• A faire paraître le 18 mai (un mois avant l’appel du 18 juin )

     

    Voici le défi 145 des croqueurs de mots 

    Pour faire un poème dadaïste :

    -Prenez un journal.(Pas votre journal intime , mais bon , si vous y tenez pourquoi pas ?

    -Prenez des ciseaux.(Le choix des ciseaux est très important :

    il ne s’agit pas de s’énerver et de déchiqueter le journal)

    -Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner à votre poème.

    -Découpez l’article.

    -Découpez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article  et mettez-les dans un sac.

    -Agitez doucement.

    -Sortez ensuite chaque coupure l’une après l’autre.

    -Copiez-les consciencieusement dans l’ordre où elles ont quitté le sac.

    (Je saurai si vous trichez = un gage )

    Le poème vous ressemblera.

    Et vous voilà un écrivain infiniment original et d’une sensibilité charmante,

    Encore qu’incomprise du vulgaire.(Nous sommes tous des incompris)

    Tristan Tzara

     


    Défi n° 145 : pour faire un poème dadaïste

     

    faire un poème dadaïste  c'est un peu bizarre et anarchique.

    Alors, il me restait de choisir un texte pas trop long, la lecture mic-mac aurait été casse-tête, un texte court dans un journal ... alors celui relatif à l'association L214 trouvé sur le net (pour ce défi zonzon, j'ai cherché un texte fort). Ci-dessous vous le trouverez dans son intégrité.

    Ensuite sensation d'enfance par le découpage et le tirage au sort et le collage ...

     

    Défi n° 145 : pour faire un poème dadaïste


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    Le défi 144 des croqueurs de mots a pour thème ADDICTION de toutes sortes. 


     

    Addiction

    Affairé à trouver les meilleurs mots possibles au jeu de Scrabble, Luc réfléchit et soudain :

    « Je mets ad devant diction et hop,  addiction. A toi, Mona ! »

    Et elle, de mettre 7 lettres pour « boissons » et scrabble.

    Une demi-heure, plus tard, devant une tasse de thé aux éclats de caramel

    « Avec ce mot addiction, Mona, des souvenirs d’avant remontent … tu sais, j’étais addict à l’alcool : surtout vin rouge, quelquefois cognac, chartreuse verte ou mandarine Napoléon . »

    Son amie hoche la tête et l’écoute, car si elle connaît son histoire, il en parle rarement.

    « Dire que cela a commencé très simplement.  Vers 17/18 ans, après le repas du soir, mon père et moi refaisions le monde devant un voire deux verres de vin rouge. Ensuite, avec les copains le samedi soir, un peu d’alcool pour faire de l’esbroufe, faire les coqs entre nous, puis draguer les filles… pas bien méchant tout ça.  

    J’ai épousé Adeline et je continuai quotidiennement un, puis deux, puis trois verres de vin. Cela me relaxait, me délassait, m’entraînait dans des mondes oniriques. Ainsi, je trouvai des idées pour mes toiles. Cela marchait bien d’ailleurs. A 35 ans, mon alcoolisme n’était plus un simple plaisir, une chaîne .. oui et bien solide !

    Adeline, ma chérie, mon aimée est partie avec notre fils Jérôme, non pas pour un autre homme, non ! Malgré mes 3 verres et plus, l’inspiration devenait oiseuse, poisseuse. Et surtout j’étais de plus en plus en colère et hurlait après elle et notre fils.

    Pour moi, tout était de sa faute, Mona ! Pourtant Léonard a été franc – si tu continues plus tard, c’est la rue qui t’attend ! – Je n’ai pas trop aimé son discours. Seulement, j’ai eu peur et j’ai pris rendez-vous chez le docteur Moreau, premier pas ! Je n’ai pas accepté tout de suite de m’inscrire aux AA (alcooliques anonymes). Je m’imaginais que sans alcool, je deviendrais ordinaire, lambda, un sans-goût. »

    Et Mona se met à pleurer et tend sa main vers Léonard.

    « Le combat a été long.

    Si aujourd’hui, je vais mieux, je vois à nouveau Jérôme et même Adeline qui accepte la garde alternée… Si je me suis remis à la peinture – c’est différent d’avant – plus fort, plus clair, plus vivant… je vis toujours un combat !

    Chère Mona quand tu sors en société, repas d’amis, d’affaires, d’amants, tout se fête au champagne, cidre ou whisky et moi, je dois toujours dire non, les autres sont toujours étonnés… un combat journalier, mon amie, je suis un guerrier ! »

    « Et bien, Léonard et moi te sacrons chevalier du combat sans fin »

    Mona prend son ami dans les bras …

    « Et si nous sortions ensemble admirer le printemps. Léonard, tu viens ? … Les cerisiers sont en fleur. »


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  • Chögyam Trungpa est un maître tibétain né en 1939. Si la Chine n'avait pas envahi son pays, il y vivrait toujours donnant son enseignement aux Tibétains (à moins qu'un autre évènement ait donné un autre souffle à sa vie ...).

    Il a du se sauver car les Chinois arrêtaient beaucoup de moines dans les monastères. Après un passage en Inde, il est venu vivre en Angleterre et a décidé de quitter l'habit monastique pour vivre dans la vie courante. Il s'est marié, a eu deux enfants. Il a vécu également aux Etats Unis et au Canada. Il est mort en 1987.

    En côtoyant les occidentaux, il s'est rendu compte que l'enseignement tibétain devait être adapté aux occidentaux. Les enseignements sanscrits ou tibétains ont été traduits dans la langue vernaculaire (un joli mot pour dire langue du pays). C'est une caractérisque également de la religion chrétienne.

