affaibli. Il essaie de marcher un peu, tout bancal qu’il est !
Et ça y est la mamounette, nous prend et nous met dans le couloir !! Et le coryza cela s’attrape …
Le soir, nous sommes bien à l’heure pour le repas et restons bien près d’eux. Et s’ils nous préféraient le mariol que je rencontre quelquefois dans les jardins dehors. Et son grondement rauque, je le hais … chhhhh ….
Qu’il guérisse et ouste du balai !!
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Par durgalola le 7 Mars 2016 à 22:41
Le réfugié (2)
Au réveil, tous deux descendons voir le réfugié. Amorphe, il est dans un coin. Il n’est pas vaillant ; son œil semble mort … le deuxième tout voilé … Il s’est réfugié dans une étagère. Nous (Olivier et moi) lui aménageons une petite niche dans une boîte. La journée passe, il ne mangera rien, ne boira pas.
Une copine nous remet des antibiotiques à administrer, deux par jour. Dans un rien de boîte pour chat, nous écrasons le cachet et laissons le tout. Et ce diable de chien pousse la porte et avale médicament et pâté … se léchant et reléchant les babines.
Mardi, nous nous levons et aucune amélioration, sauf qu’il est étalé au milieu de la pièce et ne remue pas une patte en sentant la chienne … et rien de rien. Nous lui nettoyons les yeux, il est tout mou dans nos bras. Va-t-il vivre ou mourir ? La deuxième solution semblant plus que probable.
Ce sont des temps suspendus, ces heures, ces jours où la vie ne sait plus trop si elle doit continuer ou laisser l’ange de la mort prendre dans ses bras, le grand malade. Cela me rappelle d’autres moments, d’autres lieux, des vies d’aimés partis dans l’insondable ciel.
Mercredi au réveil, ce n’est plus possible et nous prenons rendez-vous chez le vétérinaire. 17 h nous dit-il ! Le chat errant (pas de tatouage, ni de puce, pas stérilisé) est si mal en point qu’il lui donne dix ans au moins .. et lui ouvrant sa grande bouche implantée de toutes ses dents … il rajuste son estimation : entre 5 et dix ans. C’est simple, il faut le piquer (antibiotiques, anti-inflammatoires pour 14 jours), le réhydrater et il doit manger … C’est un fort coryza et peut être sida du chat… Retour à la maison, changement de pièce ; il monte à l’étage à la salle de bains plus chaude et tous deux, préparons lit, litière, eau et nourriture.
Et dire qu’il nous a demandé comment nous l’appelions : simplement « chat » ; peut on donner un nom à quelqu’un d’étranger, dont on ne sait pas si demain il sera encore là. Le garderons-nous .. ? plutôt Djinnie et Durga l’accepteront-ils ? Djinnie est si vive et si décidée qu’elle effraie souvent chats et petits enfants. Durga, ici, c’est chez elle et elle sait cracher. N’a-t-elle pas délogée un précédent réfugié qui horrifié est reparti …
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Par durgalola le 6 Mars 2016 à 16:39
Le réfugié (1)
Un léger bruit, léger, à peine plus fort que le craquement d’une croquette, je me réveille, je me précipite à toutes pattes, dévale l’escalier.
Dans le cellier, un chat, un chat noir est entré … J’aboie, j’aboie, l’animal ne bouge pas, reste refermé sur lui. J’aboie.. pas l’aboiement méchant, vindicatif, non l’aboiement répété pour alerter les humains.
Et la voilà, elle, mon humaine, qui encore me souffle : « arrête, tu nous réveilles, silence Djinnie ! ».
Le chat ne bouge pas, il est sur la boîte à outils et rien pas même un tremblement de terre ne le fera changer de place. J’aboie, bien encore un peu, en ce lundi 29 février, 4h30. Elle me prend par le collier et me dégage de là … et ferme le porte. Dormir, me dit-elle, nous voulons dormir. Laisse le dormir…
Elle est rigolote. Un intrus est entré, je ne vais pas le laisser faire. Ici, c’est moi la cheftaine de Durga, la grise, alors le noir, il doit partir, rien à faire ici. Et de descendre et de remonter les escaliers, Et d’essayer de pousser la porte … Pas rigolo, l’homme se lève excédé … et me met dans la voiture dans le garage jouxtant le cellier … Pas rigolo, et pourtant je dors, m’endors, super rêver de voyager, de partir en vacances, de courir dans l’herbe drue…. Et oublier le réfugié.
(suite demain)
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Par durgalola le 20 Février 2016 à 21:03
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