• Enriqueta est à la barre pour ce défi  :

    Selon le principe que, c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes...Je vous propose de descendre en apnée dans la liste des anciens défis des Croqueurs. Pour Jeudi 19 Mars, Lundi 23 Mars et Jeudi 26 Mars choisissez un thème dans la liste des anciens défi et répondez-y.

    Vous pouvez utiliser deux ou trois défis différents pour chaque jour, ou un seul pour les trois, comme vous voulez. C'est l'occasion rêvée pour rattraper un défi auquel vous n'avez pas pu participer pour une raison quelconque. Si vous avez déjà participé à ces défis, vous pouvez republier votre ancienne participation.

     


     

     

    Portrait de son maître ou sa maîtresse

     

    La journée se passait un peu longue. Ce n’était pas l’habitude de la maison, il ne restait jamais plus de 5 heures tout seul.  Et là, le chien Toufou, après quelques siestes, trouvait qu’ils étaient bien longs à revenir. Aujourd’hui, ils étaient partis admirer les loups.

    Ils, Léonard et Mona. Quant il songeait  à ses deux humains, la tendresse venait dans ses yeux de petit loup noir. A qui penserait-il maintenant, à Mona ou à Léonard, ses deux amours ? Peut-être à Léonard, le grand rêveur, le grand faiseur de mots, l’étourdi, le râleur au grand cœur.  

    Ah celui-là, il aimait les animaux ; les araignées, il les saisissait doucement et les mettaient dehors. Il ne supportait pas les corridas, ni les abattoirs. Mon bonheur était de faire les yeux doux lors des repas. Et de rester, tranquille, sage et  l’humain craquait : du munster,  hum mon délice ! Il était extraordinairement bon et ne savait se fâcher qu’avec  les humains. 

    Je ne savais pas trop ce qu’il faisait durant sa vie professionnelle ;  fonctionnaire, je crois .. et alors souvent à la maison pour écrire, peindre et me promener. Je ne pouvais pas dire la viande avait presque disparu de sa table et pourtant il ne manquait pas d’acheter quelques ailes de poulet, quelquefois même des escalopes de volaille qu’il me cuisinait régulièrement.

    Quel râleur quand son ordinateur ne lui obéissait pas, lorsque son couteau suisse jouait à cache cache, lorsqu’elle (Mona) avait rangé la chambre et mis dans le linge sale, ses chaussettes. Ouh là là, que de cris et d’exclamations ! Ouf il y avait la balle jaune et là, avec lui je m’amusais comme un fou. Pour cela il était bien meilleur partenaire que la gente dame, il lançait à toute vitesse  et bien loin la boule … j’aimais et sautais et riais.

    Mon cher Léonard qui aimait si fort les mots, si fort les petits drones , si fort les écrivains qu’il choisissait de ne pas sortir certains jours pour mieux les lire .. d’ailleurs cela m’arrangeait bien.

    Et dring… dring… les voici, je parie que c’est encore lui qui sonne pour annoncer leur retour. J’y vais, j’y cours, j’y vole …

     


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  • (en préface – un texte J.K. Huysmans)

     

    Lui, François (est-ce bien son prénom ou celui de mon imagination ?), est professeur à l’université, 40/45 ans, une vie grise où seules quelques lueurs or ou rose, viennent à peine donner du goût à sa vie : jouir d’une femme jeune à la peau élastique, vivifiante, boire un verre, une bouteille ou plus, fumer, manger peut-être aussi.

    Un évènement national viendra, un moment précis, perturber son existence. Un président issu d’un parti islamique gagne les élections. Licencié, avec assez d’argent pour aller allègrement vers sa retraite, il se retrouve chez lui. Son ombre, J. K HUYSMANS, sujet de sa thèse, l’accompagne tout le long du livre.  Même, il lui est demandé de faire une préface pour une future sortie de tous  ses livres dans la collection la pléïade.  Joris Karl Huysmans est fonctionnaire du ministère de l’intérieur, aussi écrivain de la fin du 19ème siècle (A rebours, là-bas, en route …), critique d’art aussi qui vers  47 ans, lentement, difficilement,  se convertit à la religion catholique.  (voir son livre l’oblat).

