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C'était une bande de zozos
qui ne finissait pas de se retrouver
se parler, s'invectiver, dessiner
en 4 coups de crayon
2 ou 7 mots
l'histoire de NOTRE MONDE.
Quand même à l'âge
de porter caleçons longs
voir pouponner un p'tit mioche
les Charlie
eux se voyaient encore et toujours.
Le journal en quantité
modeste se distribuait.
Ils n'avaient pas cherché
à vendre sa peau
à un groupe multiforme .
En quelques tirs
et de la souffrance
sang et poudre,
ils sont morts ou blessés
par deux frères
presque de l'âge du Christ à sa passion
La fin semblait là
L'extinction programmée
de voix moqueuses
poils à gratter très efficaces.
C'étaient quelques branquignols
dans un monde poisseux.
Les p'tits franchouillards
et bien d'autres terriens
ont pas aimé
et se sont levés.
Frères, sommes-nous
Libres, sommes-nous
Le chant les a unis.
Si Dieu est bon
Il a aimé la première page hommage
appelant au pardon
Si Dieu est bon
il a pleuré
et dit "Je suis Charlie"
il a pleuré
parce qu'on tuait en son Nom.
écrit le 16/01/2015
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lundi, je suis allée dans mon ex-entreprise féliciter deux collègues recevant leur médaille grand or du travail, deux copines en retraite depuis quelques mois
Mardi, il faisait si sombre que j'ai laissé l'appareil à la maison.
Mercredi, l'épouvantail du cerisier, se réjouissait d'un léger "bleu".
Jeudi, le soir approche, certains travaillent bien au chaud.
Vendredi, quelques roses s'offrent malgré le temps bouleversé : pluie, neige, vent, froid, humide, sec, nuages ...
Samedi matin, la neige veut être de la partie et les flocons jouent, s'amusent, vont et viennent.
Dimanche, même un crocodile, venu d'une poche enfantine, avance sur la glace.
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Défi 137 des Croqueurs de mots
pour le Lundi 26 Janvier.
THEME “RETROUVAILLES”
Racontez en prose ou vers des retrouvailles qu’elles soient voulues,
de hasard ou même imaginaires avec :
soit une personne ( ancien ami, amour passé, proche, connaissance)
soit un objet, un lieu ou une perception visuelle, olfactive, auditive…
Retrouvailles
C’était un matin de janvier, il y a quelques jours, après les tueries injustifiées, après la mort des tueurs, drôles d’hommes subjugués par un monde où le paradis se gagne en versant le sang.
Dans mon rêve, car c’est là que je l’ai retrouvée, ma mémé, nous étions, ma sœur, son mari, mon frère et mon mari dans la maison familiale. La maison construite dans un jardin et englobant dans l’escalier, un puits de 1525. La maison où je passais mes étés chez les parents de ma mère et que nous avions vendu, il y a quelques années à la mort de mon oncle. En bas, avec Huguette, nous voyions que la fenêtre était un peu brisée, de l’air rentrait … et à travers, Djinnie trottinait toute contente de sa promenade solitaire. Car ici, bien avant, les chiens allaient et venaient librement. Jamais très loin, souvent se dorant au soleil.
Du haut, descendaient mon frère et Bernard. La toiture n’était pas très solide et elle était à refaire.
Et en face, je la vis, petite, souriante… je traversais la rue. Elle me prit par la main et m’emmena de l’autre côté, là où était le jardin … devenu la porte d’entrée du paradis. Ses mains étaient toujours menues et chaudes. Je traversais avec confiance. Nous discutions toutes les deux. Oui, papa était là, non maman n’était pas encore arrivée.
A côté dans le jardin, des tombes, avec des croix, des tombes pareilles à celles d’Angleterre dans le gazon des églises en pierre et j’entendais que cela roulait, comme si une pierre allait de l’avant à l’arrière. C’étaient les âmes en transit, elles se mettaient à deux, et allaient et venaient, couchées dans la terre, les pierres roulant au fur et à mesure, s’usant au fur et à mesure de leurs efforts solidaires. Francia n’était pas étonnée, alors moi non plus. Je sentais sa confiance en des jours meilleurs pour ceux-là.
J’avais traversé le chemin caillouteux, le temps était doux, des nuages flottaient, calmes, joyeux. Mémé Francia, petite ombre douce, me signifia qu’il était temps que je rejoigne les miens. Le temps viendrait où nous nous retrouverions définitivement.
Elle était gentille ma mémé, elle venait me rassurer simplement, naturellement.
Alors, sans nostalgie, ni regret, juste normalement, je revins dans la petite maison de 1860 préparer une soupe au potiron à mes proches.
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