• Défi 172 : "voyage"

     

    Chers matelots, vous qui naviguez sur le mots, de mois en mois, je vous propose comme thème  le « VOYAGE »

    « Penser et échanger sur le voyage. « Departures »… pendant de longues années, le voyage aura été conçu et beaucoup élaboré dès sa préparation mentale. Un enthousiasme aussi profitable que le reste. On se sera fait un scénario. On s’en sera parlé et reparlé et l’on y était déjà bien avant le départ. On aura été ailleurs, bien en avance sur l’heure et même la date de départ… Dès ce premier instant de la décision. Partir, ça y était : instant magique. » 

    (Au futur antérieur – saison 1 : voix et voies de voyage -  de Cicille)

     

     

     

    Partir, ça y était : instant magique ..

    Sa mère, au petit matin, venait de la réveiller et voyez comme l’enfant est ensommeillée, baille et s’habille mécaniquement. Dans l’autre chambre, son frère, ronchonne un peu, la chaleur des draps le retient encore un peu.

    Il reste à boire une ricorée, et prendre place dans la voiture chargée.

    Les kilomètres défilent, le soleil fait signe aux enfants, la journée sera belle.

    Les arbres alignés, tels de bons petits soldats, les saluent. Les grands, fins, tendus vers le ciel, les petits rablés avec des branches frissonnant au petit matin.

    Où vont-ils ? Ils ne le savent pas bien ou ne s’en souviennent plus. A dix ans, ou moins, seul compte le départ tant attendu. Ils vivent au temps où vous-mêmes étiez, galopin ou galopine.

    La petite panhard bleu océan, pimpante, glisse sur l’asphalte. L’autoradio, l’autoroute, les tablettes, les sièges autos, les ordinateurs de bord font partie d’un futur inconnu.

    Martine dort allongée sur la banquette. Son père chante un air gai. Hervé compte les « 57 ». Le chien sur le tapis attend l’arrêt. Pique-nique sur une nappe, la mère à la coiffure apprêtée datant de la veille, donne les casse-croûtes. Le père fait la sieste.

    Martine (10 ans) et Hervé (8 et demi …) font des roulades sur la légère pente herbeuse. Des cris fusent, les nuages aux joues rondes s’esclaffent. Les sauterelles bondissent.

    Encore quelques heures de route impossible de s’imaginer le camping municipal sous le mont Saint-Michel, le Granier et son lac où Hervé apprendra à nager, les chasses aux papillons, les promenades dans les chemins odorants, la neige au sommet, les jeux avec les enfants du camping, parties de boules, de cache-cache …

    La voiture roule et les passagers vivent ce moment magique, le voyage, où on est ni chez soi, ni ailleurs. Dans ce no man’s land ouaté ou plus rien n’a trop d’importance. Vous vous souvenez, n’est-ce pas ?

     

     


    11 commentaires
  • charmante rencontre

    charmante rencontre

    charmante rencontre

     

    sur une voiture des années 60/70, un joli jaguar se mirait fièrement sur le capot. 

    Le rouge mettait un peu de gaieté sur le ciel gris terne.

    Dans la voiture des années 60/70, se montra un petit chien blanc, fier et drôle.

     

     

    Il tira sa langue, un rien mélancolique,

    j'aimerais être avec vous,

    semblait-il nous confier ! 

     

    charmante rencontre


    12 commentaires
  • Défi 172 des croqueurs de mots

     

    Pour le 1er jeudi en poésie (20 octobre) : écrire ou choisir une poésie sur le voyage

     

    défi 172 : 1er jeudi en poésie

    Voyager, n’est-ce pas mourir un peu ?

     

    Dans le paysage offert pour un temps 

    Je suis face à l’étendue, sage, mouillée,

    Bulles claquant au souffle clair

    Écharpe légère,

    Foulard soyeux

    Enveloppant, caressant, maternant

    Je suis

    Le soleil fait des ronds chauds sur la peau

    Je suis là

    Chaque pore en harmonie toute simple

    Le paysage est en moi

    Moi, passante éphémère, suis en lui.

     

    Petit craquement de mon cœur,

    La fin est pour tantôt.


    16 commentaires
  • En me promenant dans les villages, je découvris, dans les maisons entièrement construites en bois de cèdre, de petits dessins gravés sur les parois. Je remarquai des papillons et les copiai sur mon carnet de croquis. Le soir, en dînant chez des Miao, je leur demandai l'explication de ces dessins. Ils éclatèrent de rire en voyant mon croquis de papillon et s'écrièrent : "C'est la mère Papillon !" Ils me contèrent alors son histoire.

    Un jour, un dieu trouva une graine qu'il planta dans la terre. Un arbre en naquit, près d'un étang. Cet arbre était un érable. Il grandit, grandit et devint immense. Les oiseaux sauvages venaient s'y poser car il offrait un abri merveilleux. L'arbre se trouvant près d'un étang, les oiseaux mangèrent tous les poissons. L'arbre fut jugé responsable de la mort des poissons et abattu sur-le-champ. 

    Il se transforma alors en un papillon qui fut fécondé par les gouttes de pluie. La maman papillon pondit des œufs qu'elle couva longtemps et donna naissance au dieu de la Terre, au dieu du Ciel, au dieu de la Montagne. Ces dieux créèrent le premier homme, l'ancêtre des Miao.

    C'est pourquoi ils représentent la Mère Papillon dans leurs traditions populaires et vénèrent les érables.

    Fabienne Verdier

    Passagère du silence

    dix ans d'initiation en Chine

     

     


    9 commentaires
  •  

     

    défi 172 "voyage"

    Chers matelots, vous qui naviguez sur le mots, de mois en mois, je vous propose comme thème  le « VOYAGE »

    « Penser et échanger sur le voyage. « Departures »… pendant de longues années, le voyage aura été conçu et beaucoup élaboré dès sa préparation mentale. Un enthousiasme aussi profitable que le reste. On se sera fait un scénario. On s’en sera parlé et reparlé et l’on y était déjà bien avant le départ. On aura été ailleurs, bien en avance sur l’heure et même la date de départ… Dès ce premier instant de la décision. Partir, ça y était : instant magique. » 

    (Au futur antérieur – saison 1 : voix et voies de voyage -  de Cicille)

    défi 172 "voyage"

    Pour le défi du lundi 24 octobre, (texte posté à 8 h le matin) la seule contrainte est de commencer votre texte, par : partir, ça y était : instant magique.

    Pour le 1er jeudi en poésie (20 octobre) : écrire ou choisir une poésie sur le voyage

    Pour le 2ème jeudi (27 octobre) en poésie :

    "Les sites les plus beaux ne sont que ce que nous en faisons. Quel homme un peu poète n'a dans ses souvenirs un quartier de roche qui tient plus de place que n'en ont pris les plus célèbres aspects des pays recherchés à grands frais !"(Honoré de Balzac)

    Juste 3 mots à caser  sur les 10 proposés : bagage, voyage, nuage, sage, paysage, caravane, train, vélo, avion, bateau.

    J’espère vous faire rêver ou simplement envisager un p’tit voyage.

    Merci chers matelots !


    19 commentaires