    Ce qui est frappant dans cet homme, c'est son authenticité, ses mots qui ont toujours une grande fraîcheur. Il a consacré sa vie aux autres pour qu'ils soient eux-mêmes dans le monde. Eux mêmes dans la vie journalière, la vie avec la famille, le travail, soi-même. La méditation y est importante. Aussi, la discipline (pas une discipline rigide qui enferme ou rassure, une discipline comme vous la vivez, savoir s'occuper de sa maison, de sa famille, de soi-même). Il ne fait pas de coupure entre le monde spirituel et le monde social. 

    Que vous dire de plus, quand les gens le rencontraient, il accordait à chacun une attention pleine et entière. 

    Fabrice MIDAL nous livre la vie de Chögyam et nous le fait comprendre. Et surtout comprendre son grand don de soi.

    pour moi, de culture chrétienne, il est un frère du Christ. Avec le bouddhisme, quand on le frotte au christianisme. C'est une fraternité révélatrice. Mercredi soir, Alexandre Jollien ressentait cet effet bénéfique du bouddhisme sur le christianisme : un révélateur.

    Voilà pourquoi, vous trouverez quelques passages du livre dans mes prochains articles.

     


     

    Quelques livres :

    Shambala, la voie sacrée du guerrier

    Mandala, un chaos ordonné

    Le chemin est le but. Manuel de méditation bouddhique

    L'entraînement de l'esprit et l'apprentissage de la bienveillance.


     

    "J'ai écrit ce livre dans l'espoir qu'en cette époque où la désorientation ouvre la porte aux impostures de toutes sortes, l'honnêteté, l'ampleur et la vision de Chögyam Trungpa puissent aider tous les êtres à retrouver le chemin de leur coeur." Fabrice MIDAL


     

     

     

     

     


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  • D'un fruit qu'on laisse pourrir à terre, il peut encore sortir un nouvel arbre. De cet arbre, des fruits nouveaux, par centaines.

    Mais si le poème est un fruit, le poète n'est pas un arbre. Il vous demande de prendre ses paroles et de les manger sur le champ. Car il ne peut, à lui tout seul, produire son fruit. Il faut être deux pour faire un poème. Celui qui parle est le père, celui qui écoute est la mère, le poème est leur enfant. Le poème, qui n'est pas écouté est une semence perdue. Ou encore : celui qui parle est la mère, le poème est l'oeuf et celui qui écoute est fécondateur de l'oeuf. Le poème qui n'est pas écouté devient un oeuf pourri.

     

    René DAUMAL

    les dernière paroles du poète


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  • mal-de-mer

    Enriqueta a  l'honneur de nous inviter à l'hôpital des Croqueurs où nous serons tous malades le Lundi 20 Avril :

     Nous devons raconter une histoire de malade ou de médecin ou de pharmacien ou d'hôpital ou de médicament... ou un mélange.


     

     

    Au cours de la conversation … Luc glisse : « l’hôpital, il vaux mieux ne pas y séjourner ! ».

    Mona, hoche la tête et lui rappelle : « Luc, te souviens-tu de Léonard, le 31 décembre 2012 ? »

    Et poursuit : 

    « Tous les deux, avions été passer  la journée à Nancy. Un repas agréable dans un petit restaurant près du centre Saint-Sébastien et ensuite, nous avions filé vers la place Stanislas, une petite merveille. Seulement, Léonard avait l’impression de ne pas digérer  la crêpe chocolat-banane, une forte sensation d’écoeurement, de blocage dans son estomac, s’intensifiait. Alors nous sommes rentrés … ce trajet fut difficile pour lui …

    Les douleurs furent plus violentes, les vomissements n’arrivant pas qui auraient pu le soulager, j’ai appelé les pompiers … qui ne comprirent pas l’origine de sa maladie,  l’emmenèrent aux urgences de l’hôpital.

    Il fut … mal accueilli .. engueulé même …  le médecin d’urgence se disait qu’il s’agissait d’un poivrot de plus encombrant les urgences. Râlant mais  sérieux, il procéda à des examens … deux heures plus tard…   il vint s’excuser. Léonard était bien malade : le syndrome de la pince aorto-mésentérique (forme d’occlusion, syndrome très rare) ; l’équipe médicale prit soin de lui, il dut rester à la diète. Son état était stationnaire, son ventre gonflé. Il était content de me voir, je me rappelle son sourire …

    Heureusement, dès l’après-midi, le médecin décida de poser une sonde gastrique et plus de 4 litres de liquide sortirent … cela gicla si fort que l’infirmière rit en lui disant que c’était un jour de l’an bien arrosé ..  

    Les jours difficiles ont passé, Léonard est rentré à la maison, avec un régime à suivre et surtout pas d’alcool, pas de cigarettes durant 3 mois … et maintenant, tu connais la suite, tout se passe bien !!! »

    « Alors l’hôpital, quand c’est capital … je suis pour et je remercie tous les soignants.  »

    «Pourtant .. intervient Luc, tu sembles triste ? mélancolique ? …»

    « Pas triste, non ! Seulement, cet évènement dramatique a été une leçon. J’ai compris sa fragilité et la mienne aussi… j’ai eu si peur de le perdre … Même si nous nous chamaillons, nous savons que nous sommes faits pour vivre ensemble … d’ailleurs, je te l’apprends,  nous sommes plein d’espoir pour accueillir un enfant ! »

     


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