• Noël ! Noël ! il est venu

     

    Gérard von Horhorst (1620) 

     

    NOËL ! NOËL ! Il est venu

     

    Avec des si, le dicton affirme que nous pourrions mettre Paris en bouteille, avec mes si, je vais tenter de mettre la crèche en bouteille.

    Nous sommes en 2017, un 25 décembre, pluvieux et doux. Ainsi, les familles rejoindront-elles plus facilement par la route, leurs proches , autour d'un sapin, peut-être d'une crèche.

    Vient de naître à minuit et quelques, un enfant, un garçon cela aurait pu être une fille !

    Le père, barbu, grand et la quarantaine s'appelle Joseph, Jo pour tous. Sa femme est morte, un cancer, elle avait crû gagner la lutte, cela n'avait été qu'un répit ; il était resté hébété, sa fille et son gendre pour le consoler.

    Il sourit. Dans la chambre de la maternité, à côté du lit de Marie, Emmanuel, 0 jour, 2 kg 900, 46 cm, avec cet air de lutin, l'émerveille.

    Marie, si jeune, si fragile et forte à la fois, est déjà mère, déjà, se remet de la fatigue de l'accouchement. Elle est à peine âgée de 20 ans, vient de Syrie, juive réfugiée de la guerre, de la peur, du bruit des bombes, des luttes pour trouver à se nourrir. Ses parents sont morts, elle s'est enfuie, a abandonné tout son argent dans les mains des passeurs. Ceux-ci l'avaient déposée à Metz.

    « Tu verras, c'est un bon point d'entrée ».

    Seulement, elle avait dormi sous les tentes à Blida, aidée par des associations, et là, a rencontré Jo, cet homme au sourire triste, si efficace pour l'aider à remplir son dossier de demande d'asile. De plus, elle est enceinte. De qui ? Peut-être du Saint-Esprit. Sûrement même !

    De la voir,si seule, si vaillante, souhaitant apprendre le français avec des hésitations à vous faire rire. D'entendre Clara, la chef du camp, lancer : « Marie, que va-t-elle devenir si le dossier est refusé ? » en se prenant la tête dans les mains.

    Que la nuit, une de celle où le sommeil vous détricote, il songe qu'il pourrait se marier avec elle, la sauvant du rejet, de la misère, le sauvant de la peine inconsolable. Il entend son ange, juste une voix d'une plénitude absolue, lui intimer : « Prends-la pour épouse ! ».

    Un mariage blanc ont-ils pensé à la préfecture ! Et là, dans la chambre ordinaire, un enfant est leur lumière et la lumière du monde.

    Les amis de Blida apparaissent, la petite sœur Madeleine, la rude Clara, sa fille, son gendre avec des présents, et même les infirmières.

    Le ciel est gris.

     

    Un sauveur nous est né ! Alléluia !

     


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  • promenade photographique du 22 au 30 novembre

    promenade photographique du 22 au 30 novembre

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    promenade photographique du 22 au 30 novembre

     

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  • promenade photographique de 13 au 21 novembre

    promenade photographique de 13 au 21 novembre

    promenade photographique de 13 au 21 novembre

    promenade photographique de 13 au 21 novembre

    promenade photographique de 13 au 21 novembre

    promenade photographique de 13 au 21 novembre

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    promenade photographique de 13 au 21 novembre

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  • Défi 197

     

     

    Voici notre amie Fanfan à la barre des « Croqueurs de Môts « pour la quinzaine qui arrive : Défi N°197

    Elle nous propose donc de  dire ce que nous inspirent ces chaises. (En espérant qu’elles nous inspirent )

    Pourquoi sont-elles là ? Que font-elles là ? Qu’attendent-elles ? Qu’ont-elles vu ? Etc …

    Et pour corser le tout, elle  nous demande juste de glisser deux fois le mot « chocolat » dans votre texte en vers ou en prose.

    Défi 197

     

    ........

    D'abord, une ombre se formalise, s'épaissit, un homme âgé prend forme, un peu étonné, à peine. Sur la deuxième chaise, une femme à la si belle peau chocolat, se dessine peu à peu, un rien essouflée. La troisième chaise sursaute , une adolescente, cheveux fous, sortant de l'hébétude d'un mauvais réveil, apparait.

    Tous trois se regardent et voient devant eux, la grande bleue, sentent le bon air des soirs d'été, ne serait-ce ce silence, cette absence des cris de mouette, ce vrombissement des insectes. 

    Ici, c'est le purgatoire, la salle d'attente des hommes défunts. 

    Nous, la trinité, ou nous, les anges, ou nous, l'océan ultime,  sommes patients, laissons les anciens vivants s'accoutumer.

    Nous leur restons invisibles.

    Ils aiment être ensemble. Jean, l'ancien qui a vu son énergie être aussi menue que la flamme d'une bougie. Mariette, l'Africaine à la si belle peau chocolat, oublie cette mort durant l'accouchement de son enfant, confiante soudain en ses proches pour l'aimer. Jade, n'a rien compris. Elle écoutait Louane, un train qui s'enfile dans son bus et là voilà sur cette chaise, avec ses deux humains au beau sourire. 

    Aucun ne dit un mot, simplement ils en viennent à se tenir par la main et à se laisser absorber par le paysage.

    Nous attendons, nous les connaissons.

    Et lorsque nous apparaîtrons pour leur poser la question :

    "L'un de vous va au paradis, les deux autres .. "

    Sur un ton enthousiaste, les mots s'entre-croisent :

    "oh cher ancien, c'est bien juste que vous rejoignez le grand jardin !"

    "Ah ma petite demoiselle, votre jeunesse sera si bienfaisante là-bas"

    "Madame, allez-y, vous y retrouverez la joie de vivre !"

    Nous, nous sourions 

    bons, mauvais, riches, pauvres, jeunes, vieux, malades, en bonne santé, ils sont rares ceux qui sont pur égoïsme. 

    Pour ceux-là, ils ont le choix, l'enfer de la solitude, le retour sur Terre, ou sur Terre Nova. 

    S'ils le souhaitent, ils seront cincle plongeur ou abeille même chat. 

    Déjà, Jean, Mariette et Jade rejoignent le monde harmonieux, les trois chaises, un instant, restent seules. 

     

     

     

     

     

     

     

     


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