    François, part à sa recherche, emboîtant ses pas dans les siens (peut-être) dans l’espoir de trouver également cette foi qui illuminerait sa grisaille. Dans son monastère, il se rend, ne découvre « RIEN » et rentre à Paris. Il se laisse aller et la rencontre avec Rediger, président d’université, crée l’opportunité, son opportunité : un poste de professeur lui est offert. La vie de son recteur entouré d’une femme « pot-au-feu » et d’une autre sensiblement plus jeune, adolescente encore, « jeune fille papillon », la possibilité d’un îlot préservé l’attire … Il prend connaissance des points importants de l’Islam, survolant ceux liés au devoir religieux pour mieux apprécier la possibilité d’être marié plusieurs fois.  Et Rediger semble continuer à goûter aux alcools forts et vins issus de vignobles réputés.

    Oportunément, son choix est fait. Il deviendra musulman.

    Bientôt, il pourrait réintégrer son monde d’étudiants, trouver grâce à l’entremise d’une marieuse (connaisseuse des goûts masculins) une jeune demoiselle et pourquoi pas, une femme « pot-au-feu »…. Cela serait une nouvelle chance pour lui.

    « Je n’aurais rien à regretter ». (dernière ligne du livre)

     

    en réalité ce livre est Soumission de Michel Houellebecq (un autre nom m'est venu en tête et Thomas est le nom de naissance de M.H)


     Pourquoi parler de ce livre, finalement, le résumant à ma façon ?

    parce qu'il a été uniquement présenté dans les médias comme une possibilité politique de la France

    parce qu'il est sorti le jour des attentats dans les locaux de Charlie Hebdo

    et qu'en fait, ce livre parle beaucoup et beaucoup de J.K. HUYSMANS, écrivain qui se convertit au catholicisme avec beaucoup de difficultés (je viens de lire la nouvelle Adèle (histoire d'une prostituée) avant de trouver d'autres livres). Cet écrivain est un peu un compagnon de trajet de vie du personnage principal.

    aussi, parce qu'il parle d'un homme dont la femme est soit une mère (la femme pot au feu) ou une jeunette (pour la jouissance physique dont il en tire), on ne peut même pas dire qu'il soit misogyne  ... de son personnage il dira, la seule chose qui fonctionne bien, c'est son zizi ... une bonne petite machine. Non il ne nous parle pas de ses yeux, de son intelligence, de sa foi (c'est impossible pour lui).

    Son livre se lit bien, est intéressant (il aborde aussi la mort d'une mère, d'un père ...), pourtant  ressort une grande tristesse, morosité, il manque ce qui fait le sel de la vie ....

    quoique car son livre qui semble simple comme une carte Michelin, ne l'est pas tant finalement, je garde le souvenir d'une étoile, dorée, joyeuse, vive, celle de Myriam,, sa petite étudiante qui ira rejoindre sa famille en Israël. 

    De son livre aussi, on peut dire qu'avec un état islamiste, les femmes seraient mises en retrait, plus de grands professeurs, de directrices d'université, plus de petites jupes, des seins dans le vent printanier, des pantalons, des manteaux, des voiles ... du travail pour les hommes, et aussi, l'homme jouissant d'une vie plus intéressante : un professeur d'université pourrait avoir 4 femmes ... en général, une régente du royaume intérieur et l'autre femme de harem.. 

    Simplement, tout simplement, j'ai trouvé cela triste, gris comme un jour de brume sans fin, sans coquelicot, sans tourterelle ni crocus dans les champs ... dépressif pour un monde uniforme sans espérance. 

     

     


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  • lundi : Gnocchi dort, enfin presque, il regarde aussi le bébé dormir.

    mardi : je m'amuse à photographier la patte de Durga qui prend des poses.

    mercredi : pas de photo, il ne fait pas chaud du tout ... et ce jour là, j'avais perdu ma mémoire ... 

    jeudi : le bleu est revenu et le ciel couchant est plendide.

    vendredi : je ne sais pas vous, mais moi je me sens revivre avec le ciel, la nature en picotements..

    samedi : voulez-vous jouer aux dames avec moi, à moins qu'il ne s'agisse d'un pion d'un jeu d'échecs ?

    dimanche : porte du printemps (un peu cabossée, mais toujours en fonction).


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