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la muraille de Chine (Christian BOBIN)
Les herbes du jardin sont aiguisés par le soleil. Le vent passe sa main dessus pour en éprouver le tranchant
Ma vie de jeune homme fut un sommeil à peine troublé par les rêves des livres. J'aurai pu devenir une légende chez les chats.
Le vent s'éloigne. Les herbes feignent l'immobilité.
J'aurais voulu vivre et écrire comme un nuage. C'était mon ambition, idiote comme toutes les ambitions.
Christian BOBIN
La muraille de Chine
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Commentaires
Très belle prose poétique.
Merci du partage Andrée, d'autant que j'aime beaucoup Christian Bobin.
Bises et belle fin de soiréeMerci pour cette jolie dédicace au vent et au jardin de Christian Bobin , c'est superbe .
Bonne soirée
Bises
"vivre et écrire comme un nuage"
J'essaie d'imaginer
moi, j'ai seulement rêvé d'être un oiseau
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Quelle beauté ! C'est de la poésie pure.