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Par durgalola le 3 Novembre 2015 à 14:30
Durant nos vacances à Kos, un matin en apercevant un campement de "robinson", j'ai imaginé de petites histoires très courtes avec son héros Ulysse.
Ces petites histoires ont bien souvent pour personnages des hommes, animaux, lieux rencontrés au fur et à mesure des jours.
La petite église
Juste un peu plus haut, derrière quelques oliviers, se dressait une coquette église toute pimpante, blanche et bleue. Devant, 2,3 chaises pour s’asseoir et prier Dieu, lui dire des mots bleus, gris et or.
A l’intérieur, des icônes, de grandes figures du Christ, des Saints, de Marie. Des bougies, fines, brunes, affirmaient la foi d’inconnus, leurs s’il-vous-plaît et leurs mercis aussi.
Sur la table, de la confiture bonne maman, un peu d’huile d’oliver, des bonbons aussi. Il hésitait à se servir mais la faim était trop insistante.
Délicieux, c’était délicieux, Ulysse s’agenouilla et remercia.
Les chiens avaient laissé l’homme et poursuivaient leur route. Il n’avait plus qu’à rejoindre la plage et dormir.
Bien, bien, de l’eau, des grenades, le hérisson, Branco et El Greco, la petite église. Demain le futur jour s’offrirait à nouveau pour lui.
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Par durgalola le 12 Octobre 2015 à 21:19
un rond pourquoi faire ?
pour regarder le réel à distance ?
pour se protéger des dangers probables ?
un rond pourquoi faire ?
treize fois je me suis posée la question ?
douze fois à hésiter, comparer, compulser ?
et la treizième, avec mon chapeau rond,
j'ai rejoint le monde végétal.
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Par durgalola le 9 Octobre 2015 à 17:44
El Greco et Branco
Un chien parut, riant, joyeux, confiant. Il trottait vers la mer, le sympathique jaune suivi rapidement par un grand chien noir, pas tout à fait un labrador, pas réellement un doberman. Bonne gueule, nonchalant, paisible.
Il allait, pas assez vite au gré du jaune Branco qui se retourna, jappa et remua sa queue ; il entrait dans la jolie bleue, clapotante à souhait. El Greco, lui, attendait au bord, tout au bord.
Son ami était joueur, il cabriolait, l'éclaboussait. "Allez viens, lui aboyait-il, l'eau est bonne".
Ce n'était pas assez pour attirer le grand noir qui préféra se coucher près d'Ulysse. Cela lui fit plaisir, un compagnon !
Toutefois, Branco s'impatientait, sortant de l'eau, s'ébrouant tout à côté d'El Greco. Et ouaf ! Et ouaf !
Viens, viens, viens !
Et l'un entraînant l'autre, ils entrèrent dans l'eau, courant, nageant. Des gerbes d'eau fusaient à leur passage. Ils en sortaient et couraient et leur jeu réjouissait l'homme. De voir ces chiens, maîtres des lieux, le rassurait. Surtout El Greco qui tout de suite l'avait adopté.
La faim commençait à le tourmenter. Les petites grenades ne suffisaient pas complètement à le rassasier. Aussi quand enfin se décidèrent à partir les deux amis, le naufragé les accompagna.
Bien, bien, de l'eau, des grenades, un hérisson, Branco et El Greco. Demain, un nouveau jour le choierait.
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Par durgalola le 3 Octobre 2015 à 14:46
Le hérisson bienveillant
En se réveillant, en baillant plus précisément, Ulysse aperçut un petit animal, de la taille d'un rat et sans queue. Quelqu'un qui allait d'un pas sûr et guilleret. L'homme sourit, la bestiole de même ! Elle mangeait, dévorait un fruit rouge, de la taille d'une grosse cerise : une grenade sauvage.
Le hérisson, gaillard, occupé, se léchait les babines et notre "Robinson" se rêva, lui-même, apaisé par ce fruit délicieux. Bienveillant était ce petit être. Il se déplia et trotta à pas menus... vite suivi. L'arbrisseau s'épanouissait à dix pas offrant une multitude de boules vermillon. Elles étaient peu volumineuses. Toutefois, leur jus était nourrissant.
Bien, bien, de l'eau, des grenades sauvages, un compagnon hérisson à qui il avait offert de l'eau ; demain, un autre jour, lui apporterait une autre bénédiction.
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