• Sur l’île de Kos, vivent  des hommes, des femmes, des enfants partis de leur pays, la Syrie  Sur l’île de Kos, vivent  des hommes, des femmes, des enfants partis de leur pays, la Syrie

     

    (photos faites par mon mari)

    Sur l’île de Kos, vivent  des hommes, des femmes, des enfants partis de leur pays, la Syrie

    (septembre 2015)

     

    Nous savions en arrivant à l’île de Kos que nous rencontrerions certainement des réfugiés dans la ville principale.

    Seulement , les voir à télévision ou lire des articles dans les journaux est différent du regard direct.

    A Kos, près de la forteresse, près du platane millénaire d’Hippocrate, ils dormaient dans des tentes, celles que nous utilisions pour faire du camping quand les enfants étaient petits : des tentes igloo de couleur bleue.

    Quand nous les avons vu, ils étaient calmes et sereins, attendant un départ pour l’Europe du Nord, pas affolés, pas quémandeurs, juste des gens normaux appelant leurs proches au téléphone, assis dans leur tente, ou allant vers les camionnettes qui venaient distribuer des produits alimentaires. L’association MSF (médecin sans frontière) leur proposait des visites médicales gratuites.

    Si certaines personnes allaient les voir et discuter avec eux, nous ne l’avons pas fait. J’ai juste échangé des sourires avec des femmes et aussi un bonne chance à l’un d’eux.

    Je vais vous partager  les images qui me restent :

    • Près des ruines de la ville grecque ancienne, un homme lavait son pantalon et le faisait sécher sur une colonne antique,
    • Une femme nettoyant sa tente,
    • Des enfants du voyage (gitans) qui quémandaient de l’argent aux touristes, regardaient par-dessus un pont les réfugiés.
    • Deux petites filles qui se disputaient une peluche, un petit chat noir et blanc il me semble,
    • Un papa qui donnait à un autre papa, un paquet de couches pour son enfant,
    • Un bébé pris dans les bras pour quémander un peu plus plus de lait, puis après le départ de la camionnette, il était bichonné et embrassé par tous,
    • Une famille avait étalé sa lessive sur la haie (une maman avec plusieurs enfants),
    • A un burger king, des femmes avec leurs enfants attendaient le départ, les sacs à dos, posés, et d’autres femmes leur disant au-revoir,
    • Une Anglaise d’origine française par son grand père : Jean Burger, si j’ai bien compris, s’occupant d’une association d’animaux (chats et chiens des rues soignés et stérilisés) avait accueilli une nuit une jeune femme syrienne ; son mari avait été tué parce qu’il vendait de l’alcool.
    • Deux femmes qui distribuaient de la nourriture.

     

    Sur l’île de Kalymnos, à 45 mn de l’île de Kos, ce sont surtout des familles qui étaient là et vivaient dans la salle d’attente de la station maritime ; elles attendaient comme tous attendent le bateau ou le train suivant. Certains se baignaient dans la mer voisine, pour les femmes avec leur voile. La majorité des femmes que j’ai vues étaient voilées.

    A Kalymnos, plus facilement abordable car pas de poste de police sur une îlot voisin, ce sont les gens de la ville qui venaient leur apporter matelas, lit et nourriture. Une jeune femme nous expliquait qu’ils restaient 3 ou 4 jours et rejoignaient Athènes avant d’aller dans un pays d’Europe du Nord (Allemagne, France …).

    Egalement, j’ai vu régulièrement sur le ferry qui faisait la traversée entre Mastihari (notre lieu de villégiature) et Kalymnos des militaires, des camions. Le soir avant de reprendre le ferry, nous avons attendu plus d’une demi-heure … le garage du ferry était presqu’entièrement occupé par des camions militaires emplis de pierres, de machines excavatrices. Il semblerait que le militaires comme à Metz pour les gens du voyage, fassent des murs de pierre pour empêcher l’entrée des migrants.

