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    chaque fois que l'insecte minuscule s'offre à mon regard 

    je tremble

     

    chaque fois que l'infime être vole et se pose

    je rétrécis

     

     

    chaque fois qu'il est tout simplement

    chaque fois

    je m'incline.

     


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  • La beauté du monde, c'est le sourire de tendresse du Christ pour nous à travers la matière. Il est réellement présent dans la beauté universelle. L'amour de cette beauté procède de Dieu descendu dans notre âme et va vers Dieu présent dans l'univers. C'est aussi quelque chose comme un sacrement (FA 734)

    Dans un poème si l'on demande pourquoi tel mot est à tel endroit, et s'il y a une réponse, ou bien le poème n'est pas de premier ordre, ou bien le lecteur n'a rien compris. [...] Pour un poème vraiment beau, la seule réponse, c'est que le mot est là parce qu'il convenait qu'il y fut. La preuve de cette convenance, c'est qu'il est là, et que le poème est beau" (FA 741)

     

    ... C'est que l'amour de la beauté est en soi renoncement à la puissance : contempler, c'est laisser être la chose qu'on contemple, c'est se satisfaire de son seul spectacle, sans rien ramener à soi. Contempler, c'est le contraire de consommer : dans la consommation, on nie l'objet qu'on assimile ; dans la contemplation, on se réjouit de son existence, sans désir de le posséder. D'où cette saisissante métaphore qu'on trouve dans ses cahiers : "Beauté : un fruit qu'on regarde sans tendre la main". (C II 393)

    Martin Steffens (philosophe français enseignant à Metz)

    Simone Weil ( philosophe française 1909/1943)


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    M'en allant promener,

    j'ai trouvé la terre si douce

    que je m'y suis couchée.

    Les jaunes pétulaient

    la pâquerette rêvait

    et la fleur de trêfle exultait.

    Je crois bien que j'avais oublié

    la politique, l'économie et le numérique.

     


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  • Harmonie du soir de Charles Beaudelaire

    les croqueurs de mots rendent hommage à Henri qui a embarqué pour des galaxies lointaines

    il aimait les alexandrins et je lui, vous offre une poésie  de Charles Beaudelaire

    Harmonie du soir

    Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
    Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
    Valse mélancolique et langoureux vertige !

    Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
    Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
    Valse mélancolique et langoureux vertige !
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

    Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
    Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
    Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

    Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
    Du passé lumineux recueille tout vestige !
    Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
    Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

     

    Charles Beaudelaire

    pour Henri,

    pour Colette la tante de mon mari,  

    et Guy Noël un  de ses collègues

    (décédés tous deux cette semaine).

     


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