• Les vieux

    "N'ayez pas honte d'avoir de la tendresse pour les personnes âgées !" 

    pape François

     

    Les Vieux

     

    Tout bébé

    A la capacité de devenir vieux

    Peau fripée, douleurs articulaires

    Mémoire passoire.

    Tout bébé

    Aimé, adulé, chouchouté

    Promesse d’adulte sain et fort.

     

    Ils ne sont plus

    Trop agréables aux yeux des photographes

    Quoique l’un ou l’autre

    A trouvé en eux, force, fragilité, beauté.

    Ils sont en dehors

    Presque en dehors d’un monde d’occupés.

     

    Pourtant

    Pour tant

    Tout autant

    Dans leur regard,

    Votre jeunesse brille toujours

    En vous, les vieux,

    Voient sous vos couches de rêves déçus

    Le trésor de vos âmes

    La pureté intacte de votre enfance.

     

    Les vieux

    Mirez-vous en eux

    Pour un bain de confiance

    Mirez-vous en eux

    Ils vous aiment.

     

    AG le 14/06/15

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 15 Juin 2015 à 15:19

    Les vieux ont dans les yeux la tendresse!

    Merci pour ce poème!

    bisous

    2
    Lundi 15 Juin 2015 à 16:05

    Oh que c'est beau et émouvant ! J'aime infiniment.... Merci  pour les vieux qu'on met si souvent de côté ! La vie ne laisse plus de temps à gaspiller.... et les familles sont souvent si éclatées, si loin.... des vieux !

    Je t'offre cette magnifique chanson de Jacques Brel composée pour ses parents ! Ayant travaillé dans différentes maisons de retraite, je peux confirmer pour certains de nos vieux cette vision pas très idyllique....

    Bises émues par ton article

    Jacques Brel
    Les vieux

    Paroles et Musique: J. Brel/G. Jouannest 1964

     Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux,
    Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux,
    Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan,
    Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps,
    Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
    Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
    Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends !


    Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
    Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter,
    Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit,
    Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
    Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
    C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide;
    Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend !


    Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps,
    Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant;
    Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
    Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer;
    Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
    Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin,
    Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend .
     

    3
    Lundi 15 Juin 2015 à 18:43

    Les vieux sont encore trop souvent mis à l'écart, et c'est justement pour cela que les vieux sont vieux. Un jour, leur faiblesse commence à se voir et ils se trouvent de plus en plus isolés car de moins en moins de personnes ne pense à regarder leur yeux, à les écouter, à les toucher.  Ils se trouvent poussés sur le côté, comme des objets démodés et encombrants. Et pourtant nous sommes tous des vieux en devenir mais la jeunesse est impitoyable. Merci pour ce très beau poème qui leur rend un bel hommage. Bisous

    4
    Lundi 15 Juin 2015 à 18:46

    Je les aime ces personnes âgées, fragiles, avec plein d'histoires dans les yeux à vous dire, à vous confier. Bises Andrée

    5
    Lundi 15 Juin 2015 à 19:06

    Je déteste ce mot pour qualifier les personnes âgées.
    Dans notre société il est péjoratif, presque une insulte.
    Bise et bonne soirée Andrée

    6
    Lundi 15 Juin 2015 à 19:57

    Ne jamais les regarder autrement...

    Merci pour cette page, Andrée.

    Passe une douce soirée. Bises.

    7
    Lundi 15 Juin 2015 à 21:33

    Bravo, j'aime beaucoup ton poème andrée, 

    Si le corps est vieux la tête reste parfois jeune !

    Bonne soirée, Bisous, MIAOU !!!!

    8
    Mardi 16 Juin 2015 à 00:32

    Bonsoir Andrée.

    Il y a plusieurs façon d'entendre ce mot "les vieux", je comprends que dans certains contextes il puisse faire peur. Mais il y a l'art de l'écrire comme dans  ton poème, et là, ce mot est très beau et déborde d'amour.

    Nos sourires ridés nos yeux délavés / Racontent les histoires de notre passé / Un mot un geste suffit à faire éclater / Des bulles de souvenirs plein de gaité.

    9
    Mardi 16 Juin 2015 à 18:23

    Très joli poème émouvant !

    Je n'aime spa trop ce mot, je préfère, "personne âgées.

    Cela n'a pas d'importance, le poème est bien écrit.

    10
    Mercredi 17 Juin 2015 à 22:46

    Ils sont notre propre image dans si peu de temps... 

    11
    Vendredi 19 Juin 2015 à 15:46

    Un texte très émouvant.

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