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  • Longue migration

     

    Dans la rue grise, nuages en formation serrée, asphalte, arbres, saules et autres, garages, immeubles à peine clair, nous avancions Djinnie et moi. J'avais pris un chemin légèrement différent longeant la poste en travaux et rejoignant les immeubles « Bergson ». La chienne trottait vivement. Et devant moi, une famille s'avançait. Le père et une poussette au bambin bercé par le rythme bienfaisant, un garçon, une fille, l'un et l'autre courant, s'amusant, la mère au pas tranquille.

     

    Plus j'approchais et cet homme à l'embonpoint certain, à ce sourire dont peu à peu, je me rappelais l'origine, l'histoire. Face à face, enfin, nous nous souvenions de toutes ces années d'avant.

     

    « Vous vous rappelez, me dit-il, à l'église ! »

    « Oui ! Je me rappelle. » Dans ma tête, cela fonctionne à vitesse sidérale, les connexions se font.

     

    Dans les années 2000, je l'ai connu, quêtant devant un magasin d'Aldi. Comme toujours, un peu dérangée par ces personnes demandant une pièce, insistant fortement. Avec lui, rapidement j'avais sympathisé. Tout son être respirait bonté, douceur, amitié. Il avait quitté la Roumanie, espérant un travail et ensuite, faire venir femme et enfant qui résidaient dans un immeuble délabré. Il montrait avec fierté, la photo de sa fille.

     

    Le gérant de ce magasin discount, lui offrait contre quelques travaux, de la nourriture et pour se loger, une caravane. Le problème, à l'époque, était que seuls les Roumains munis d'un visa « travail » pouvaient occuper un emploi.

     

    Dans son pays, il regrettait de n'avoir suivi aucune formation. Il avait uniquement cette foi de réussir à s'intégrer. A chaque rencontre, il parlait un peu mieux le Français. Les gens l'appréciaient et souvent discutaient avec lui, moi aussi, et certains lui apportaient de l'eau pour sa caravane et des vivres.

     

    Les années passaient, bien une dizaine, et régulièrement je le revoyais au marché ou devant l'église. Il allait entre la Roumanie et la France. Puis il fit venir femme et enfants. Dans sa caravane, ce n'était pas simple, régulièrement, des personnes de la ZUP, venaient tirer sur le terrain. Puis certains hivers furent rigoureux. Et les bouteilles de gaz coûtaient bien cher.

     

    Et, depuis, plus d'un an, je ne l'avais pas vu.

    « Je suis protégé par le ciel ! » me confia-t-il en le montrant du doigt. Aujourd'hui, ils étaient ensemble, ses 5 enfants, son épouse, calmes, confiants. Un appartement en HLM leur avait été attribué, un travail en CDD qui se terminerait bientôt, mais maintenant, il pourrait retrouver un autre emploi, ou une formation, ou pointer au chômage.

     

    Tous deux, avaient suivi des cours de Français. Ils étaient bien ici, ils étaient chez eux. Ils l'avaient gagné de haute lutte, le droit de vivre ici. Ils respiraient le bonheur tranquille, simple.

     

    Nous partagions ensemble cet heureux temps. Bien sûr d'autres difficultés les attendraient, les enfants, la santé, le travail ! Cependant, aujourd'hui, ils étaient satisfaits ! Moi aussi d'ailleurs, de partager leur bonheur.


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  • La route des crêtes vous mène vers les plus beaux paysages.

    Le Hohneck est proche, la forêt Noire de l'autre côté nous rappelle sa gémellité avec les Vosges. Au milieu, le Rhin sinue.  

     

     

    Le Rundstein, mignonne rivière, va rejoindre sa soeur la Meurthe à 200 m de là

    du Hohneck au Valtin (Vosges - mars 2017)

     

    Le Valtin, charmant village, et son église Saint-Sylvestre.

     

    ... le soleil nous tend gracieusement sa douceur


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