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Par durgalola le 6 Septembre 2016 à 14:33
Dans la salle d’attente,
Un vieux Gala, un antique Femme Actuelle sur une simple table
Et sur la chaise minuscule, un jeune garçon triait les revues.
Il parlait une langue inconnue, une langue pas pointue,
Ronde, pareille aux galets dans la rivière tarnoise.
Son père, sur le Smartphone, regardait une vidéo.
Musique qui faisait bouger, musique mixée de sons anciens
Et sons discos.
Peut être étaient-ils gitans ou roumains ?
Il y avait aussi deux hommes, venus de loin
Turquie ou Arménie.
La salle d’attente était un monde rond et poivré.
Vue sur les immeubles des années soixante dix
Tapis rouge et or à la fenêtre
Pour déconstruire la géométrie des lignes
Pour chanter le ciel d’un entièrement bleu.
Dans la salle d’attente,
Le médecin piochait ses patients, déjà un peu
Mélangés d’avoir attendu ensemble.
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Par durgalola le 31 Août 2016 à 14:00
Lui, 13 ans peut être,
Mettre son vélo par terre
Au milieu du chemin.
S’asseoir jambes en tailleur ;
Elle, brunette,
Adolescente pareillement,
Vis-à-vis
Bulle amicale, un monde en soi,
Dans le temps à cran.
Le vieux chien gris,
Entre eux deux,
Debout sur ses menues pattes,
Petit lévrier et caniche mêlés,
Oreilles de sage.
« Il va mourir » lance-t-elle
16 ans, un vieillard !
L’animal, lui,
Est bien ici, pas envie de partir.
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Par durgalola le 18 Août 2016 à 14:29
Le chien aboie
ouah ouah ouah étranger qui es-tu ?
Dans le cœur de l'ordinateur,
je vagabonde dans une rivière poissonneuse.
Le chien aboie, le regard s'envole
derrière la fenêtre
où l'enfant au tee shirt jaune joie
tourne autour d'un poteau
où l'enfant curieuse au jeans délavé
rit et fait battre le cœur.
D'inconnue à inconnue,
la trille d'un rire,
la vrille d'un sourire,
presque une valse lumineuse.
Partie avec sa maman au landau chargé d'un bébé
Elle laisse le vide
plein de tendresse et de chaleur.
Minute tendre.
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Par durgalola le 22 Juin 2016 à 14:00
La coiffeuse aux tatouages
L’attente ne serait pas longue.
« la fiancée des corbeaux » remisée dans le sac.
La coiffeuse aux souples mains
Lava les cheveux
Et surtout massa, redonnant sérénité à la tête fatiguée.
Déjà « Venez, prenez place, j’arrive »
Le livre à nouveau sorti
Pour l’attente probable replongea dans le sombre.
La jeune femme demanda
J’indiquai « coupe plus courte, 5 cm et quelques ».
Les ciseaux, le peigne virevoltèrent.
Et les tatouages colorés dansaient
La conversation
Moment privilégié dans ce couple éphémère
Commença.
Djinnie, jagd-terrier, SPA, Nancy
Follette, fidèle, ferme.
Et elle, allant, venant,
Cheveux glissants sur le sol,
Spitz et colley,
L’un vif, l’autre plus doux,
Bichon chez papa, maman.
Les vétérinaires, prix surprenants,
Nervosyl, fleurs de Bach, agility…
La demi-heure s’envolait
Ma tête s’allégeait.
Il ne me serait plus possible de les sentir papillons frivoles,
Et curieuse, je lui demandai enfin
« Vos tatouages ? »
Aimable, elle se pencha découvrant
Son spitz tatoué dans un cadre orné
Son colley plus bas assis tendrement
Et son bichon, aussi.
« Jamais je ne les oublierai, jamais ! »
La coupe était bien un peu courte
Je n’avais lu qu’une page.
La tatouée généreuse
M’avait déjà tendu le blouson vert
Il était temps de partir joyeusement accompagnée de son sourire.
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Par durgalola le 13 Mai 2016 à 18:44
Flamenco coquelicot
Des foulards rouges,
Sang neuf,
Sang vital,
Des gilets de même teinte,
Elles sont deux
Bras dessus, bras dessous.
..
Les immeubles gris
Avec leurs passants murailles
S’abaissent
Se fondent
Devant la beauté pure.
…
L’air s’affole
face au ballet
Des longs jupons
Qui virevoltent et claquent
Les rires fusent
La vie se fait passion.
…
Les jeunes femmes,
Coquelicots triomphants,
Sont champ kirghize ou d’ailleurs.
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