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Par durgalola le 4 Novembre 2014 à 15:58
La proposition
l'année sur la Terre chasse l'année.
Le livre rouge s'épaissit, celui des espèces disparues...
Il y a de moins en moins de cygnes blancs
d'aigles
de saïgas rapides
de daims et de cerfs...
Il y a de moins en moins de fleurs arc-en-ciel, déjà rares :
leurs racines sorties de terre ont pourri...
Est-il possible que la steppe disparaisse à jamais
le stipe argenté
l'animal en liberté
et l'oiseau
le pourpre de la petite fleur d'avant l'aurore ?
Il n'y aura donc plus que des nuages de poussière brûlante ?
Au nom de tout ce qui vit
sur la Terre
tendez l'oreille au sifflement et au cri.
Pour ne pas nous retrouver dans la cendre et la poussière
ouvrez ce livre de deuil.
Il y a déjà longtemps qu'il faut y inscrire
au nom de la vie commune sur la planète
des faits, qui depuis la nuit des temps ont été en honneur
afin que nos enfants ne les oublient pas.
Inscrivons-y l'Amour et la Bonté
l'idée d'Honneur et celle de l'Amitié
la Sensibilité vivante, la Pureté du coeur :
armes d'une Haute Humanité.
Inscrivons-y tout ce à quoi nous accordons du prix
tout ce qui reste sacré dans nos esprits, qu'il fasse beau, qu'il fasse laid.
L'un dans l'autre nous ne faillirons pas
si à l'unisson nous nous inclinons devant la Nature.
Le principe de toutes les principes divins
niche au sein de la nature depuis la nuit des temps...
Le cheval a henni
Le veau a meuglé
et l'oiseau dans le ciel a crié quelque chose...
Les pages tremblent.
Et le jugement du sévère livre rouge nous dévisage.
***
Shomishbai Sariyev
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Par durgalola le 29 Octobre 2014 à 15:19
Un maître de l'Orient a vu un scorpion se noyer et décida de la tirer de l'eau, et lorsqu'il le fit, le scorpion le piqua. Par l'effet de la douleur, le maître lâcha l'animal qui de nouveau tomba à l'eau en train de se noyer.
Le maître tenta de le tirer nouvellement et l'animal le piqua encore.
Quelqu'un qui était en train d'observer se rapprocha du maître et lui dit :
- Excusez-moi, mais vous êtes têtu ! Ne comprenez-vous pas que à chaque fois que vous tenteriez de le tirer de l'eau, il va vous piquer ?
Le maître répondit :
- La nature du scorpion est de piquer et cela ne va pas changer la mienne qui est d'aider.
Alors, à l'aide d'une feuille, le maître tira le scorpion de l'eau et sauva sa vie et continua :
- Ne change pas ta nature si quelqu'un te fait mal ; prends juste des précautions.
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Par durgalola le 27 Octobre 2014 à 11:24
La beauté est un mystère en pleine lumière. Il y a beaucoup de mystère autour de nous. Les uns, comme l'origine et la mort, sont sombres, opaques, effrayants. Les autres sont légers et gais. On dirait presque transparents. La beauté est un mystère qui danse et chante dans le temps et au-delà du temps. Depuis toujours et à jamais.
Elle est incompréhensible. On a essayé de l'expliquer. Le plus souvent en vain. A coups de chiffres et de mécanismes. Le nombre d'or. La symétrie et la dissymétrie. Des influences. Un code. Une culture. Des rapports, des contrastes, des souvenirs, des surprises. Le hasard, comme toujours, et la nécessité. Pourquoi un temple est-il beau ? Pourquoi une musique est-elle belle . Pourquoi un être est-il si beau ? Pourquoi un livre est-il beau ?
Die Rose est ohne warum. Sie blühet weil sie blühet.
"La rose est sans pourquoi. Elle fleurit parce qu'elle fleurit".
Jean d'Ormesson
Un jour je m'en irai sans avoir tout dit
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Par durgalola le 25 Octobre 2014 à 15:47
La liberté n'est pas de faire ce que l'on veut,
car les désirs de l'homme sont illimités.
Il vaut mieux faire décroître ses désirs...
Taisen DESHIMARU
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Par durgalola le 24 Octobre 2014 à 11:18
Comme nous nous trompons ! Comme je me suis trompé ! Il me semble, tout à coup, que j'ai passé ma vie à me tromper. Nous ferions mieux de nous taire, de renoncer à toute action, de ne jamais rien écrire, de n'avoir aucun sentiment et aucune opinion.
Nous commençons à savoir - les exemples sont innombrables - que la seule leçon de l'histoire depuis les temps les plus reculés jusqu'à hier et aujourd'hui est que nos décisions et nos rêves sont toujours contrariés par la suite des évènements. Socrate avait raison de prétendre qu'il ne savait rien. Montaigne va plus loin encore. Il refuse de dire qu'il ne sait rien. C'est déjà trop. Sa formule est : "Que sais-je ?".
Jean d'Ormesson
Un jour je m'en irai sans avoir tout dit
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