    De retour en Lorraine, notre maire a prévu d’accueillir 250 Syriens et l’Evêque mobilise le Secours Catholique pour aider à leur accueil et tous deux font appel à la population pour donner des cours de français, les accueillir pour un repas ou pour simplement les aider. Dans les hypermarchés, ils font des demandes pour les futurs réfugiés et aussi pour ceux qui sont en Syrie.

    Cela me rappelle la 2ème guerre mondiale et tous les réfugiés lorrains, alsaciens qui ont été en Dordogne ou ailleurs. Quitter sa maison est un crève-cœur. Il est de notre devoir de les aider à notre mesure.

    Je leur souhaite, de tout cœur, que leur pays retrouve la paix et qu’ils puissent rejoindre leur pays. Quitter son chez soi dans ces conditions de guerre est épouvantable et traverser tous ces pays est une épreuve. Ce qu’ils souhaitent, c’est vivre en paix. Espérons qu’ils trouvent leur place là où ils vont.  


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  • comprendre l'offenseur

    De cette manière on arrive tôt ou tard à voir l'autre en le dissociant du mal qu'il a commis. L'autre n'est pas le mal, il ne l'incarne pas, il ne peut être diabolisé : l'autre reste un homme ou une femme qui a commis une action mauvaise, mais chacun est toujours plus grand que le mal qu'il a accompli. Si on n'assume pas ce regard, la seule issue possible est la condamnation à mort de l'offenseur, sa négation au prix de sa destruction. La personne n'est pas un délit qui a une personnalité, elle est et elle reste un être humain.

    ....

    Le pardon affirme que la relation avec l'offenseur est plus importante que l'offense infligée par celui-ci à la relation, et il amène l'offensé à considérer comme passé le mal qu'il a injustement subi, afin que celui-ci ne cadenasse pas l'avenir de la relation.

    Au cours de ce long chemin, l'offenseur et l'ennemi peuvent même devenir de grands maîtres, comme l'enseigne la tradition bouddhiste, car lorsque nous sommes contrariés, offensés, critiqués, une plus grande conscience de nous-mêmes peut nous être donnée : un meilleur discernement de notre capacité de tolérance, de patience, de compréhension des autres, ainsi que de notre susceptibilité, de notre réactivité et du potentiel d'agressivité qui nous nous habite. De cette manière, celui qui a été offensé ne nie pas la dignité de celui qui l'a blessé, au contraire il y croit ; la vision du monstre se dissout et laisse place à l'autre, frère ou sœur en humanité, être fragile, capable toutefois de changer et de se convertir. 

    Si on arrive à dire oui à l'offenseur, alors cesse la peur face à lui : on lui manifeste sa propre confiance, en le libérant d'un poids écrasant et en lui reconnaissant la possibilité de la re-création.

    Enzo BIANCHI

    Don et pardon 

     


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    Aujourd'hui Christiane  a dit adieu à son mari Michel, son cher compagnon.

    je pense affectueusement à elle et à tous ceux qui sont dans la peine. 

     


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    Les mois d'hiver ont été propices à l'écriture, le début de printemps aussi ...

    et dans un joli livret,

    l'auteur (mon mari) nous présente l'histoire d'un jeune marginal parcourant les chemins des Cévennes accompagnés de 3 animaux dotés de surcapacités. 

    Il va faire la rencontre d'une jeune fille qui l'introduire dans une base-vie où des exclus de la société retapent un hameau en ruine.

    Cette base-vie se révèle un camp de travail et pour s'échapper, Dako fera appel au seul ami dans le secteur.

    -

    La pie en photo sur le première page est un joli oiseau sympathique, pas effarouché du tout que nous avons rencontré à Aubenas.

    Si vous souhaitez lire un petit livre (81 pages)  tout léger, tout mignon, je vous le recommande.

    Merci de l'indiquer sur le commentaire ou par mail.

    (prix de l'envoi : 7.25 euros port compris)

     


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